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Café philosophique de Montargis - Page 57

  • LE PÈRE NOËL AU BANC DES ACCUSÉS !

    Affiche Le Père Noel est-il un imposteur.png

    Spécial Fêtes de fin d'année

    Titre du prochain débat : "Le Père Noël est-il un imposteur ?"

    C’est à notre bon vieux Père Noël que les participants du prochain café philosophique de Montargis s’intéresseront le vendredi 17 décembre, à 18h30, à la brasserie du centre commercial de La Chaussée.

    Pourquoi s’attaquer au Père Noël ?

    Tout d’abord parce qu’en cette période de l’année il est presque de rigueur de l’étudier, mais surtout parce que Noël semble pouvoir faire un concept très intéressant. En effet, Noël c’est la naissance de l’enfant Jésus, fête religieuse, mais aussi une date qui, petit à petit, s’est laïcisée au point de rassembler tout le monde autour de cette figure (devenue emblématique) qu’on appelle le Père Noël. Avec lui, Noël signe l’altruisme prôné (presque à outrance), le partage, l’échange, le don de sa personne…

    Mais est-ce un concept effectif ? Sommes-nous vraiment plus tolérants à Noël ou à son approche ? Avons-nous seulement besoin d’une date pour nous faire plus « humains » ou moraux ? Le commerce foisonnant et plus que lucratif autour de cette date n’en fait-il pas un écran de fumée, une date qui sépare plus qu’elle ne rassemble ? Où est passée la religion chrétienne dans ce Père Noël ?

    Claire et Bruno seront à la brasserie du centre commercial de La Chaussée, le vendredi 17 décembre à 18h30, pour discuter avec vous de ces questions, et de bien d’autres. Participation libre et gratuite.

     

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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    Logo café philo spécial Noel 2010.jpgLe prochain café philosophique de Montargis aura lieu le vendredi 17 décembre à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    En ces froides journées, ce sera une séance spéciale fêtes de fin d'année. Au menu, Claire et Bruno ont préparé des surprises autour d'un débat intitulé "Le Père Noël est-il un imposteur ?"

    L'ambition est de discuter du concept philosophique de Noël.

    Bientôt, d'autres informations sur ce site en attendant un café philo que les organisateurs espèrent convivial, voire festif !

     

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  • LA TOURNÉE DES CAFÉS PHILOS : LE CAFÉ PHILO DE CHEVILLY-LA-RUE

    Cet article inaugure une nouvelle rubrique : "La tournée des cafés philos".

    Le café philosophique de Montargis a en effet décidé de faire régulièrement un coup de projecteur sur un café philosophique de France, de Navarre ou d'ailleurs.

    Il existe plus d'une centaine de cafés philosophiques rien qu'en France (chiffres de 2003), tous très différents, et dans leur organisation et dans leur fréquentation. Certains sont éphémères, d'autres devenus de véritables institutions. Tout cela laisse augurer de bien intéressantes découvertes. Précisons que le premier café philosophique a été créé à Paris en décembre 1992 au Café des Phares, place de la Bastille, grâce au philosophe Marc Sautet (décédé en 1998).

    chevilly.JPGC'est justement dans la région parisienne que nous nous rendons pour la première étape de notre tournée. Nous avons décidé de présenter le café philosophique de Chevilly-la-Rue (département du Val-de-Marne). Il nous paraissait naturel de parler de ce café philo qui nous a dès le départ encouragé et soutenu lorsque - béotiens que nous étions ! - nous nous sommes lancés dans cette belle aventure d'une animation philosophique à Montargis. 

    Voici ce que dit Guy-Louis Pannetier au sujet du café philosophique de Chevilly-la-Rue :

    "Le café-philo de Chevilly-Larue a été créé en décembre 1999.

    "Sa spécificité, en regard d’autres cafés-philo, pourrait-être que nous n’avons pas d’une façon régulière la présence d’un ou d’une philosophe.

    "Le café-philo a toujours été animé par une équipe de co-animateurs. Les sujets sont proposés par les participants pour les prochains débats. La personne qui a proposé un sujet va faire l’introduction et le final du débat. Ce mode de fonctionnement qui nécessite recherche et préparation a fait évoluer les participants sur ces onze dernières années."

    "Le café-philo et une grande partie des co-animateurs participent régulièrement au café-philo de la ville voisine, l’Haÿ-les-Roses.

    "Les débats sont enregistrés et restitués dans leur quasi-totalité ; une brochure des débats de l’année est éditée chaque année; de plus ces restitutions sont mises en place sur le blog du café-philo : 135 restitutions à ce jour. 150 à 200 pages sont visitées chaque jour. Avec notre accord les débats ou une partie sont publiés sur d’autres blogs. Nous entretenons des liens amicaux avec d’autres cafés-philo.  

    "Dans le cadre de nos partenariats avec les activités culturelles de la ville, nous organisons chaque année : un débat avec les conteurs à la Maison du conte de Chevilly-Larue, une projection-débat avec le centre culturel de la ville, et nous participons avec la médiathèque à des animations thématiques.

    Chevilly la rue site.png"Outre ces activités, nous avons des cycles réguliers : nous participons chaque année en mars à l’Haÿ-les-Roses au « Printemps des poètes » (publication de la brochure des poèmes de la soirée), nous organisons un café-littéraire en février, en mars nous reprenons le cycle des grands courants de philosophie : après les Sophistes, les Stoïciens, et les Epicuriens, en 2011 nous aborderons les Sceptiques et le scepticisme, café-philo préparé par trois ou quatre animateurs et avec une philosophe.

    "Le café-philo de Chevilly-Larue est structuré en association animée par un bureau. Elle compte à ce jour 50 adhérents, avec ses réunions de travail, ses assemblées générales et des moments festifs très appréciés.

    "Ce que ce café-philo est devenu, s’est fait, avec le temps, les expériences, notre expérience du débat, et de l’étude. Au final, en paraphrasant Montaigne on peut dire que ce café-philo nous a plus fait que nous ne l’avons fait... C'est une belle aventure collective !

    "Nos débats ont lieu, régulièrement :

    - Le deuxième mercredi de chaque mois à l’Haÿ-les-Roses, à 20 h 30, salle familiale du haut de l’auditorium, rue du 11 novembre

    - le quatrième mercredi de chaque mois à Chevilly-Larue, à 20 h 30. Salle Léo Ferré. 65 avenue Franklin- Roosevelt."

    Adresse du site du café philosophique de Chevilly-la-Rue : http://cafephilo.over-blog.net.

    Merci à Guy-Louis.

     

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  • COMPTE-RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Sujet : « Engagement(s) ! Philosophie de l’engagement et engagements du philosophe »

    Date : vendredi 26 novembre 2010

    En cette froide soirée d’automne, environ 12 personnes étaient présentes pour ce neuvième café philosophique de Montargis et le deuxième de cette saison.

    Après la courte présentation traditionnelle du café philo, de ses objectifs et du choix des sujets, Claire annonce d’ores et déjà le rendez-vous suivant, celui du vendredi 17 décembre. Ce sera un café philosophique "spécial Noël " que les organisateurs espèrent convivial et même festif...

    Bruno présente le débat de ce soir en s’arrêtant sur le titre de la séance : "Engagement(s) ! Philosophie de l’engagement et engagements du philosophe". Ce titre annonce la couleur : l’engagement ou les engagements impliquent l’idée de combat. Les sous-titres, eux, définissent ce que sera l’objectif – certes ambitieux – de ce café philosophique : qu’est-ce que la philosophie a à nous dire au sujet de l’engagement ("philosophie de l’engagement") d’une part et n’assiste-t-on pas aujourd'hui à une crise de l’engagement chez les philosophes et de manière plus générale chez le citoyen lambda ("engagements du philosophe") d'autre part.

    Selon Bruno, l’engagement est une notion assez récente, qui trouve plus particulièrement naissance avec l’article  "J'Accuse" d'Émile Zola (article paru le 13 janvier 1898 dans le quotidien français L'Aurore. Ce texte est consultable sur ce lien : http://perso.magic.fr/tremong/pascal/lois/jaccuse.html). Elle est donc exposition volontaire et responsable d’un homme notoire qui condamne, accuse, se bat pour une cause (ici dans l’Affaire Dreyfus). S’engager, ajoute Claire, c’est se mettre dans, s’exposer dans toute sa singularité pour une idée, un mouvement, rejoindre l’universel, ou du moins le général (Hegel). On parle d’artistes engagés par exemple.

    L’engagement est une promesse, un acte voulu et assumé. Dans cette mesure, les participants affirment que l’engagement commence avec la foi, qui en latin décrit la confiance absolue, fides. S’engager, c’est donner des gages et se faire le porte-parole de soi mais aussi de la cause pour laquelle on se donne. Dès lors, l’engagement, s’il est obligation de rendre des comptes, peut-il être aussi contrainte ? Contrainte de respecter tous les dogmes du mouvement au sein duquel on s’est engagé et toutes les conséquences de son engagement ? Le socialisme contre le capitalisme, le pape contre le préservatif… L’engagement est-il alors seulement viable ? N’est-il pas plutôt condamné à son imperfectio n voire même à sa négation : la désertion ?

    Nous passons un long moment sur cette question : donne-t-on des gages ad vitam éternam ? Peut-on se désengager si facilement ? L’engagement militaire montre que le déserteur n’est pas bien reçu, se voit taxé de lâche, de traître, de même que celui qui demande le divorce paie longtemps pour cet engagement raté et son désengagement. Dès lors, si l’engagement est volontaire, c’est sans doute lorsqu’il est responsabilité qu’on en mesure toute la force et la puissance. Et quelle puissance ! L’engagement se voit défini par la philosophie comme l’acte humain par excellence, c’est-à-dire celui par lequel l’être humain se fait homme, se distingue des animaux. En effet, l’engagement s’opère, nous l’avons dit, par une décision originaire de se donner. Dès lors, l’acte par lequel on s’engage est aussi celui par lequel on se définit.

    Plusieurs participants affirment dès lors que l’engagement survient après une crise de la personnalité, une épreuve, ou une crise d’identité. L’engagement désintéressé a-t-il simplement un sens ? De l’avis de tous, il est clair que non : les actes altruismes les plus louables prennent racine dans un besoin profond de la personne engagée qui offre autant qu’elle reçoit. L’engagement donne une définition, me fait devenir quelqu’un alors que je ne me sens personne. Ceux-ci rejoignent alors des philosophes comme Camus ou Mounier qui affirmaient que s’engager, c’était tout simplement répondre à l’absurdité de cette vie qui nous mène inexorablement au néant. S’engager, c’est donner un sens ; entendu aussi bien comme direction que comme signification.

    Alors, celui qui ne s’engage pas est-il personne ? Un suiveur, et non un leader répondent certains. Oui, avoue l’un de nous, l’engagement m’expose et il y a sans doute une volonté d’être présenté et représenté qui anime l’engagement. L’ego est plus que prégnant dans l’engagement. Mais n’a-t-on pas dit qu’il était définition de soi ? Alors non seulement l’ego y est lié intimement, mais il en est l’acteur exclusif. Dès lors, si celui qui ne s’engage pas est suiveur, on peut dire que c’est lui qui est le plus contraint des deux. Contraint à écouter et à entendre, à suivre le mouvement mais non à décider. L’engagé est ainsi par la même occasion le libéré, l’autonome, c’est-à-dire celui qui se fait ses propres lois (auto-nomos), bref celui qui se construit.

    Alors, peut-on parler d’une crise de l’engagement ? Selon deux participantes le mot "crise" est sans doute un peu fort. Il serait plus juste de dire que l’engagement est en mouvement, qu’il se voit redéfini ces dernières années. Il se fait sans doute plus anonyme (expression via le net), plus discret, voire plus léger (ne pas aller à toutes les manifestations de l’association au sein de laquelle on est engagé) mais le nombre d’associations ne cessent de croître...

    De plus, tous les participants s’accordent à dire que les jeunes individus manquent souvent d’armes pour comprendre l’engagement et ce qu’il est réellement. Et peut-être qu’à force de les accabler pour leur manque d’engagement, on produit l’effet inverse : à savoir leur désertion massive (le taux d’abstention aux dernières élections en dit long…). L’engagement peut faire peur lorsqu’il s’apparente directement au "J’accuse" d'Emile Zola. D’ailleurs, a-t-on récemment vu un engagement aussi fort ? N’est-ce pas extrêmement difficile pour les petites gens de s’engager au point de risquer de perdre salaire, amis, voire famille ?

    S’engager c’est donner un sens et l’assumer. Or, la récente exposition des jeunes au sein des manifestations contre la réforme des retraites et les taxations dont ils ont été victimes (on a pu entendre dire à leur sujet qu’ils étaient "manipulés" voire "stupides"…) dit assez explicitement qu’il est mal compris ou mal vu. S’engager c’est décider en toute connaissance de cause (comme le dit Aristote), dès lors il se peut que nous changions d’avis, d’idée et d’engagement. Cessons de faire de la pensée, et de nos pensées par la même occasion, quelque chose de figé, de lourd, d’irréversible. On rendra l’action possible si et seulement si on la rend libératrice. S’engager ce n’est pas accepter de porter un fardeau, c’est se libérer des idées préconçues pour nous et à notre égard.

    Bref, s’engager c’est aussi philosopher…

    En fin de séance, il est décidé que la séance du 17 décembre portera sur ce thème : « Que représente Noël de nos jours ? » (Titre provisoire).

    Merci à tous les participants pour leur contribution.

     

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  • MERCI AUX PARTICIPANTS DU CAFÉ PHILO

    Merci à tous les participants du café philosophique de Montargis qui se réunissaient hier soir pour la séance "Engagement(s) ! Philosophie de l'engagement et engagements du philosophe". Ce débat riche a été un moment d'échange particulièrement vivant.

    Bientôt, sur ce site, le compte-rendu des débats.

    Et rendez-vous le vendredi 17 décembre pour le prochain rendez-vous du café philo qui sera consacré à Noël. Nous espérons en faire un moment particulièrement convivial.

     

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  • FAIRE DE LA PHILOSOPHIE EN SECONDE, C'EST TROP TÔT ?

    "Voilà que ressurgit d'un carton ministériel la vieille idée d'introduire l'enseignement de la philosophie plus tôt dans le cursus scolaire. Aujourd'hui, l'idée est de le tester au lycée, en classe de 2de ; d'autres fois, on a voulu l'essayer au collège, voire à l'école primaire. Les uns comme les autres se gardent le plus souvent de dire ce qui fait au juste qu'un enseignement est un enseignement philosophique, et non simplement un enseignement de choses qui ont un rapport plus ou moins lointain à la philosophie..."

    LA SUITE ICI...


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  • ENGAGEMENT(S) !

    Affiche engagement png.pngC’est à 18h30, le vendredi 26 novembre, qu’aura lieu, à la brasserie du centre commercial de la Chaussée, la nouvelle séance du café philosophique de Montargis. Il s’agira cette fois de discuter de l’engagement. Ce débat aura pour titre : « Engagement(s) ! Philosophie de l’engagement et engagements du philosophe » : vaste programme ! Alors qu’il est un concept né avec la philosophie (en ce sens qu’Aristote dit de l’homme qu’il décide de ses actions et en assume les conséquences), on nous demande presque quotidiennement de nous engager. Nous promettons sans cesse, signons, œuvrons en fonction de nos différents engagements. Ces derniers, qu’ils soient professionnel, marital ou même familial nous imposent une ligne de conduite, nous construisent. Toutefois, nous déplorons l’absence d’engagement de nos enfants (ne serait-ce que par le massif abstentionnisme aux dernières élections), des financiers et des hommes d’affaires (lors de la crise économique notamment) et même de nos hommes politiques (les récentes affaires mettent à mal notre confiance en ces derniers). Alors, peut-on parler d’une sorte de crise de l’engagement ? Si l’on considère comme acquis que l’engagement nous construit, fait de nous des êtres moraux et responsables, devenons-nous personne en ne nous engageant plus ? Les philosophes sont-ils aujourd’hui des hommes engagés ?

    Venez nombreux et motivés pour discuter de ces questions, et de bien d’autres, autour d’un verre, vendredi prochain, à 18 h 30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée.


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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    laliberteguidantlepeuple.jpgLe prochain café philosophique aura lieu le vendredi 26 novembre 2010 à 18H30 à la brasserie du Centre commercial de la Chaussée.

    Ce débat aura pour thème l'engagement et portera d'ailleurs ce titre : "Engagement(s) !" 

    Plus d'informations sur ce site dans quelques jours.

     

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  • DE LA PHILOSOPHIE EN MATERNELLE 2

    Sortie aujourd'hui du film Ce n'est qu'un Début.

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur un billet précédent consacré à ce documentaire.

     

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  • COMPTE-RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Sujet : Cela a-t-il encore un sens de philosopher de nos jours ?

    Environ 20 personnes étaient présentes pour ce premier café philosophique de cette deuxième saison (et huitième en tout). Cette séance inaugure de nouveaux horaires : les cafés philos, toujours accueillis à la brasserie du centre commercial de la Chaussée, auront dorénavant lieu pour des raisons pratiques le vendredi soir à 18H30 (au lieu du samedi). Claire précise que ces rencontres gardent le même objectif que ceux de la première saison : faire de ces animations des lieux et des moments ouverts aux discussions sur des sujets que les participants choisissent. En aucun cas il ne s’agit de cours de philosophie !

    Il paraissait intéressant pour cette première séance de réfléchir à la place de la philosophie de nos jours et, par là, de l’utilité des cafés philosophiques...

    Pour cette première séance, une fois n’est pas coutume (et gageons que cela se reproduira avec d’autres personnes par la suite), ce n’est pas Claire qui lance et problématise le sujet mais Bruno.

    Quand on parle du sens de l’acte de philosopher, dit-il, il faut bien se demander quelle est la direction et l’objectif que l’on veut demander à cette activité. Et d’abord, qu’est-ce que philosopher ? Le mot « philosophie », activité véritablement née en Grèce, vient de la langue grecque, justement. Son étymologie vient de philo (« l’amour ») et sophia (« sagesse »). Or, Pythagore, l’un des premiers véritables « philosophes », considère que parvenir à la sagesse est impossible pour l’homme : pour lui, seuls les dieux ont cette sagesse et les hommes ne peuvent que tenter de s’en approcher. Finalement, cette vanité de l’acte de philosopher est inscrite dans les gènes de la philosophie. D’ailleurs, la question de l’utilité de la philosophie est aussi vieille que la philosophie elle-même. Ainsi, dans Les Nuées de l’écrivain et homme de théâtre Aristophane, ce dernier se montre corrosif à l’égard de Socrate et des philosophes en particulier : ces derniers sont considérés comme inutiles à la Cité grecque, obnubilés (trop obnubilés ?) par des considérations loin des préoccupations quotidiennes : le philosophe serait dans les nuages, dans la lune, dans "les nuées"… Platon reprend cette critique du philosophe, tout en la combattant. Dans Gorgias, Calliclès considère qu’il est bon qu’un jeune citoyen apprenne la philosophie et celui qui ne le ferait pas serait dans l’erreur. Par contre, un vieil homme qui s’y adonnerait serait ridicule. Plus près de nous, Hegel, dans Leçons sur l’Histoire de la Philosophie, ne cache pas sa vision « crépusculaire » de l’acte de philosopher : on ne philosophe, dit-il, que lorsque tous les besoins matériels sont assouvis, à la fin de la journée. La philosophie reste pour lui un acte de loisir (ce que dit également Platon). C’est également un acte crépusculaire dans le sens où les grands moments historiques sont des périodes de fin d’une époque : « La science et la philosophie moderne parurent dans la vie européenne au XVe et au XVIe siècle quand fut ruinée la vie médiévale… »

    Claire ajoute que justement cette étymologie en dit long sur la philosophie. En effet le grec philein se traduit par « aimer » certes, mais cet amour se distingue du « désir » (eros). La quête qui anime le philosophe n’a donc pas pour moteur un manque qu’il chercherait à combler (manque de recul, de connaissance, etc.) mais est d’abord guidée par un souci contemplatif. La philosophie est contemplative. Comme dit Hegel« La chouette de Minerve ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit » et « la philosophie ne peint que du gris sur du gris ». La philosophie n’a donc jamais eu pour but de changer le monde, elle vient après la bataille. Le philosophe, dès lors, ne peut jamais anticiper mais simplement tirer des leçons et apprendre pour s’approcher, petit à petit, de la vérité ou de la morale. C’est ainsi un mouvement dialectique qui caractérise la pensée philosophique, mouvement qui remet en question (« je ne sais qu’une chose que je ne sais rien » dit Socrate) puis qui construit dans un souci positif. Dès lors, philosopher ce n’est pas simplement contempler mais c’est bien plutôt critiquer, au sens kantien du terme. La critique kantienne est en effet une remise en cause dans un souci de créer un moment positif à sa suite. Il faut donc distinguer la philosophie (l’ensemble des systèmes de pensées créées par les philosophes) et le philosopher (l’acte de réfléchir au sens littéral : de se réfléchir, tel un miroir, de se penser).

    Philosopher est donc avant tout une quête de sens. Et Gilles convient que cette quête fait de la philosophie un moment où l’on prend du recul sur soi, ses choix, sa vie. Dès lors, philosopher doit se pratiquer car l’homme n’est définit que par son rapport à soi. Etre homme c’est en effet être « pensée se pensant », c’est-à-dire être conscience. Tout le monde doit philosopher et tout le monde semble le faire.

    Toutefois, il semblerait qu’il y ait un clivage entre philosophie (considérée comme la « vraie ») et philosophie (« philosophie de vie » pratiquée par tout un chacun). En effet, comme le rappellent plusieurs participants, il apparaît que la philosophie soit rendue hermétique parce que destinée à une élite alors que les penseurs que l’on comprend, et donc qui sont aussi destinés au « petit peuple » que nous sommes, sont taxés de non-philosophes. Nous convenons que ce clivage est affaire d’orgueil. Sans doute que le philosophe doit mériter ses lettres de noblesse, mais beaucoup d’entre nous regrettent que ceux que l’on entend soient par là même - et même en conséquence - exilés du cercle des penseurs contemporains.

    Bruno fait un  aparté en parlant d'un sondage publié par le magazine Marianne au sujet de la notoriété et de l'infleunce des intellectuels sur l'opinion française. Il apparaît que ce sont les personnalités les plus médiatiques qui sont citées (Bernard-Henri Lévy, Elisabeth Badinter ou Jacques Attali). "Sondage un peu vain", commente un participant. En tout cas, ce sondage (certes peu représentatif), est l'occasion de se demander ce qui fait la "légitimité" d'un philosophe. Claire prend l'exemple de l'écrivain Eric-Emmanuel Schmitt, auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation en rapport avec la philosophie (L'Evangile selon Pilate par exemple). N'est-ce pas emblématique de voir un tel auteur, agrégé de philosophie, être considéré par certains intellectuels comme un auteur populaire (donc) négligeable ? La philosophie devrait-elle se cantonner à une science réservée aux élites ? 

    Dans cette lignée, reprend Claire, nous concluons sur la "presque mort" de la "philosophie" au sens classique du terme. Si nous autres petites gens, nous ne sommes pas bons à philosopher parce que nous ne lisons ni ne comprenons tout Kant, alors c’est que la philosophie va vite mourir. Finalement ce souci d’être destinée à une élite, car correspondant à la pensée pure, n’est-ce pas aller contre Socrate et Platon (premiers philosophes) ? Socrate commence le philosopher dans la sagesse de son ignorance et Platon condamne le sophisme parce que pure rhétorique. Condamner un homme à être simple essayiste parce qu’il s’adresse à toute la population et ne crée pas un système de pensée avec des nouveaux concepts, des néologismes et des mots compliqués n’est-ce pas ne s’intéresser qu’à la rhétorique ?

    Contre cette mort, plusieurs d’entre nous affirment la construction d’une nouvelle philosophie, qui revient peut-être aux valeurs de Socrate : celle qui consiste à essayer de réfléchir sur soi et le monde, de cultiver son propre jardin comme Voltaire nous le demandait. Pour cela, l’homme semble devoir s’inscrire dans un dialogue, avec lui-même certes, mais aussi avec autrui. Sans tomber dans un pathos qui n’aurait aucun sens ici, quelques participants concluent au sens du philosopher aujourd’hui : il se veut échange et partage d’une pensée qui se construit au fur et à mesure du dialogue et qui refuse le soliloque des publicitaires ou même des politiques. Philosopher c’est se confronter à l’altérité avant tout, ne pas en rester là ! Doit-on rappeler que le premier café philosophique est né en 1992 à Paris (Café philo des Phares à Paris, 12e) et qu’aujourd’hui on en compte une centaine dans toute la France ? Finalement, ajoute Daniel, l’objectif de tout philosophe ne serait-il pas de s’exprimer, de communiquer ? Bruno va dans ce sens et conclue les débats par une citation de Jean Toussaint Dessanti (dans un texte de présentation d’un livre de conversation de François Chatelet (1925-1985), Une Histoire de la Raison) : « Qu’est-ce que la philosophie en effet, sinon cet entêtement dans la dépense du penser qui rassemble, exprime et forme en partage, donnant ainsi toujours et sans répit "de quoi penser" à qui veut entendre ? »

    A 19h45, ce huitième café philosophique se termine sur le choix des sujets des futures séances. Il est décidé que le prochain thème mis sur le tapis sera celui de l’engagement. Rendez-vous le vendredi 26 novembre à 18h30, à la brasserie du centre commercial de La Chaussée.

     

    A noter que ce billet est le 100e de ce blog !

     

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  • EN ATTENDANT LE COMPTE-RENDU...

     Cela a-t-il encore un sens de philosopher aujourd’hui ?

    Le sens de la philosophie semble être de donner un sens … à la vie. Cette vie qui semble par définition contradictoire : quel sens quelque chose qui ne peut que devenir néant peut-il avoir ?

    La philosophie a toujours été une réflexion, une critique pourrait-on dire. Une critique de ce que nous sommes, ou plutôt de ce que nous faisons de nous : la manière du philosopher est donc, par définition, une remise en question (le « je ne sais qu’une chose, que je ne sais rien » du premier philosopher Socrate). Il s’agit donc de commencer par se remettre en cause, en question, mais pour construire une idée bien à soi, un soi unique qui me définisse et qui me construise. Il ne s’agit pas de se contenter de remettre en question, il faut en effet, pour que la critique soit efficace, qu’elle se fasse dialectique, c’est-à-dire qu’elle soit dépassée par un moment positif.

    Chaque philosophie est singulière car elle est la construction d’une personne, de sa définition (Sartre). Et chaque philosophie étant singulière, on trouve autant de philosophie que de philosophes. Tout penseur s’inscrit en effet comme singulier et surtout en rupture d’avec ses homologues. Dès lors, la philosophie ne possède pas un sens, mais doit plutôt s’apparenter à une orientation, une direction : philosopher c’est orienter sa vie vers une considération de soi et du monde, considération qui se veut introspective tout autant que rétrospective, mais qui entend également se charger de la construction d’un avenir. Philosopher c’est ainsi décider de soi. La réflexion doit donc s’allier intimement avec l’action : la philosophie est alors morale de vie.

    Et pourtant, et pourtant… Qui peut prétendre aujourd’hui avoir sa propre philosophie, savoir où il va et pourquoi il y va ? Qui peut même prétendre prendre le temps de philosopher ? Les philosophes ne sont-ils pas devenus des farfelus érudits que seule une élite consulte, et encore, pour entretenir sa tour d’ivoire (Kierkegaard) ?

    N’est-il pas plus aisé d’en rester aux prêts à penser délivrés par les médias, les politiques, la famille, les amis même ?

    Est-il seulement possible de philosopher au sens où nous l’avons décrit ci-avant ? Est-il possible, aujourd’hui, de ne pas suivre le mouvement, de construire sa propre définition, indépendamment de la société, des médias, des politiques, de la famille, des amis ?

    Si nous pouvons répondre par l’affirmative à cette question (à voir) quel sens (au sens Sartrien) cette réflexion et orientation auraient-elles ? Avancer à contre-courant ou en marge n’est-ce pas me condamner ? Me condamner à errer seul, à ce qu’on me considère comme un fou voire un homme dangereux pour la société. Et si nous faisions tous ce travail … à quelle vie le philosopher ne nous mène-t-il pas : le solipsisme résigné pour seule consolation ?

    Alors, à quoi sert-il de philosopher ? 

    Bientôt, sur ce site, le compte-rendu du café philo de Montargis qui était consacré à cette question.

     

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  • UNE ÉTHIQUE QUI MANQUE D'AVENIR ?

    pauvrete-USA.jpgPeter Sellars metteur en scène et directeur de théâtre américain suite au revirement politique aux USA (les Républicains ainsi que les ultra-conservateurs du Tea Party ont battu les Démocrates lors des élections de mi-mandat) déclare dans une interview à la radio :

    "Nous allons mal, nous sommes en train de trahir les grands principes de notre pays… Il y a aujourd’hui 16000 enfants sans abri à New York, et nous sommes la nation la plus riche du monde… Des gens pensent qu’il faut détruire l’éducation publique et même l’université publique... Nous avons un public facile à manipuler parce qu’il est ignorant... Nous n’avons plus de vision d’un destin. On n’est pas fous, on est ignorants. Education is expensive; lack of education is more expensive... (L'éducation coûte cher, le manque d'éducation coûte encore plus cher)."


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  • PREMIER CAFÉ PHILOSOPHIQUE DE LA NOUVELLE SAISON

    thanks.jpgClaire et Bruno remercient tous les participants pour ce premier café philosophique de cette deuxième saison. Cette séance, sur l'utilité de la philosophie aujourd'hui, nous a permis de commencer l'année sur de très bons auspices.

    Bientôt, sur ce site, le compte-rendu de cette séance.

     

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  • PETIT COURS DE PHILOSOPHIE

    De la philosophie au philosopher ...

    http://pedagogie.ac-amiens.fr/philosophie/sujets/coursintro.htm.


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  • PREMIER CAFÉ PHILOSOPHIQUE DE LA NOUVELLE SAISON

    Affiche cela a-t-il un sens de philosopher.jpgC’est le vendredi 29 octobre à 18h30 que se tiendra le premier café philosophique de la saison 2010-2011, à la brasserie du centre commercial de La Chaussée. Il portera sur ce thème : Cela a-t-il encore un sens de philosopher aujourd'hui ? 

    A cette occasion, il s’agira de commencer par se remettre en question et de réfléchir, ensemble, sur le sens d’un tel café. Plus précisément, les participants discuteront la question de savoir si cela a un sens de philosopher aujourd’hui.

    A l’heure où le prêt-à-penser fait fureur et où les dogmes sont légion, peut-on dire que la réflexion philosophique possède une signification, une direction, mieux une efficacité pratique ? N’est-ce pas beaucoup plus simple de se cantonner à l’opinion commune ? Inversement, ceux qui critiquent sans cesse, qui remettent tout en cause, sont-ils philosophes ?


    Pour la rentrée, Claire et Bruno proposent donc de réfléchir sur la réflexion... Vaste programme ! Ils vous attendent nombreux et motivés pour cette séance.


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  • PROGRAMME DE LA SAISON 2010-2011

    philolivres.jpgLa rentrée du café philo de Montargis aura lieu le 29 octobre 2010. Pour cette nouvelle saison, le café philo a décidé de se tenir le vendredi à 18h30 à la brasserie du centre commercial de La Chaussée. Ce vendredi 29 octobre nous réfléchirons sur la question de savoir si cela a un sens de philosopher aujourd'hui.

    Les sujets des prochaines séances seront, comme la saison dernière, proposés ou choisis par les participants au débat. 

    Vous trouverez ci-dessous les dates programmées pour cette deuxième saison que nous espèrons riche et pertinente :

    29 octobre 2010, 18 h 30 : Cela a-t-il encore un sens de philosopher aujourd'hui ?

    26 novembre 2010, 18 h 30 

    17 décembre 2010, 18 h 30 : Café philo surprise

    28 janvier 2011, 18 h 30

    18 février 2011, 18 h 30

    01 avril 2011, 18 h 30 : Café philo spécial

    27 mai 2011, 18 h 30

    24 juin 2011, 18 h 30 : Le Café philo passe le bac

     

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  • PREMIER CAFÉ PHILOSOPHIQUE DE LA DEUXIÈME SAISON

    Premier débat de la deuxième saison du café philosophique de Montargis : "Cela a-t-il un sens de philosopher aujourd'hui ?"

    Première séance à partir de la deuxième quinzaine d'octobre.

    A bientôt.

     

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  • COMPTE RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Thème du débat : « FAUT-IL BRÛLER FREUD ? »

    Date : 3 juillet 2010 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Il s'agit de la 7ème séance du Café Philosophique de Montargis. Une vingtaine de personnes étaient présentes pour cette séance (ce qui correspond grosso modo à la moyenne des personnes présentes cette saison).

    La Brasserie du Centre commercial de la Chaussée accueillait une vingtaine de personnes pour débattre de la question de savoir s'il fallait « brûler Sigmund  Freud », c'est-à-dire l'œuvre du père de la psychanalyse.

    Il a avant tout été question de faire un petit bilan sur la séance précédente, laquelle avait vu plusieurs élèves de Gien participer. Nous nous étions alors interrogés sur les causes et finalité du travail et avions proposé un plan dialectique correspondant à ceux attendus à l'épreuve du bac de philo (cf. cliquez sur ce lien). Malheureusement, le travail n'a pas été proposé à la session 2010. Il demeure qu'au delà du fond, la forme possède une importance conséquente en philosophie. Les élèves et apprentis philosophes « bloquent » souvent sur les exigences méthodologiques. Être philosophe n'est-ce pas au départ, la remise en question, l'apprentissage, bref, le cheminement d'une pensée qui se veut et se fait autonome, davantage que des doctrines classiques et attendues, à coucher sur le papier ou à exposer à l'écrit ?

    N'hésitez pas à vous exercer philosophe ! Les sujets proposés au bac 2010 sont disponibles sur notre blog (cf. ce lien).

    Pourquoi ce sujet : « Faut-il brûler Freud ? ». Au cours de cette première saison, il a été, à plusieurs reprises, question d'Inconscient, d'inconscience, d'irresponsabilité, de connaissance de soi, tant au sein même des débats, qu'à travers des sujets proposés par les participants (ceux-ci proposaient « l'inconscient existe-t-il ? »).  D'autre part, la sortie du brûlot de Michel Onfray (Le Crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne) met ce sujet au cœur de l'actualité. Cliquez ici pour en savoir plus.

    Il s'est agi pour Bruno de faire une rapide biographie de Sigmund  Freud, en précisant les rencontres scientifiques dont il a été l'acteur et qui lui ont permis de s'acheminer vers la psychologie. Cf. Ce lien pour en savoir plus sur sa biographie. Il en profite pour ajouter un élément au débat du Freud : les références dune critique du livre dOnfray par Serafino Malaguarnera, Critique du Crépuscule d'une Idôle par M. Onfray. Cliquez ici.

    En réalité, il est très vite mis en exergue que Freud ne s'est jamais pensé psychologue mais scientifique et thérapeute. En effet, Freud définit la psychanalyse comme une science à part – et à part entière – qui n'a rien à envier aux autres disciplines scientifiques. Le psychanalyste est un scientifique et un médecin. Ce médecin soigne les maladies psychiques enfouies sous un tas de symptômes que n'arrivent pas à décrypter les autres médecines. Freud prétend ainsi (cf. notamment Introduction à la psychanalyse) expliquer ce qui jusqu'à lui était inexplicable, soigner l'incurable.

    C'est donc une réelle fracture dans l'histoire de la pensée, et surtout dans celle de la définition de l'homme, que crée Freud. Jusqu'alors en effet l'homme est d'abord un être conscient, que la raison (principe des Lumières) définit : un individu sujet et non objet de ses actes, et par là acteur de l'histoire et responsable de celle-ci. Freud lui impose donc une humiliation conséquente lorsqu'il affirme que « le moi n'est pas maître dans sa propre maison », ce à quoi il ajoute que la conscience, qui jusque là nous permettait de savoir ce que nous faisions et qui nous étions, n'en est tenue qu'à des renseignements rares et fragmentaires de ce que nous sommes et de ce que nous voulons. Si Leibniz et Spinoza avaient commencé à mettre à mal l'omnipotence de l'homme, Sigmund Freud inflige donc une humiliation conséquente à l'individu. Après Copernic (lhomme nest pas au centre de lunivers) et Darwin (lhomme nest pas au centre de lévolution naturelle), il se dit lui même opposer « la troisième humiliation » au genre humain. La conscience n'est qu'une infime partie du psychisme qui veut et agit. Nous ne savons pas qui nous sommes vraiment, et parfois pouvons être réduits à des pantins guidés par les pulsions, dire le contraire c'est se mentir à soi-même.

    Cette découverte est en effet à considérer comme historique, voire magique pour la pensée. Avec la psychanalyse, Freud ouvre des champs immenses à explorer, ce qui d'ailleurs est souligné par les nombreuses recherches perdurant à ce jour. « Freud et l'Inconscient » représentent pour beaucoup un moment unique ; à leur découverte nous devenons autres et remettons tout en question. Onfray  lui-même affirme en début de l'œuvre citée ci-avant que la lecture de Freud a été très importante et conséquente dans sa philosophie, dans sa vie d'homme. Freud explique tout et autrement, en insérant vices et pulsions, immoralité et sexualité exacerbée en nous. Et en plus cela marche ! En effet, il est rappelé que les topiques sont les résultats de thérapies. C'est à travers le soin de ses patients que le psychanalyste postule l'existence des première puis deuxième topiques. Freud insère dès lors bon nombre de « cas » qu'il conte telles des histoires magiques, dans ses œuvres. Ces cas sont souvent présentés comme énigmatiques et surtout désespérés ! Mais Freud amène son patient à trouver la clé de ses maux, le traumatisme refoulé qui a tout déclenché...

    Toutefois, ces topiques ne sont que postulat inobservable et surtout irréfutable. C'est pourquoi Onfray accuse Freud de s'être pris pour celui qu'il n'était pas, et en cela pouvoir être dit usurpateur. Comme Popper avant lui, le philosophe français taxe en effet Freud de faux scientifique : l'Inconscient ne rentre en rien dans les exigences qu'un objet scientifique se doit de tenir.

    De plus, la cure psychanalytique semble elle aussi être un écran de fumée. Fondée sur la parole de l'unique analysé, celle-ci dure très longtemps et ne tient qu'à un fil, celui de la confiance de l'analysé pour l'analyste. Au fil des séances, l'analysé se soigne tout seul en parlant. Onfray accuse cette méthode d'être usurpatrice autant que destructrice.

    Si plusieurs participants sont en complet désaccord avec cette accusation, il est rappelé que l'efficacité d'une psychanalyse a été fortement mise à mal par l'OMS qui la place en deçà d'autres méthodes, telles les TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives). De plus, deux points intéressants sont mis en exergue : tout d'abord le prix conséquent d'une analyse (Attention ! Pour Freud car c'est bien de Freud que nous traitons et non des psychanalystes dans leur ensemble). Le père de la psychanalyse affirme que le prix accordé à son analyse représente la volonté de l'analysé de se soigner, en donnant de l'argent il donne de sa personne...

    Un participant affirme, contre un autre, que la psychanalyse peut faire du mal dans le sens où l'analysé est persuadé de se soigner, en toute confiance qu'il est dans sa relation avec son analyste, et reste parfois plusieurs années sans aucune amélioration alors que manifestement cette cure ne lui convient pas. Que penser d'une thérapie lorsqu'un homme aux douleurs inexpliquées, en dépression certaine, donne des sommes assez considérables à son « médecin » durant des années sans toutefois aller mieux ?

    Un débattant affirme alors que Freud n'a jamais prétendu soigner les névroses mais les psychoses, et réduit par là le champ de son intervention. Il ajoute que l'important est de trouver une méthode qui nous aide à ne pas aller plus mal car « on ne guérit de rien (...) même pas d'une angine ».

    La question est posée par Bruno de savoir si le conflit entre la psychanalyse et les TCC ne marque pas une opposition culturelle entre l'Europe et les États-Unis. Il est répondu que non étant donné que l'on trouve plusieurs groupes importants de la psychanalyse aux États-Unis notamment.

    Le café philo conclut sur un bilan très positif de cette première saison à Montargis, ce qui nétait pas gagné au départ. Nous nous félicitons du succès de cette animation. Depuis le début en effet, le café philosophique attire une vingtaine de personnes, en dépit d'horaires peu pratiques (et qui seront sans doute changées à partir de la rentrée prochaine).

    Il est rappelé que la philosophie ne donne pas de réponse, et un participant affirme qu'il s'attache à venir se remettre en question en toute humilité. C'est sans doute ce que nous retenons en clôturant cette première saison : peu importe le point sur lequel se termine un café philo, c'est sans doute la ou les réflexions et doutes qu'il a fait naitre qui sont importants. Venir avec des idées arrêtées et préconçues ne sert à rien, nous savons tous recopier ce que nous lisons ou entendons, mais il est plus difficile de devenir autonome...

    Claire attendant un enfant, l'ouverture de la nouvelle saison se fera soit en octobre, soit en novembre, sans doute sur la question de la place de la philosophie...

    Plusieurs thèmes sont demandés pour cette prochaine saison, la politique et l'art en tête.

    Nous promettons d'y travailler et avons déjà hâte d'en débattre !

    De bonnes vacances sont souhaitées.

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  • MERCI AUX PARTICIPANTS

    freud-mars-2010.gifUne vintaine de personnes étaient présentes pour le 7ème et dernier café philosophique de cette première saison.

    Claire et Bruno les remercient pour ce débat animé et passionnant. Dans les prochains, jours, vous trouverez sur ce site le compte-rendu de cette séance.

    Pour des raisons personnelles, le prochain café philosophique aura lieu au cours du dernier trimestre 2010. Nous vous en dirons plus sur le thème qui sera choisi.

     

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  • CRITIQUE DU CRÉPUSCULE D'UNE IDOLE

    crepus.JPGSerafino Malaguarnera, psychologue clinicien et psychanalyste vient de sortir une critique du livre de Michel Onfray.

    Pour en savoir plus, cliquez sur ces documents : Présentation - Critique du Crépuscule d'une idole et Table des matières - Critique du Crépuscule d'une idole.

    Rendez-vous également sur son site Internet.


     

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  • FAUT-IL BRÛLER FREUD ?

    freud_woman_s.jpgLa séance du café philosophique de Montargis qui clôturera la première saison de cette jeune animation aura lieu le samedi 3 juillet à 18H à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Il aura pour titre : « Faut-il brûler Freud ? » Alors qu’est sorti récemment le pamphlet de Michel Onfray Le Crépuscule d'une Idole, un brûlot qui entend faire un sort au fondateur de à la psychanalyse, le café philosophique de Montargis propose de débattre de cette discipline et de la place de l’inconscient : la psychanalyse est-elle une science ? Quels sont les inspirateurs de Freud ? Puis-je pardonner à mon inconscient ? Autant de sujets qui seront débattus dans une ambiance conviviale.


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  • PROCHAIN RENDEZ-VOUS

    affiche freud.JPGLe prochain café philososophique de Montargis aura lieu le samedi 3 juillet prochain à la brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Le débat sera intitulé : "Faut-il brûler Freud ?"

    C'est un thème d'actualité depuis la publication du pamphlet de Michel Onfray sur le fondateur de la psychanalyse.

    Nous en dirons plus dans quelques jours.

     

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  • LES SUJETS DU BAC PHILO

    313.jpgLe ministère de l'Education nationale a rendu publics les sujets de philosophie proposés aux lycéens ce jeudi matin, à 8h00. Les scientifiques auront eu le choix entre trois sujets, à savoir une explication de texte du Léviathan de Hobbes, et deux sujets de dissertation: "L’art peut-il se passer de règles?" ou "Dépend-il de nous d’être heureux?". Les littéraires, eux, auront pu analyser un extrait de la Somme théologique de Thomas d'Aquin, ou plancher sur l'un des sujets suivants: "La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée?" ou "Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir?". Les élèves de série ES auront répondu à la question "Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse?" ou "Le rôle de l’historien est-il de juger?", ou se seront attelés au décryptage d'un extrait de L'Education morale de Durkheim.

    Source : le JDD


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  • COMPTE RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    16 personnes ont été présentes pour ce 6ème café philosophique. Pour des raisons de logistique, les participants se sont installés sur la terrasse du centre commercial, telle une agora grecque...

    Ce café philosophique est placé sous le thème du bac (qui commencera dans quelques jours). Le sujet proposé par notre groupe de travail reprend le thème d’un débat qui n’a pu avoir lieu en avril. Comme une dissertation de bac, nous avons commencé ce café philo par une problématisation du sujet pour mettre en exergue les interrogations suscitées par ce sujet.

    Il s’agit de s’interroger sur la cause mais aussi la fin (« pourquoi » et « pour quoi ») du travail (qui consiste à transformer la nature en vue de produire un bien).

    À première vue, on travaille pour entrer dans la société et acquérir indépendance et autonomie : le travail serait alors libérateur. Toutefois, cette libération semble n’être qu’apparente puisqu’en travaillant je me lie par un contrat qui suppose plusieurs contraintes… par défaut contraires à ma liberté. Alors le travail est-il libérateur ou au contraire destructeur ?

     

    I. Ce que permet le travail

    - L’obtention d’un salaire me permet d’entrer dans une sphère de la société que je ne connaissais pas au départ : j’accède à un logement, voire à la possible propriété par exemple.

    -   Dès lors le travail permet l’intégration dans la société. Rappel de définition : une société est un groupe de personnes interdépendantes. Cette interdépendance est fondée, selon Platon, sur l’échange des produits du travail (La République).

    Toutefois, cette interdépendance suppose que je devienne non pas fin mais moyen de la société. Mon travail devenant par là ma valeur. Ne suis-je pas alors comme « aspiré » par cette chaîne que le social représente ? Mon épanouissement y est-il encore possible ?

    II. Le travail, une activité viciée

    - Le travail vient du mot tripalium (cf. image), un instrument de torture. La Bible elle-même souligne qu’il est châtiment (« Tu travailleras à la sueur de ton front »).

    -  Le travail ne semble pas être épanouissant (notion de « travail alimentaire » contre « le travail passion » évoquée par un participant).

    -   La division du travail et l’hyperspécialisation qu’elle suppose (Smith) ne semblent pas aller de pair avec une élévation de l’homme. Au contraire, la distinction entre celui qui pense le travail et celui qui l’effectue semble faire de cette activité une aliénation par excellence (Marx, Manuscrits de 1844 : « L’ouvrier se trouve face à son travail comme face à un produit étranger »). La technologie (robotisation, informatisation) libère-t-elle ou non l’ouvrier ? Exemple de Chaplin avec les Temps modernes et les TMS (troubles musculosquelettiques).

    Le travail peut être une activité destructrice. Néanmoins, ne pas avoir de travail engage des conséquences également aliénantes. En effet l’individu au chômage entre dans un processus de repli sur soi (comme l’a dit une participante) : il n’arrive plus à faire des projets, ni à savoir ce pour quoi il est là, ni même qui il est. (Est-ce un malaise créé par celui/celle qui le vit ou subi par la société qui l’impose ?). Dès lors, n’est-ce pas plutôt la forte valeur du travail qui fait qu’il peut être destructeur ?

     

    III. Une activité élévatrice… et culturelle ?

    - Les conséquences d’une absence d’épanouissement dans son travail, ou d’une absence de travail tout court, laissent entendre qu’il est beaucoup plus important qu’une simple source de revenu. C’est ce que Marx affirme dans Le Capital (I,3). En alliant l’activité manuelle et intellectuelle, il est la source d’élévation de l’homme.

    -  Ainsi, en tant que transformation de la nature, il peut être qualifié d’activité culturelle par excellence puisqu’il fait se dépasser l’individu de lui-même par lui-même. Kant, dans l’Idée d’une Histoire universelle au point de vue cosmopolitique, souligne que par le travail l’homme s’inscrit dans une compétition qui va lui permettre de se dépasser. Hegel, à sa suite, affirmera dans « La Dialectique du maître et de l’esclave » que le travail est un moyen pour l’homme de se transcender.

    -  C’est pour cela que le travail possède une valeur beaucoup plus conséquente que celle qu’on a bien voulu lui donner au départ : c’est la valeur de soi qui est engagée dans son travail. D’ailleurs, aujourd’hui, lorsque dans la vie quotidienne on se présente, c’est d’abord à la question de savoir ce que l’on fait que l’on répond (le travail remplace l’identité).

    - Pourquoi travailler ? A-t-on le choix ? Même les citoyens grecs qui ne travaillaient pas… avaient besoin de travailleurs pour faire fonctionner la Cité. Eux-mêmes, s’ils ne percevaient pas de salaires oeuvraient toutefois pour l’autarcie de leur société.

     

    Pour conclure :

    Le travail est omniprésent : qu’il soit nécessaire à ma survie, cela va de soi. Mais il semblerait aussi qu’il soit nécessaire à la société et qu’il me place dans celle-ci.

    Le travail fait de la société une chaîne dont la finalité semble être la retraite. Je travaille pour la retraite des autres mais aussi pour avoir moi-même ma retraite.

    Reste à savoir si on pourra continuer de travailler dans les prochaines années/décennies (mondialisation : un participant affirme que les sociétés du tiers-monde retrouvent le travail que les sociétés occidentales avaient auparavant).

     

    Durée du débat : 1h30

    Merci à tous les participants !

    Alors, quelle note méritons-nous ?

    Prochaine séance : le samedi 3 juillet. Sujet : L'inconscient existe-t-il ?

     

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  • PLUS QUE TROIS JOURS : LE CAFÉ PHILO PASSE LE BAC !

    Le prochain café philosophique de Montargis se tiendra le samedi 12 juin à 18H à la Brasserie du Centre commercial de la Chaussée. Cette nouvelle séance proposera ni plus ni moins que de se mettre au diapason de millions de lycéens et de passer, comme ces derniers, l'épreuve du bac de philosophie ! Au terme de ce débat, le plan d’une dissertation philosophique sera établi en commun (et mis en ligne sur ce site Internet). Les participants, jeunes et moins jeunes, lycéens, actifs ou retraités seront-ils capables de rendre une bonne copie ?

    Un sujet a été choisi par l’équipe d’organisation : « Pourquoi travaille-t-on ? ». Ce thème devait faire l’objet d’une séance en avril, séance qui a dû être annulée. Le café philo propose donc une « séance de rattrapage » qui cherchera à en découdre avec cette question d'actualité.

    Le café philo passe le bac.JPGLe travail est en effet un sujet particulièrement d’actualité, à l’heure où la société française est secouée par des affaires de suicides dans une grande entreprise française et que le chômage touche un nombre croissant de personnes.

    La réponse à la question « Pourquoi travaille-t-on ? » pourrait paraître évidente : le travail serait la condition indispensable pour s’assurer un confort matériel. Le café philosophique propose cependant d’aller au delà de cette idée première, des intellectuels ayant depuis longtemps réfléchi sur le sens du travail. Depuis des siècles, ce dernier apparaît comme l’un des fondements de toute société humaine. En effet, celle-ci se définit au départ comme l'interdépendance d'individus travaillant dans un but commun : l'autarcie. Dès l'Antiquité, le travail est désigné comme le ciment de toute société et la division du travail comme condition de possibilités de la survie mais aussi de l'approche par les individus de l'état bienheureux. Néanmoins, à y regarder de plus près, le travail vient du latin « tripalium » qui désigne un instrument de torture et la Bible définit le labeur comme l'état de souffrance nécessaire à l'homme pour son bien-être futur.

    Alors, si le travail est ciment social, quelle est la place du chômeur dans la société ? Le travail suppose-t-il la richesse matérielle ?

    Rendez-vous à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée le samedi 12 juin à 18H pour un débat convivial et ouvert. Participation libre et gratuite.


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  • QUELQUES DOCUMENTS SUR LE TRAVAIL

    images_harcelement.jpgParmi les nombreux textes sur le travail, Karl Marx occupe une place centrale. Or, il nous paraît important de mettre en comparaison deux textes du même auteur, autant conscient de l'importance du travail dans la société que lucide sur  l'aliénation qu'il entraîne :

    Le travail selon Marx - deux textes.

    Citons aussi Aristote, figure majeure de la pensée :

    Aristote - Technique

    Adam Smith, auteur des Recherches sur la Cause et la Nature des Richesses, s'est lui aussi penché avec attention et intérêt sur la notion de travail. Cliquez ici pour en savoir plus.

    Enfin, un concept intéressant : la Pyramide des besoins de Maslow :

    pyramide_maslow.gif

    Référence : http://semioscope.free.fr/article.php3?id_article=8

     

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  • LE CAFÉ PHILO PASSE LE BAC !

    philo.jpgLa prochaine séance du café philosophique de Montargis se tiendra le samedi 12 juin à 18H à la Brasserie du Centre commercial de la Chaussée. Pour cette nouvelle séance, il s'agira de se mettre au diapason de millions de lycéens et de passer, comme ces derniers, l'épreuve du bac philo. Voila le sujet choisi : « Pourquoi travaille-t-on ? ». Ce thème devait faire l’objet d’une séance en avril, séance qui a dû être annulée. Le café philosophique propose donc une « séance de rattrapage » qui cherchera à en découdre avec cette question d'actualité. Au terme de ce débat, nous établirons ensemble le plan d’une dissertation philosophique.

    Les participants, jeunes et moins jeunes, du café philosophique seront-ils capables de rendre une bonne copie ?

    Ce qui est certain c'est que les organisateurs seront ravis de terminer l'année sur cette question en vous rencontrant nombreux et motivés pour affronter des élèves de la ville de Gien, invités ce soir là.




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  • PROCHAINE SÉANCE : LE CAFÉ PHILO PASSE LE BAC

    bac_sujet_examen_469_12984b.jpgProchaine séance du café philosophique de Montargis : "Le café philo passe le bac".

    Rendez-vous le samedi 12 juin à 18H à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée de Montargis.

    Plus d'informations sur ce site dans les prochains jours.

     

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  • COMPTE RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Thème du débat : « L’éducation à la non-violence est-elle garante de la paix ? »

    Date : 6 mars 2010 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Il s'agit de la 5ème séance du Café Philosophique de Montargis.

    25 personnes environ étaient présentes à ce café philosophique que Bruno a présenté comme une nouvelle formule de cette « jeune animation » : un débat co-animé par un intervenant extérieur. Comme Bruno le dit, le café philosophique est un lieu de débat ouvert et ouvert aux critiques (lorsqu’elles sont constructives et non violentes !). Il ajoute qu’un groupe de travail sera mis en place pour tous ceux qui seraient intéressés (deux personnes se sont déjà portées volontaires). Claire ajoute qu’évidemment poser des questions philosophiques ne veut pas dire que le café philosophique apportera des réponses. Il appartient à chacun de faire son propre cheminement intellectuel.

    Claire et Bruno présentent Vincent Roussel, membre de la Coordination française pour la Décennie, association qui milite en haut lieu pour le développement d’une éducation non-violente au sein de l’école. Son action est justifiée, hélas, par de tristes faits divers récents, à savoir des actes de violence commis par des adolescents, voire des enfants.

    Claire expose le concept de la violence dans la pensée philosophique :

    « L’éducation à la non-violence est-elle garante de la paix ? » Une telle question peut sembler vaine et caduque. Vaine parce que bien sûr, sur le papier ou en théorie, la violence désigne nécessairement le conflit et la non-violence son contraire, à savoir la paix. Pourtant, à s'y interroger de plus près la violence n'est pas celle que l'on croit. En effet, si l'on retient très facilement l'idée selon laquelle « violence » vient de la violentia latine signifiant "viol", le fait d'aller contre nature, de créer le chaos, on oublie trop souvent que le mot français prend réellement sa racine dans le vis latin qui désigne certes le fait d'employer la force physique mais aussi la vigueur, la puissance, la force, oui, mais créatrice d'énergie. Et ce qui peut être intéressant dans la notion de violence c'est justement que l'on confonde de plus en plus ces deux acceptions au point de n'en faire qu'une seule pièce de monnaie aux deux faces interdépendantes. En effet, il n'est pas nouveau de dire que la violence est omniprésente dans notre société, et ce sous toutes formes. On trouve même, dès l'Antiquité,une réflexion sur la violence -ce qui tend à prouver qu'elle y est presque inhérente (nous y reviendrons). Il est toutefois beaucoup plus surprenant de constater qu'elle est fait devenue banal, norme voire normative. Nous devons nous « faire violence » et ne pas trop nous écouter : "la France appartient à ceux qui se lèvent tôt". Le détour par la réflexion est de plus en plus perçu comme superflu puisque que l'urgence nous fournit informations, formations et prêts-à-penser. Alors il faut ne pas tarder et se battre contre le temps, quitte à maltraiter son corps et sa personne. La vie est un combat. Même l'Etat, et ce depuis plusieurs mandats, affirme sans cesse qu'il va se battre contre telle ou telle situation qu'il taxe de scandaleuse. Et cette notion de bataille contre la vie, comme créatrice de valeur et d'épanouissement (en elle-même louable) semble de plus en plus justifier une violence physique ou perverse contre cette vie, deuxième acception du terme « violence ». Ainsi, on serre la main d'un tel qui ne respecte aucun droit que l'on dit pourtant inaliénables (pour vendre un avion) jusqu'à aller cautionner que nos maires aillent salir le présent d'un éligible sous prétexte de son passé erroné pour l'occasion... TF 1 transmet les aventures d'un tueur en série justicier et justifié (parce que Dexter n'élimine que ceux qui passent entre les mailles de la justice) . Nos chaînes publiques ne sont pas en reste : France 2 diffuse une série mettant en jeu comme héros un pauvre tueur à gages multi millionnaire, victime de l'emprise de sa maman. Internet raffole des vidéos trashs et gores et se taire ou respecter ne semble pas être digne d'honneur... Ainsi Obama, prix Nobel de la paix, affirme qu'il faut des armes pour rétablir ou établir la paix. Que la violence peut être légitime, légale, pacifique ! Cette question est donc caduque dans le sens ou il semblerait que l'on parle vraiment ici pour ne rien dire, la violence étant de plus en plus cautionnée, voire encouragée.

    C'est que, comme dit Hobbes dans son Léviathan l'homme est un loup pour l'homme et seule une violence institutionnalisée, un respect mêlé d'effroi, un Léviathan Extatique, peut soumettre les pulsions égoïstes destructrices des hommes. C'est que la violence lui est naturelle. Et pourtant c'est là que se pose un réel problème. Si la violence est naturelle en effet :

    1/ L'homme n'en est pas responsable (contre Sartre, gêne du tueur sarkosiste, etc.)

    2/Que font les lois ?

    Claire laisse ensuite la parole à Vincent Roussel.

    Vincent Roussel a défini la non-violence : celle-ci ne se place pas dans un état passif de soumission mais au contraire dans une volonté choisie et assumée d’agir pour la paix. Elle correspond à la « non nuisance ».

    Il a été question dès le début si la violence est un état naturel ou culturel à l’individu. Selon Vincent Roussel c’est réfléchir à l’envers que de penser que l’homme est violent naturellement. Par contre, il distingue le conflit à la violence, le premier n’allant pas nécessairement avec le second. Il est naturel à l’homme de se dépasser mais il ne l’est pas de vouloir nuire à autrui : pour lui, l’homme n’est pas naturellement violent. Il préfère voir dans l’homme une « page vierge ».

    Comment l’homme évolue-t-il vers la violence si elle n’est pas innée ? Selon Vincent Roussel, deux mécanismes sont à l’œuvre dans la réaction violence : la première est un rapport mimétique et la deuxième par un mécanisme de défense, la réaction un traumatisme la plupart du temps non compris et non assumé.

    D’où, pour lui, l’importance de l’éducation à la non-violence qui se veut, non pas une méthode de soumission et d’acceptation de tout mais au contraire un retour sur soi pour comprendre qui nous sommes et ce qui nous arrive.  La finalité de cette éducation se définit comme la paix, c’est-à-dire non pas l’absence de conflit mais une transparence à soi et à l’autre qui permet l’épanouissement de l’individu.

    Comment réagir face à la violence ? Vincent Roussel dit que la réaction violente face à la violence est celle que l’on adopte. En effet, il semblerait qu’aujourd’hui celui qui crie, qui humilie l’autre, est aussi celui qui a raison. Néanmoins, nous avons découvert que chacune de nos réactions violentes était le symptôme d’un traumatisme parfois beaucoup plus profond que le simple élément déclencheur au départ (exemple : la réaction d’un professeur face à un élève perturbateur). Dans une logique d’éducation à la non-violence, il ne s’agit pas d’affirmer que du jour au lendemain aucune violence n’est accomplie mais que toute violence est repensée et comprise. On n'arrivera à être non-violent que le jour où l’on se sera compris soi-même !

    L’éducation à la non-violence est tout d’abord une entreprise de prise en charge de chacune de nos responsabilités dans une logique de compréhension de soi. La fin de la violence a donc selon Vincent Roussel comme condition de possibilité la paix intérieure.

    Au terme de ce débat passionnant et mené avec conviction et maîtrise par Vincent Roussel, Bruno et Claire donnent rendez-vous pour le café philosophique suivant.

     

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  • AVEC NOS EXCUSES

    Malgré la communication que nous avons mise en place pour annoncer l’annulation du café philosophique du samedi 24 avril (annulation due, répétons-le à un problème de santé de l’intervenante), certaines personnes n’ont pas pu être informées de ce changement et, comme nous l'avons constaté, se sont déplacées à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée en vain.

    Nous nous en excusons auprès d’elles.

    Nous tenons à préciser ceci : alors que ce débat avait été préparé de longue date il nous paraissait trop court d’improviser un café philo en deux jours et a fortiori de trouver un nouvel intervenant capable et désireux de s’exprimer sur un sujet aussi pointu que le travail.

    Nous espérons que personne ne nous tiendra rigueur de cette annulation et nous vous donnons rendez-vous le samedi 12 juin à 18H (date à confirmer) pour un  café philosophique spécial que nous sommes en train de concocter.

    A bientôt.


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