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Café philosophique de Montargis - Page 53

  • EDGAR MORIN REVIENT SUR LES PHILOSOPHES QUI ONT MARQUÉ SA PENSÉE

    A quatre vingt dix ans, le sociologue français Edgar Morin revient sur "ses" philosophes, les auteurs qui ont jalonné son existence et ses recherches, tout au long des phases de sa vie.

    Dans ce panorama d'intellectuels, on retrouve des classiques de la pensée philosophique, comme Héraclite, Descartes, Pascal ou encore Spinoza, des figures religieuses comme Jésus ou Bouddha, des écrivains de littérature, comme Dostoïevski ou encore Proust, des scientifiques ou des épistémologues...

    LA SUITE ICI...

    Source : Mediapart

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  • RETOUR EN ARRIÈRE

    Alors que Noël approche à grands pas, il ne paraît pas inutile de faire un bond un an en arrière : en décembre 2010, le café philosophique de Montargis choisissait, non sans malice, de consacrer son dernier dernier débat de l'année au Père Noël ! Le titre de cette séance s'intitulait : "Le Père Noël est-il un imposteur ?"

    Tout un programme...

    Pour en savoir plus sur ce débat, et notamment pour lire le compte-rendu de ce cette séance, rendez-vous sur ce lien.

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  • CRONENBERG : FREUD VS JUNG

    Adapté d'une pièce de Christopher Hampton, créée en France en 2009 sous le titre Parole et guérison, A Dangerous Method ne ressemble en rien au reste de l'oeuvre de David Cronenberg : c'est un film en costumes, la violence physique en est presque absente, et presque toutes les images baignent dans une lumière exquise, estivale et helvétique. Cette élégance formelle, qui pourrait presque passer pour du conservatisme, est l'écrin tout neuf des éternelles obsessions du cinéaste : la lutte entre le désir et la raison, les pulsions et la loi, le monde réel et le monde rêvé.

    Les premiers plans de A Dangerous Method montrent une jeune femme aux mains de gardiens qui tentent de la maîtriser pendant qu'une voiture à cheval l'emporte vers ce que l'on suppose être un lieu de détention. Sabina Spielrein (Keira Knightley) doit être internée dans un hôpital psychiatrique près de Zurich. Là, un jeune et beau médecin, Carl Jung (Michael Fassbender), essaie une nouvelle méthode thérapeutique, inspirée des travaux de son collègue viennois Sigmund Freud (Viggo Mortensen).

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    Source : Le Monde

     

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  • LA PHILO EN VOGUE À CAEN

    Boulanger, infirmier ou chômeur, ils sont un millier à assister chaque lundi au cours que donne Michel Onfray pour la dixième année à "l'université populaire" de Caen (nord-ouest de la France), destiné à tous ceux qui n'étaient pas "sociologiquement programmés pour la philosophie".

    Pour Pascale, 48 ans, sans emploi, "ça m'aide au quotidien à vivre ma vie. Quand tu es décalée, tu te heurtes à de l'incompréhension. Je me sens très proche de lui, de son hédonisme, il met des mots là où je n'en ai pas".

    Lancée en 2002, cette université gratuite, non reconnue, est la réponse du philosophe français Michel Onfray à l'arrivée du candidat d'extrême droite Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle la même année.

    "Si les gens sont racistes, c'est par manque de culture", estime Michel Onfray, 52 ans, auteur d'un "Antimanuel de philosophie", qui prône une éducation collective libertaire et gratuite, qui passe d'abord par la lecture des auteurs, en rupture avec l'enseignement habituel.

    Avec succès: l'université populaire, volontairement implantée en province, loin des cercles intellectuels parisiens, dans la région d'origine du philosophe, auteur d'une cinquantaine d'ouvrages diffusés dans 25 pays, a essaimé dans plusieurs autres villes de France, comme Lyon et Grenoble (centre-est)...

    LA SUITE ICI...

    Source : 20 minutes

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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    Affiche la vie est elle trop courte.pngLa prochaine séance du café philosophique de Montargis aura lieu le vendredi 27 janvier à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée. Il posera cette question : "La vie est-elle trop courte pour s'ennuyer avec quelqu'un qui n'en vaut pas la peine ?"

    A bientôt.

    Flyer de cette séance ici

    Lien permanent Catégories : =>Saison 3, [20] "Vivre seul(e) ou mal accompagné(e)?" Imprimer 0 commentaire Pin it!
  • MERCI AUX PARTICIPANTS DE LA DERNIERE SEANCE

    applause.gifMerci aux participants de la dernière séance du café philosophique qui avait lieu le vendredi 9 décembre 2011. Le débat, passionné comme nous le pensions, portait sur cette question volontairement provocatrice :  - passionnant - avait justement pour titre : "Les riches le méritent-ils ?"

    Bientôt, sur ce site, le compte-rendu de cette séance.

    Prochain débat le vendredi 27 janvier 2012 à 18H30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Le sujet choisi posera cette question : "La vie est-elle trop courte pour s'ennuyer avec quelqu'un qui n'en vaut pas la peine ?"

    A bientôt.

     

    Lien permanent Catégories : =>Saison 3, [19] "Les riches le méritent-ils ?", [20] "Vivre seul(e) ou mal accompagné(e)?" Imprimer 0 commentaire Pin it!
  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE CE SOIR

    prochainement.gifLe prochain café philosophique de Montargis se tiendra ce soir, vendredi 9 décembre, à partir de 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée. Pour cette dernière séance de l'année 2011, le sujet portera sur cette question : "Les riches le méritent-ils ?"

     

    Lien permanent Catégories : =>Saison 3, [19] "Les riches le méritent-ils ?" Imprimer 0 commentaire Pin it!
  • BIENTÔT LE PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    Le prochain débat du café philosophique de Montargis aura lieu cette semaine, le vendredi 9 décembre à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée. Le thème de discussion philosophique proposé promet pour le moins d’être passionné puisqu’il posera cette question : "Les riches le méritent-ils ?"

    Richesses-0107f.jpgSi tel était le cas, les pauvres le mériteraient également… Alors, que penser ?

    Vit-on réellement dans un système méritocrate ? La hiérarchisation des richesses se fait-elle uniquement sur le mérite, c’est-à-dire sur ce qui rend une personne digne d'estime, d'éloge, de considération ou de récompense au regard de sa conduite ou des obstacles surmontés ?

    La richesse financière, économique, est-elle le résultat de comportements dignes ou nobles ?

    Le riche n’est-il pas, au contraire, l’arriviste qui, tel George Duroy (le Bel-Ami de Maupassant), est prêt à tout pour réussir ? Le Prince de Machiavel l’affirme et le souligne : lorsqu’il est question de réussir "la fin justifie toujours les moyens".

    Sur ce vaste sujet et toutes ces questions, Claire et Bruno proposeront à chacun de venir en découdre le vendredi 9 décembre à 18 h 30 au café philosophique de La Chaussée. Participation libre et gratuite – bien que toujours très enrichissante !

     

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  • COMPTE RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Thème du débat : "Mes passions sont-elles des entraves à ma liberté?"

    Date : 4 novembre 2011 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    De 45 à 50 personnes étaient présentes pour ce café philosophique consacré aux passions.

    Claire et Bruno commencent cette séance par un tour de table et poser cette double question : qui a une passion et cette passion peut-elle être un obstacle à la liberté individuelle ? Deux participants interviennent et évoquent leur passion respective. L’un des deux considère que sa passion peut devenir chronophage si l’on n’y prend pas garde. La liberté de s’adonner à une activité "passionnante" peut du même coup nous enferrer et condamner tout autre aspect de la vie. En ce sens, la passion devient aliénante et devient un obstacle à notre liberté. Une participante insiste sur le fait que la passion est ce qui nous construit. S’y consacrer librement c’est choisir de donner un sens à notre vie. Elle peut aussi être un moyen de dépassement : "Rien de grand dans le monde ne s’est accompli sans passion." (Hegel). Un participant considère à son tour sa passion comme un aspect constructif de son existence mais aussi comme un extrême danger pour sa vie personnelle et pour sa liberté individuelle. La passion peut assurément détruire et mettre en danger des couples et des familles. Par ailleurs, il convient de prendre à contre-pied la posture traditionnelle qui considère la passion comme une force d’inertie. Au contraire, il apparaît que la passion n’a rien de passive : elle agit et motive l’action (Kant, Anthropologie, §80). Elle est le fruit de l’intellect. Rappelons que les animaux n’ont pas de passion.

    Dans la droite lignée de cette réflexion une question apparaît : peut-on n’avoir aucune passion ? Est-ce possible et souhaitable ? Une participante répond par l’affirmatif : son absence de passion ne l’empêche pas de se sentir pleinement en accord avec elle-même. Si elle n’a pas à proprement parlé de passions, ses centres d’intérêts sont par contre nombreux. Une autre personne abonde dans ce sens, ajoutant que faute de passion, tel(le) ou tel(le) s’ouvrira librement – et plus librement sans doute que certains passionnés – vers des centres d’intérêt variés. Plus tard dans la séance, l’accent sera mis sur cette notion de centre d’intérêt parfois confondu avec la notion de passion, la passion se caractérisant, selon Bruno, par la notion d’intensité. L’absence de passion est d’emblée une affirmation et une posture surprenante, pour ne pas dire provocatrice. La passion semble être devenu un fait majeur de nos sociétés occidentales. Une opinion courante semble imposer que tout un chacun règle sa vie à ce diapason : on doit être passionné dans sa vie amoureuse, dans sa vie professionnelle (n’est-ce pas un non-sens ?) et cultiver ses passions : qui vit sans passion "n’est pas digne de vivre" pour paraphraser Molière (Don Juan)

    Un participant objecte que si la passion est importante dans notre société c’est qu’elle est un puissant indicateur de la valeur potentielle d’un individu, dans une entreprise par exemple. Pour preuve, les CV contiennent une rubrique "centre d’intérêt" (où, d’ailleurs, singulièrement, les "passions" trouveront leur place) destinée à décrire les potentielles passions du candidat. Cette rubrique est si peu anecdotique que les jeunes diplômés sont très souvent jugés d’après celle-ci. Sans nul doute, la passion façonne un individu autant qu’elle est un marqueur social.

    Une autre question est de savoir si une passion peut se choisir ou si elle nous choisit. Claire propose de revenir à la définition stricto sensu de ce terme. La passion (du latin passio ; pathos - πάθος - en grec) évoque la souffrance (la "Passion du Christ"). Il y a derrière cette acception quelque chose de mystique dans la passion. La liberté, au contraire, est de l’ordre du rationnel et de l’intentionnel. N’est-ce pas antinomique ? Or, ce serait aller vite en besogne que de restreindre la passion à un concept indépendant de notre volonté, de notre liberté. En effet, le désir (de sidus, "l’astre perdu") de la passion, contingent par nature, est de l’ordre de l’élection, s’oppose au besoin à satisfaire, nécessaire et dont font partie le boire ou le manger. Ce qui ne veut pas dire que la passion ne soit pas ressentie comme un "besoin" presque vital, comme une pulsion psychique qui nous déborde. Les théories de Freud peuvent nous aider à comprendre la puissance de ces forces.  

    Oui, la passion semble, aux dires des participants, nous tomber dessus ! D’ailleurs, le propre du pathos est d’être subi. Peut-on comprendre autrement que le crime passionnel soit en général moins sévèrement puni ? La notion de responsabilité – et, par là, de liberté – se pose. La passion nous submergerait comme elle accapare le tueur en série (Dexter !), incapable de lutter. Cet exemple extrême cache mal le bonheur que tel ou tel ressent lorsqu’il découvre sa passion (ou ses passions) et s’y adonne corps et âmes. La déception peut bien entendu être au rendez-vous, tels ces "artistes du dimanche" enthousiastes mais peu doués à qui l’on souhaiterait conseiller d’abandonner cette voie, mus par une pulsion parfois indicible.

    "Le passionné est-il fatalement chiant ?"

    Car le passionné, qui peut susciter admiration et fascination, est parfois ce personnage hors de la société, obnubilé par cette activité qui guide sa vie. "Le passionné est-il fatalement chiant ?" Ou bien n’est-ce pas d’abord qu’une question de personnalité ? La personne timide ou réservée va avoir tendance à taire ce qui meut sa vie ; cela n’augure pas la force de sa passion. 

    Un participant souhaite catégoriser la passion en deux grands types : la passion assumée telle quelle, comme un choix. Ce sera l’artisan ne comptant pas ses heures ou bien la passionnée d’animaux choisissant de consacrer sa vie professionnelle à une activité en rapport avec eux. D’autre part, il y a la passion aliénante : ce coup de foudre qui vous frappe, source de bonheur autant que de souffrance. De telles passions regorgent dans la littérature et le cinéma (un exemple ici). Une question est posée : il semblerait que la passion ait suscité la méfiance, pour ne pas dire la défiance ; en a-t-il été autrement ? Bruno répond que malgré les propos sévères de certains penseurs – tel Alain qui a une mauvaise opinion de l’amour et de la passion qui n’engendrerait que mesquinerie et médiocrité – certains philosophes se sont fait les défenseurs de la passion : Hegel par exemple. Pour en savoir plus, cliquez ici.

    Si la passion peut être une contrainte à notre liberté, la solution ne pourrait-elle pas être de la maîtriser, la contraindre dans des bornes ? Véronique Ovaldé, écrivain, a dit, par exemple, qu’elle avait aménagé chez elle un minuscule bureau sous un escalier et travaillait à sa passion la nuit, en dehors de son travail pour un important éditeur. Pour la plupart des gens présents, la passion doit s’appréhender de cette manière, en la contenant dans des bornes spatiales et/ou temporelles, afin qu’elle ne vampirise pas le passionné et/ou ses proches. Une participante objecte que si la passion est maîtrisée, elle perd du même coup sa faculté de passion. L’est-elle toujours ? Voire. La passion, rappelle-t-elle, est souffrance. Une passion réfrénée aurait tendance à s’édulcorer et à ne devenir qu’un centre d’intérêt plus ou moins vif. Faute d’intensité, sans doute la passion perd-elle de sa nature ; peut-être même en perd-elle même la nature.

    Pour conclure, Bruno insiste sur le fait que les passions, non content d’être intimement liées à la liberté individuelle, nous construisent personnellement. Existe-t-il de bonnes ou de mauvaises passions ? La question n’a pas de sens car les passions sont avant tout un mouvement. D’ailleurs, si l’on va sur ce chemin, la classification des passions n’est qu’historique (cf. Barthes : "Ce n’est plus le sexuel qui est indécent, mais le sentimental", Roland Barthes, Fragments d’un Discours amoureux). Les passions sont donc toutes bonnes par nature comme le dit Descartes. Finalement, rejeter la passion n’a pas de sens car cela équivaudrait à adopter à son tour une attitude passionnée à leur encontre ! Il convient de dédramatiser les passions et de les comprendre. Les penser. Les rationaliser afin qu'elles ne soient pas un obstacle à notre liberté. Ce faisant, cela implique de rattacher nos passions à la nécessité comme le dit Spinoza. C’est comprendre leur origine, être capable de les prévoir et de les maîtriser. Nos passions deviennent alors des actions que nous cessons de subir. Pour Hegel, la passion en soi n’a pas d’intérêt : elle n’est qu’un instrument, certes parfois magnifié. La passion doit être l’instrument de la raison !

    Le débat se termine par le choix du sujet suivant. La majorité de l’assistance vote pour le sujet "Les riches le méritent-ils ?" Rendez-vous est pris le vendredi 9 décembre, même lieu, même heure.

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  • LE PUBLICITAIRE ET LA ROLEX

    "Si, à 50 ans, on n'a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie." Jacques Séguéla, l'auteur de cette sentence, n'en finit plus de devoir expier cette sortie malencontreuse, proférée le 13 février 2009 sur le plateau des 4 Vérités de France 2. Mireille Dumas a tout de même voulu y revenir, lundi 28 novembre, à l'occasion de son émission sur France 3 autour du thème "Comment ils sont devenus riches"...

    LA SUITE ICI...

    Source : Le Point

     

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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE LE 9 DÉCEMBRE 2011

    café philosophique, café philosophique de montargis, montargis, cafe philo, cafe philosophique, philosophieLe vendredi 9 décembre prochain à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée aura lieu le prochain café philosophique de Montargis. Thème du débat choisi : "Les riches le méritent-ils ?" Retrouvez le flyer de cette séance ici.

    A noter que le hors-série Le Monde Dossiers et Documents du mois de décembre 2011 est consacré justement aux riches. Sur un dossier d'une dizaine de pages, la question posée est celle-ci : "A quoi servent les riches ?"

     

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  • "LA SOCIÉTÉ TOLÈRE DE MOINS EN MOINS LES ESPACES DE DÉVIANCE"

    Joël Zaffran est professeur en sociologie, spécialiste des questions de temps scolaire et de loisirs des adolescents. Il dirige le département de sociologie de l'université Bordeaux-II et le centre de formation en sciences sociales appliquées. Son dernier ouvrage, Le Temps de l'adolescence, entre contraintes et libertés, est paru en 2010 aux Presses universitaires de Rennes. Entretien.

    Pourquoi les adolescents ne vont-ils pas vers les activités et les installations que les collectivités locales leur proposent ? Ce constat est-il régional, et quelle est votre analyse sur le sujet ?

    Cela part d'un constat simple, régional et national : à partir de 12 ans, on observe une chute de fréquentation des structures de loisirs. Cette désaffection n'est pas qu'une question financière, car elle touche aussi les zones sensibles, où l'offre de loisirs est souvent gratuite. Ce constat questionne les collectivités soucieuses de rendre captif le public adolescent. Elles y répondent à partir du modèle du marché, à savoir par l'ajustement de l'offre de loisirs à la demande des jeunes. C'est une erreur, car, en ouvrant la porte des besoins, on descelle dans le même temps le tonneau des Danaïdes : un besoin en appelle un autre. Cela oblige à des arbitrages épineux entre les activités à financer et les demandes qui ne seront pas retenues. De plus, ces arbitrages sont faits en ayant une vue partielle sur ce que doivent être les loisirs des adolescents puisqu'ils procèdent d'une vision "adultocentrée" sur leurs demandes. De sorte que si les deux ou trois activités retenues n'attirent pas les jeunes, on en conclut, un peu rapidement, que les adolescents sont irresponsables et irrationnels, et qu'il est inutile, par conséquent, de leur demander leur avis. Cela ne fait que conforter l'attitude de défiance et de suspicion vis-à-vis des jeunes...

    LA SUITE ICI...

    Source : Le Monde

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  • LA TOURNÉE DES CAFÉS PHILOS : LE CAFÉ PHILOSOPHIQUE DE SOUTH KENSINGTON

    Notre tournée des cafés philos quitte cette fois le territoire français, traverse le Channel et s’arrête à Londres. Là, se tient à l’Institut français, depuis une vingtaine d’années, l’un des plus anciens cafés philosophiques européens, le café philosophique de South Kensington. L’un des animateurs de cette animation, Christian Michel, nous en parle :

    "Le café philo de South Kensington, à Londres, existe depuis des lustres, personne ne se souvient de la date de sa création, sans doute dans les années 1990. Il se tient depuis toujours à l’Institut français, d’abord dans la cafétéria, comme il se devait, puis dans une salle où l’acoustique est meilleure, mais le percolateur absent (cela dit, on peut philosopher sans café).

    Café philo SK.jpg"Nos réunions se tiennent chaque samedi matin, alternant entre le français et l’anglais, avec une participation oscillant entre 25 et 45 personnes, suivant les caprices du métro, le temps qu’il fait, et la langue (les francophones sont moins nombreux). Un des grands plaisirs de ce café tient à la diversité du groupe, assez typique de l’ouverture d’esprit qu’on trouve à Londres ; étudiants, enseignants, employés, expatriés d’une bonne dizaine de pays, avocats, journalistes, et financiers de la Cité, échangent les arguments les plus opposés, avec une courtoisie très British et un humour très français.

    "Les participants choisissent les sujets en début de séance (je sais au moins qu’une majorité y trouve un intérêt), et les thèmes vont de la philo "dure" - épistémologie, langage - aux questions de société. La personne dont le sujet est retenu l’introduit de quelques phrases, et conclut la conversation. Le style d’animation consiste seulement à distribuer la parole entre ceux qui la réclament, à injecter quelques idées si le débat ronronne, ce qui arrive rarement, ou à intervenir avec des arguments personnels, ce qui arrive quelquefois. 

    "Voilà, ces quelques mots pour dire comment nous fonctionnons, et pour inviter tous ceux des autres cafés qui passeraient par Londres à nous rejoindre un samedi matin."

    Christian Michel

    Merci à Christian pour cette présentation.

    Quelques sujets débattus au café philo de South Kensington : Faut-il désobéir pour exister vraiment ? La tolérance fait-elle progresser la paix ? La redistribution de la richesse est-elle possible ? Qu’est-ce que la beauté ?

    Site du café philosophique de South Kensigton : http://cafe-philo-southkensington.blogspot.com


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  • LES RICHES LE MÉRITENT-ILS ? LES PAUVRES LE MÉRITENT-ILS ?

    Au sujet du prochain débat "Les riches le méritent-ils ?"

    La pauvreté est la condition au monde la mieux ou la plus partagée, même si la moitié des pauvres habitent dans des pays riches. La richesse ne se partage pas, elle ne fait que l’objet d’échanges.

    40633625.jpgComment aborder ce sujet sans être taxé de vouloir attiser, et les envies, et la jalousie, et la haine. Il nous paraît tout à fait normal que le fruit d’un travail, de l’intelligence ou de l’habileté soit rémunéré, et que le gain puisse être conservé ce qui constitue la richesse élémentaire. Mais au-delà se développe le principe de propriété : "Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : ceci est à moi, et  trouva assez de gens simples pour le croire fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misère et d’horreurs n’eût point épargné au genre humain celui qui, arrachant les pieux et comblant le fossé, eût crié à ses semblables : gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtes perdus si vous oubliez que les fruits sont à vous, que la terre n’est à personne" (Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’Origine et les Fondements de l’Inégalité parmi les Hommes).

    De la richesse à l’opulence jusqu’à la magnificence, nous avons avec cette notion de propriété privée perverti tout notre système de relations économiques et sociales. Nous voilà revenu à l’adoration du "veau d’or." "Parce que vous le méritez bien" dit la pub dans le droit fil de l’individualisme comme seul projet politique. Je m’insurge contre cette notion de mérite, je la refuse, même pour moi. Que de gens qui méritent par leur courage, leur volonté et qui ne connaîtrons que la misère :

    "Dans l’ensemble, il paraît donc indéniable que rien ne peut conférer plus de mérite à une créature humaine que le sentiment de bienveillance [...] et qu’une partie de son mérite au  moins vient au moins de ce qu’elle tend à promouvoir les intérêts de notre espèce, et de procurer du bonheur à la société des hommes" (David Hume, Enquête sur les Principes de la Morale, section I, 2ème partie).

    Nul ne mérite d’être riche. Nul ne mérite d’être pauvre.

    Guy-Louis Pannetier


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  • QUAT' SOUS POUR LE "NIETZSCHE" DE DUSAPIN

    Qu'y a-t-il de commun entre un tableau allemand de la Renaissance et un opéra contemporain français ? Le mécène. Grâce au million d'euros collecté auprès de 7 000 donateurs privés (soit un quart du prix d'achat), le Musée du Louvre a acquis en 2010 Les Trois Grâces de Lucas Cranach l'Ancien, depuis toujours resté aux mains des collectionneurs. Quant à la prochaine partition lyrique de Pascal Dusapin, O Mensch, qui sera créée au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, du 15 au 19 novembre, elle a nécessité une opération inédite dans le monde du spectacle vivant : une souscription individuelle de 3 000 euros, lancée à l'endroit de 27 donateurs, un pour chacune des parties de cet opéra de chambre pour voix et piano, électronique et vidéo, sur des poèmes du philosophe allemand Friedrich Nietzsche…

    LA SUITE ICI...

    Source : Le Monde

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  • "PHILOSOPHES DE L’AMOUR" : PLATON EN MUSIQUE

    Rachel-Kolly-d'Alba-2_concert_double.jpgLes différentes façons d’aimer furent longuement débattues par les philosophes grecs. La magnifique Sérénade pour violon de Bernstein traduit en musique une conversation se déroulant au cours du célèbre banquet dépeint par Platon. L’évocation des joies les plus profondes et des douleurs que peut causer l’amour est exprimée dans une orchestration minimaliste. L’ONPL continue ainsi sa collaboration avec le grand label Warner Classics grâce à Rachel Kolly d’Alba qui vient ici partager son interprétation de la pièce et qui l’enregistrera avec l’orchestre. L’amour nimbe la 5e somptueuse symphonie de Mahler et plus particulièrement son célèbre Adagietto, une oeuvre à laquelle Berstein s’identifia. Les mots des philosophes grecs prennent une nouvelle signification par cette association d’oeuvres à la fois romantiques et provocatrices.

    Plus d'informations ici

     

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  • MERCI AUX PARTICIPANTS DU DERNIER CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    applause.gifMerci aux participants de la dernière séance du café philosophique qui avait lieu le vendredi novembre. Le débat - passionnant - avait justement pour titre : "Mes passions sont-elles des entraves à ma liberté ?"

    Bientôt, sur ce site, le compte-rendu de cette séance.

    Prochain débat le vendredi 9 décembre à 18H30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Le sujet choisi aura pour titre : "Les riches le méritent-ils ?" Plus d'info ici.

    A bientôt.

     

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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE CE VENDREDI

    La prochain séance du café philosophique de Montargis aura lieu ce vendredi, 4 novembre 2011, à 18H30 à la Brasserie du Centre commercial de la Chaussée. Le débat portera sur ce sujet : "Mes passions sont-elles des entraves à ma liberté ?"

    A très bientôt.

     

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  • JACQUES LACAN : 30 ANS APRES SA MORT

    café philosophique de montargis, philo, philosophie, montargisLacan ? Il était à coup sûr le prince de l’équivoque. Mais il ne faut pas craindre de le lire. Son œuvre est cristalline, sa parole chantante, son hystérie, évidente. On entre dans ses écrits comme on se glisse dans « Les Noces de Figaro ». Ça s’envole, et ça coupe, ça se tait, et ça repart. La langue de Lacan n’est jamais en repos, elle est perturbée par des coupures, des scansions, de longs lamentos.

    Que son œuvre soit aujourd’hui contesté, rien de plus normal. Il n’est pas donné à tout le monde d’appeler ses patients « mon chou ». Le parler Sacha Guitry est passé de mode.

    Le nom de Lacan résonne aujourd’hui comme un test de psychologie expérimentale. Vous le prononcez, et c’est le tumulte. Il provoque une réplique immédiate. D’aucuns le disent séducteur, génial, révolutionnaire, d’autres le disent histrion, vieux jeu, conservateur, d’autres encore le traitent de médecin bienveillant, de cabotin, de charlatan, de charmeur invétéré, il n’y a pas de fin à cette liste improvisée.

    Selon que vous ferez appel à ses anciens analysants, aux auditeurs de ses séminaires, à ceux qui ont pris le parti de divorcer de lui, tel François Roustang ou Jean-Bertrand Pontalis, vous aurez des appréciations pouvant aller de l’éloge au blâme.

    Trente ans après sa mort, Jacques Lacan (1901-1981), c’est une trivialité de le remarquer, ne laisse pas indifférents ceux qui l’ont connu.

    LA SUITE ICI...


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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE AUTOUR DES PASSIONS

    Le café philosophique de Montargis fixe un nouveau rendez-vous le vendredi 4 novembre à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée. Pour cette séance, le débat portera sur ce sujet : "Mes passions sont-elles des entraves à ma liberté ?"

    3964127801.jpgAlors que vivre pleinement de ses passions semble être l’apanage de l’aventurier qui profite exhaustivement de sa vie, se soumettre à ses envies est un défaut que plus d’un homme maître de ses décisions refusent. Le passionné est mu par l’objet de son désir extrême. Il ne vit que par lui, se substitue à lui, devient sa passion. Dès lors, on oppose souvent celui qui suit ses passions et l’homme libre dans le sens où le second peut se faire arbitre des causes et conséquences stimulant son acte. Alors, l’homme libre est-il celui qui est parvenu à maîtriser ses appétits, voire à les supprimer ? Est-ce seulement possible ? La liberté n’est-elle qu’une illusion ? Refuser d’entendre ses passions est-ce un gage d’épanouissement choisi ?

    Autant de questions qui seront discutées vendredi 4 novembre, à partir de 18 h 30, à la brasserie du centre commercial de La Chaussée. Participation libre et gratuite.


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  • SOUVENIRS, SOUVENIRS

    Les plus fidèles du café philosophique de Montargis s'en souviennent sans doute : le tout premier café philo, le 3 octobre 2009, était intitué "Autrui obstacle à ma liberté".

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur ce lien.

     

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  • COMPTE RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Thème du débat : "La vie n'est-elle qu'une suite de hasards ?"

    Date : 30 septembre 2011 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Environ 45 personnes étaient présentes pour ce premier café philosophique de la saison. Le sujet choisi était particulièrement ardu puisqu’il portait sur le hasard, un concept, dit Bruno, qui a toujours posé problème aux philosophes, lorsqu’il n’a pas été purement et simplement dénié. Pourquoi cette négation ?

    Claire et Bruno proposent de partir d’un exemple. Anne-Marie est une femme qui a des années vécue seule. Elle a fait confiance à sa bonne étoile pour trouver une personne avec qui elle vivrait mais force est de constater que sa destinée ne lui a pas été favorable. Si bien que, jusque vers l’âge de quarante ans, elle reste célibataire. Un jour, un banal accrochage de voiture inopinée la conduit à la gendarmerie. Elle se retrouve nez à nez avec un homme qui ne la laisse pas indifférente. Répondant à son invitation, elle accepte de le revoir, commençant une idylle et une nouvelle vie : "le hasard fait bien les choses", dira-t-elle à leur mariage ! Anne-Marie et cet homme – nous l’appellerons Paul – se marient et vivent ensemble une dizaine d’années, des années heureuses qui confortent Anne-Marie dans sa vision d’une bonne étoile protectrice. Un soir, cependant, la gendarmerie où travaille Paul l’appelle : un accident de voiture a eu lieu. Son mari vient de décéder : une nouvelle fois, le hasard a frappé a sa porte. Un hasard tragique, cette fois.

    Le hasard fait-il les choses ? Il semble y avoir une contradiction à dire cela. Le hasard c’est la contingence. Alors, plutôt que de hasard, peut-on parler ici de prédestination comme guide de l’action guidée par une intelligence supérieure derrière cette suite d’événements ?

    Une première participante émet l’avis que selon elle "rien n’arrive par hasard" (une première négation du hasard) : chacun a un rôle à jouer dans sa vie, même si nous n’en sommes pas conscients. Cette opinion est contestée par plusieurs autres participants qui donnent au hasard une place importante, sans toutefois faire du hasard l’alpha et l’oméga de notre existence : le monde ne serait pas qu’un "vaste chantier sans architecte et sans fin" comme le sous-entendait le poète épicurien du Ier siècle av. J.C. Lucrèce !

    Qu’est-ce donc que le hasard ? Une suite d’événements chaotiques ? La manifestation d’une intelligence supérieure qui nous guiderait tels des pantins ? Finalement, le hasard ne serait que l’interprétation d’événements chaotiques et/ou incompréhensibles (Freud). Ainsi, un participant évoque l’exemple de la naissance du genre humain, provoquée par la chute "hasardeuse" d’une météorite. À cette remarque, un autre participant rebondit en s’interrogeant s’il ne s’agit pas de "science" plutôt que de hasard. Tout est histoire d’interprétation.

    Le hasard ne serait-il donc pas l’ennemi de la raison ? Les philosophes auraient tendance à le penser, tant le hasard, "ce mal-aimé", leur a donné du fil à retordre. Bruno rappelle l’étymologie du terme : le mot hasard tire son origine de l’arabe "az-zahr", le jeu de dés. De ce mot, on en a tiré un autre : "as", le premier chiffre de ce jeu de dés (cf. également cet article).

    Force est de constater que les philosophes n’aiment pas le hasard : face au chaos originel, au désordre, au hasard, l’intelligence humaine répond par le savoir, la science, la compréhension : "Au commencement était le chaos, puis vint l'intelligence qui débrouilla tout" (Anaxagore). Pour Confucius, "La vie de l'homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard."  Vain combat, tant le hasard s’entête à guider des pans entiers de notre existence.

    Si la vie est une suite de hasards ou même s’il faut composer avec lui, alors la liberté n’existe pas. Qu’est-ce que le libre-arbitre ? On ne peut donc pas rationnellement se soumettre au seul hasard. D’ailleurs, pour Démocrite, "Tout ce qui existe dans l'univers est le fruit du hasard et de la nécessité." Les penseurs ont très vite cherché à repousser la place du hasard, synonyme de chaos et de désordre, comme de la Fortuna (ou "la Fortune", qui distribue aveuglément coups du sort et bonheur). Leucippe, (v. -460 - -370) affirme ceci : "Aucune chose ne devient sans cause, mais tout est l'objet d'une loi [raison] (λόγος), et sous la contrainte de la nécessité". Plus tard, avec l’avènement du christianisme, les philosophes chrétiens voient dans Dieu le principe d’une nécessité souveraine abolissant le chaos et le hasard : "Ce que nous appelons le hasard n'est que notre incapacité à comprendre un degré d'ordre supérieur" dit Jean Guitton.

    Pour beaucoup de penseurs donc, le hasard est l’opposé de la raison, l’opposé de l’intelligence et la négation de la liberté. Ainsi, être libre c’est être le maître absolu omniscient et omniprésent de son action. C’est un ennemi tenace qui a la peau dure car on a beau "raboter le hasard il en reste toujours quelque chose".

    Un participant considère pourtant que le hasard fait partie intégrante de la raison et de la science. Darwin a ainsi fait du hasard une composante de sa théorie de l’évolution des espèces, ce qui n’a pas été sans lui donner des problème de conscience religieuse.

    Loin d’être ce trou noir inexorable, le hasard peut en outre être paré de toutes les vertus. On peut penser alors à ces jeux de hasard, si populaires ! Ne pourrait-on pas les identifier à cette Bonne Fortune (Fortuna) ancestrale chargée de distribuer les bienfaits sans distinction ? Une Bonne Fortune que l’on peut également parer – à tort ou à raison – des atours des statistiques ! 

    Finalement, le hasard, qu’il soit bienvenu ou non, est la condition de notre liberté. C’est à nous qu’il convient  soit de l’accueillir avec bienveillance, soit de l’affronter avec le courage sartrien ! C’est dans le sens que l’on donne à la situation que se trouve ou pas le hasard. L’action donc me dépasse ; mais attention à la mauvaise foi ! Claire propose que le vrai homme sage irait prendre jusqu’à la posture des Stoïciens pour qui l’on ne devrait se préoccuper que de ce qui dépend de nous et considérer comme négligeable ce qui nous échappe (et la mort en fait partie !). (Manuel d’Épictète) Une posture ambitieuse et difficilement réalisable.

    Pour les croyants ou ceux qui font confiance au pari de Pascal, le hasard peut être la manifestation voire la chance d’une puissance supérieure (un dieu ?). Dans tous les cas, le hasard (ou les hasards), pour chaotique qu’il apparaisse et parce qu’il sait nous surprendre, nous émouvoir (qu’on pense aux arts aléatoires : ce compte-rendu est d'ailleurs illustré de reproductions de peintures faisant appel à cela, cf. infra), nous heurter, doit être considéré et pensé avec étonnement. L’étonnement qui est, comme le disait Platon (Téétète), la première étape vers la philosophie !

    Ce café philosophique s’achève par le vote du thème du prochain débat. Le choix se porte sur ce sujet : "Mes passions sont-elles des entraves à ma liberté ?" Rendez-vous le 4 novembre 2011 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée, à 18H30.

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  • BIENTÔT LE PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    Affiche mes passions sont elles des entraves à ma liberté.pngDans une semaine, le vendredi 4 novembre 2011, le café philosophique de Montargis donne rendez-vous pour un nouveau débat : "Nos passions sont-elles des entraves à notre liberté ?"

    Comme d'habiture, la séance aura lieu lieu à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Entrée libre et gratuite.

     

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  • JOURNÉE MONDIALE DE LA PHILOSOPHIE À L’UNESCO

    574bc9f89f.jpgLa Journée mondiale de la Philosophie édition 2011 aura lieu le 17 novembre au Siège de l’UNESCO à Paris.

    Dans le cadre de la célébration de cet événement, l’UNESCO, en coopération avec les institutions académiques, les acteurs de la société civile et d’autres partenaires du monde philosophique, offre aux philosophes, aux chercheurs, aux enseignants et étudiants ainsi qu’au grand public une grande diversité de conférences touchant à des thèmes variés tels que : le partage équitable des bénéfices scientifiques, les significations philosophiques des bouleversements politiques dans le monde arabe, le rôle et la place des femmes philosophes dans l’exercice de la pensée, ou encore les pratiques philosophiques avec les enfants, la philosophie et l’égalité des chances à l’école.

    Tout au long de la journée au Siège de l’UNESCO, les événements suivants se dérouleront :

    • Les Troisièmes Assises du Réseau international des femmes philosophes sous les auspices de l’UNESCO, seront organisées les 17 et 18 novembre 2011. Ces assises verront également le lancement du premier numéro de la Revue des femmes philosophes, ainsi qu’une conférence sur le thème « Ce que les femmes philosophes pensent du (nouveau) monde arabe. Ce que les femmes philosophes du (nouveau) monde arabe pensent ».
    • Panel international « Philosophie et sens de la justice: le partage équitable des bénéfices scientifiques », organisé par l’UNESCO le 17 novembre 2011.
    • 11es Rencontres sur les nouvelles pratiques philosophiques. Pratiques philosophiques et formation de l’esprit critique, organisées conjointement avec l’IUFM de Créteil et l’Association Philolab, les 16 et 17 novembre 2011.
    • Colloque-hommage « Actualité de la pensée et de l’œuvre de Mohammed Arkoun », conjointement organisé avec l’Université Nice Sophia-Antipolis, le 17 novembre 2011.
    • Table ronde « Sergio Vieira de Mello : Le combat d’un philosophe pour changer le monde », suivie de la projection du film documentaire « Sergio », organisées conjointement avec les Délégations permanentes du Brésil et des Etats-Unis d’Amérique auprès de l’UNESCO, le 17 novembre 2011.
    • Colloque « L’égalité des chances à l’école : Quelle égalité ? Quelles chances ? Le partage des connaissances en question », conjointement organisé avec le Collège international de philosophie (CIPh), le 18 novembre 2011.

    Se tiendront également un salon du livre, des café-philo, des ateliers de philosophie avec les enfants, des expositions, la remise du prix « Concours Philo » au lauréat 2010-2011 par la Fédération française des clubs UNESCO (FFCU) et le lancement du prochain « Concours Philo ». Des célébrations seront également organisées par différents acteurs dans plusieurs pays dans le monde.

    Contact :

    Courriel : worldphilosophyday@unesco.org

    Site Internet : http://www.unesco.org/new/fr/social-and-human-sciences/themes/human-rights/philosophy/philosophy-day-at-unesco/philosophy-day-2011

    Tél. : +33 (0)1 45 68 45 52

     

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  • UNE NOUVELLE ÉMISSION TV AUTOUR DE LA PHILOSOPHIE

    president-franz-olivier-gisbert-L-EzQs9E.jpegFranz-Olivier Giesbert met la philosophie à l'honneur dans l'émission "2012 : les grandes questions".

    Chaque mois, le magazine animé par Franz-Olivier Giesbert offrira un éclairage philosophique sur les grands thèmes de la campagne présidentielle. En compagnie de trois philosophes et d’experts, l’émission passera les grands débats contemporains au crible de l’histoire des idées.

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de France 5.

    Revoir la première émission sur ce lien.

     

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  • LES PHILOSOPHES ET LA PASSION

    Les philosophes grecs ont traité la passion, avec les passions, les englobant dans les émotions. Platon met en garde contre la passion et particulièrement contre la passion envers la Femme. C’est lui qui préconise "une Femme pour l’esthétique, un melon pour le délice, un jeune garçon pour le plaisir", Platon nous laissera "l’amour platonique" ! Épicure lui, recommande les passions non destructrices, surtout celle envers la Femme qu’il appelle "le plaisir d’Aphrodite".

    café philosophique de montargis, philo, philosophie, montargisPrécurseurs en matière de développement personnel les Stoïciens nous disent: "C’est parce vous ne maîtrisez ni vos émotions, ni vos passions, que vous ne pouvez dominer votre vie". Le sage, dit le stoïcien Diogène Laërce, "est sans passion, il ne se laisse pas entraîner…, tous les sages sont sévères" ; pour lui la passion est, "maladie de l’âme".

    Néanmoins nous voyons la passion dans la mythologie, de la passion dans les tragédies d’Euripide, de la passion dans la poésie épique d’Homère avec l’Iliade et l’Odyssée. Puis au moyen âge la philosophie scholastique des Pères de l’Eglise maintient les passions dans le domaine des maladies de l’âme.

    Le bouleversement culturel de la Renaissance, l’influence des philosophes Libertins, vont commencer à faire évoluer le concept. Les dernières grandes critiques de la passion, et des passions, viendront de Kant, pour qui : "les passions sont les gangrènes de la raison pure", que : "L’homme qui cède à la passion est un prisonnier qui soupire sous ses chaînes", pour lui, une fois que le plaisir a été satisfait par la possession, la jouissance, la passion pour la personne désirée cesse… La passion ne dure que tant qu’il y a résistance. Pour Pascal la passion est "dépossession de soi". Descartes sera moins catégorique, et nous dit "que des passions dépend tout le mal, et d’elles dépend tout le bien".

    Avec la Révolution, c’est un toute autre approche qui se dessine ; Pour Voltaire, "La passion est le moteur principal de la marche du progrès", c’est ce qui produit le social, c’est le passionnel de l’altruisme. Pour Rousseau, "La passion est la condition du devenir de l’homme, la condition pour naître à son humanité", et enfin Diderot nous dira : "On déclame sans cesse contre les passions, on leur impute toutes les peines de l’homme, et l’on oublie qu’elles sont aussi la source de tous les plaisirs. Il n’y a que les passions, les grandes passions qui puissent élever aux grandes choses, sans elles plus de sublime, soit dans les mœurs, soit dans les ouvrages" ; "les passions sobres" dira t-il, "font les hommes communs".

    Aujourd’hui l’approche que nous avons de la passion est grandement due à l’héritage du Romantisme, omniprésent dans notre culture. La conception que nous avons de la passion est peut être essentiellement liée à notre tempérament latin...

    Guy-Louis Pannetier

     

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  • TINTIN ET LA PHILOSOPHIE

    café philosophique de montargis,philo,philosophie,montargisAlors que débarque sur les grands écrans le 26 octobre prochain l'adaptation par Steven Spielberg  du Secret de la Licorne (Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne), la revue "Philosophie Magazine" en profite pour ressortir le hors-série Tintin au Pays des Philosophes qui avait été publié en septembre 2010.

    Voilà un joli coup de communication et assurément une bonne idée, tant le célèbre reporter belge s'avère complexe (on l'a très souvent - à tort ? - identifié à son créateur Hergé) et ses histoires d'une richesse étourdissante !

    Ce hors-série est constitué de six chapitres thématiques (morale, politique, homme, raison, rire, art), complétés par des frises chronologiques, des focus sur quelques albums phares et des témoignages d'intellectuels et de philosophes tintinophiles.

    Tintin au Pays des Philosophes est l'occasion d'en savoir plus sur ce monument de la bande dessinée qu'est Tintin et aussi une manière ludique de se plonger dans la philosophie.

     

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  • VOYAGE EN PHILOSOPHIE

    Le café philosophique de Montargis signale la parution récente (juin 2011) d'un livre de découverte de la philosophie : La Philosophie d'Hélène Soumet.

    9782212551648FS.gifCe  cahier propose un voyage  philosophique, des premiers penseurs de la Grèce jusqu’aux philosophes contemporains. Sous forme de quizz et de jeu, la pensée est expliquée et le lecteur apprend progressivement les grandes idées qui ont bouleversé l’histoire de l’humanité. Le lecteur se détend en lisant des histoires drôles, des anecdotes ou en apprenant comment les philosophes se mettent à table ! En fin de chapitre, dans la rubrique "étoiles oubliées" il découvre les  femmes philosophes que l’histoire a oubliées
    Vous apprendrez que les premiers penseurs de la Grèce, contemplant le ciel étoilé, ont pensé le monde d’une manière extraordinairement moderne ; vous saurez qu’il faut éviter de dîner avec un épicurien, vous comprendrez que Machiavel n’est pas machiavélique, que Descartes n’était pas si cartésien, lui qui recommandait de ne faire qu’une heure de philosophie par jour pas plus !

    Hélène Soumet, La Philosophie, illustrations: Ugo Pinson & E. Vendeville, Editions Eyrolles, Collection Cahiers Ludiques et Savants

    Site de l'auteur : http://www.helene-soumet.fr.


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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE LE 4 NOVEMBRE PROCHAIN

    couple,emotion,love,sleep,black,and,white,passion-23a145f455798e92443bced03d41068a_h.jpgLe prochain café philosophique de Montargis aura lieu le 4 novembre à 18H30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Le sujet choisi par les participants de la dernière séance sera celui-ci : "Mes passions sont-elles des entraves à ma liberté ?"

     

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  • MERCI AUX PARTICIPANTS DU DERNIER CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    applause.gifLe premier café philosophique de la saison avait lieu hier vendredi 30 septembre. Il portait sur le hasard, sujet difficile s'il en est qui a attiré 45 personnes. Claire et Bruno tiennent à les remercier tous. 

    Bientôt, sur ce site, le compte-rendu de cette séance.

    Prochain débat le 4 novembre à 18H30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Le sujet choisi sera celui-ci : "Mes passions sont-elles des entraves à ma liberté ?".

    A bientôt.

     

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