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Café philosophique de Montargis - Page 60

  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE VENDREDI 6 JUILLET

    prochainement.gifLe prochain café philosophique de Montargis se tiendra le vendredi 6 juillet 2012, à partir de 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée

    Cette séance sera intitulée : "Peut-on vraiment être en vacances ?" 

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  • ON PARLE DE LA PROCHAINE SÉANCE DU CAFÉ PHILO…

    Deux sites parlent de la prochaine séance du café philosophique de Montargis, "Peut-on vraiment être en vacances ?" :

    Larep.fr

    Larep.fr 2

    Onvasortir.com à Orléans

    Gâtinais-info.com

    Montargis.fr

    Merci à eux.

     

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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE SUR LE THÈME DES VACANCES

    Pour sa dernière séance de la saison, vendredi prochain 6 juillet, le café philosophique de Montargis proposera une discussion autour de cette question : "Peut-on vraiment être en vacances ?"

    vacancesCe débat prend une résonance particulière en cette saison estivale marquée par les grandes migrations de vacanciers à la recherche de soleil, d’aventures ou tout simplement de repos. 

    Évoquer cette tradition sera l’occasion pour les participants du café philo de s’interroger sur la place du travail. Puisque la "valeur travail" est érigée en dogme dans nos sociétés, les vacances ne sont-elles pas au contraire une incongruité ? Se mettre « en vacances » est-ce se couper de la société, voire s’en échapper ? Est-ce seulement possible ? Le droit à la paresse peut-il encore être défendu ? Cette séance sera aussi l’occasion d’évoquer  l’oisiveté, une pratique discutée par quelques grands philosophes.   

    Le café philosophique de Montargis fixe aura lieu le vendredi 6 juillet à 18h30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Participation libre et gratuite. 

     

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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    540238732.gifLe prochain café philosophique, qui sera également le dernier de cette saison, aura lieu le vendredi 6 juillet 2012 à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée, à Montargis.

    Cette séance permettra de conclure la saison en beauté puisque le thème du débat, choisi et élu par les participants de la séance précédente, sera celui-ci : "Peut-on vraiment être en vacances ?"

    Rendez-vous donc à tous le 6 juillet pour le dernier débat de cette troisième saison.

     

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  • ARISTOTE ET LE TEMPS DES LOISIRS

    "Sont désirables en elles-mêmes les activités qui ne recherchent rien en dehors de leur pur exercice. Telles apparaissent être les actions conformes à la vertu, car accomplir de nobles et honnêtes actions est l’une de ces choses désirables en elles-mêmes. Mais parmi les jeux, ceux qui sont agréables font aussi partie des choses désirables en soi : Aristote_oui.JPGnous ne les choisissons pas en vue d’autres choses, car ils sont pour nous plus nuisibles qu’utiles, nous faisant négliger le soin de notre corps et de nos biens (…) Ce n’est donc pas dans le jeu que consiste le bonheur. Il serait en effet étrange que la fin de l’homme fût le jeu, et qu’on dût se donner du tracas et du mal pendant toute sa vie afin de pouvoir s’amuser ! (…) au contraire, s’amuser en vue d’exercer une activité sérieuse, voilà la règle à suivre. Le jeu est, en effet, une sorte de délassement , du fait que nous sommes incapables de travailler d’une façon ininterrompue et que nous avons besoin de relâche. Le délassement n’est donc pas une fin, car il n’a lieu qu’en vue de l’activité. Et la vie heureuse semble être celle qui est conforme à la vertu ; or, une vie vertueuse ne va pas sans un effort sérieux et ne consiste pas dans un simple jeu. Et nous affirmons, à la fois, que les choses sérieuses sont moralement supérieures à celles qui font rire ou s’accompagnent d’amusement, et que l’activité la plus sérieuse est toujours celle de la partie la meilleure de nous-mêmes ou celle de l’homme d’une moralité plus élevée. Par suite, l’activité de ce qui est le meilleur est elle-même supérieure et plus apte à procurer le bonheur. De plus, le premier venu, fût-ce un esclave, peut jouir des plaisirs du corps, tout autant que l’homme de plus haute classe, alors que personne n’admet la participation d’un esclave au bonheur, à moins de lui attribuer aussi une existence humaine."

    Aristote, Ethique à Nicomaque, Livre X, 7

     

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  • COMPTE RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Thème du débat : "Qu'est-ce qu'un bon Président ?" 

    Date : 20 avril 2012 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Entre 40 et 45 personnes étaient présentes, en cette avant-veille de premier tour des élections présidentielles, pour répondre à cette question : "Qu’est-ce qu’un bon Président ?" Il s’agit du 23ème débat du café philosophique de Montargis et l’avant-dernier de cette saison 3. 

    Claire et Bruno précisent qu’il ne s’agira nullement lors de cette séance d’évoquer tel ou tel candidat, et encore moins de faire du prosélytisme pour l’un des postulants à l’Élysée mais bien de discuter de ce que représente aujourd’hui le Président de la Vème République, de parler du sens de la démocratie ou de morale en politique. Aussi, les animateurs proposent qu’en guise d’exemples soient privilégiés des anciens résidents de l’Élysée (en savoir plus ici). Durant ce débat, cette consigne de mettre de côté ses propres convictions sera très largement respectée !

    Le débat proprement dit commence par un tour de table sur les qualités attendues d’un Président de la République : sens de l’intérêt général, garant des institutions, un Président "guide" ("paternaliste" pour une participante, voire "éducateur"), ayant le sens de l’autorité, équilibré, garant de "valeurs", rassembleur, représentant de la population et capable d’assurer une politique pérenne. Ce dernier argument est développé par un participant : un chef d’État doit être capable d’avoir une vision à long terme d’un pays et penser la politique de son pays sur une durée longue, de quinze ou vingt ans. Un Président ne doit pas se contenter de gérer un court terme un pays dont il a la charge mais bien plus d’avoir une vision prospective afin d’anticiper de grandes évolutions économiques, sociales ou techniques – avec, cependant, le risque d’une dérive vers une forme d’autocratie. 

    Une intervenante émet l’opinion que se demander ce qu’est un bon Président revient, aujourd’hui, à s’interroger sur les qualités d’un Président dans un monde traversé par des crises profondes, sources de conflits y compris armés – conflits qu’une démocratie protège malgré tout (Bruno rappelle que jamais dans nos époques modernes une démocratie n’a déclarée la guerre à une autre démocratie). On voit donc que la question débattue ce soir prend toute son acuité et toute son actualité !   

    À la question de Claire de savoir si les programmes présidentiels sont réellement lus par les citoyens qui vont désigner leur représentant, il apparaît que la personnalité des candidats compte autant voire plus que les déclarations de foi et les projets de tel(le) ou tel(le).

    Claire apporte ensuite un élément d’analyse sur le sujet de cette séance : elle cite un sondage effectué par TNS Sofres pour le magazine Philosophie Magazine (sondage effectué du 20 au 21 juillet 2011 auprès de 975 personnes) dans un dossier qui avait précisément pour titre "Qu’est-ce qu’un bon Président ?" (octobre 2011). Or, il apparaît que les réponses apportées à ce sondage ont laissé apparaître des réponses pour le moins claires et tranchées sur ce qu’attendent les citoyens : 92 % des personnes souhaitent que celui ou celle qui les représente soit un homme ou une femme de terrain, pragmatique, pour 89 % quelqu’un capable de prendre des mesures de droite ou de gauche selon les circonstances, 67 % être une personne avec le même style de vie que la majorité des Français et 51 % avoir une personnalité hors du commun.

    Il convient, pour répondre à la question de ce soir, dit un autre participant, de revenir aux principes de cette institution actuellement sous les feux de l’actualité. À cet égard, la Constitution de la Vème République est éclairante : "Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. (article 5)" Il est le garant des institutions et de la séparation des pouvoirs. Un bon Président de la République n’est-il pas d’ailleurs un chef de l’État qui veille à ces principes ?

    Cette fonction et ces tâches impliquent une détermination et un certain courage politique. Le recours à la violence fait par exemple partie de ses prérogatives : "Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacées d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances (article 16)".

    Cette possibilité fait écho aux propos de Machiavel qui, dans Le Prince, considère l’usage de la violence comme un instrument incontournable dans l’exercice de l’autorité : "Il faut donc qu'un prince qui veut se maintenir apprenne à ne pas être toujours bon, et en user bien ou mal, selon la nécessité", dit-il dans Le Prince (cliquez ici pour aller plus loin).

    Évoquer l’auteur italien de la Renaissance si souvent décrié (par Kant par exemple) mais toujours d’actualité, lance une discussion passionnée sur un des défauts que l’on peut imputer à la fonction présidentielle dans une démocratie : un usage régalien de la violence, même si cet usage doit être pris, en théorie, avec discernement. Un participant objecte que dans l’exercice de la fonction présidentielle, le "feu nucléaire" – pour ne prendre que cet exemple – ne peut être déclenché par le seul chef de l’État. Avant de déclencher une guerre, il le chef de l’État est assisté d’un aréopage de conseillers militaires et politiques.

    Il n’empêche que, muni de pouvoirs aussi étendus, un Président de la République doit-il être un homme "normal" comme l’a affirmé un candidat récemment ? L’est-il ? Ne possède-t-il pas une immunité de fait qui en fait un personnage "au-dessus des lois" ? Cette question est âprement débattue. Un intervenant précise qu’en réalité le Président de la République peut être poursuivi en cas de crimes ou d’intelligence avec l’ennemi mais qu’en dehors de ces faits son mandat le protège de toute action judiciaire. Il peut, certes, être poursuivi, comme n’importe quel citoyen, mais seulement après son mandat. Finalement, le statut pénal du Président de la République n’a d’autre fonction que protéger une institution républicaine (pour aller plus loin). Il n’en est pas moins vrai, dit Bruno, que cette protection judiciaire fait du Président de la République un citoyen avec des droits extra-ordinaires, bénéficiant, parmi ses prérogatives, d’un droit régalien d’amnistie et de droit de grâce, héritage de l’Ancien Régime. Le système moderne de désignation d’un citoyen par l’ensemble des Citoyens pour les représenter est, en France, bel et bien imprégné de symboles monarchiques. 

    Cette délégation de pouvoir pose assurément un problème, que soulève un nouvel intervenant. En désignant une personne chargée de gérer le pays, la tentation est grande pour chacun de ses citoyens de se sentir débiteur et d’attendre du responsable désigné que le pouvoir délégué réponde à ses souhaits, ici et maintenant. Là, la démocratie se heurte sans doute à un mur : voilà un régime, représenté par un Président de la République aux pouvoirs étendus (largement hérités de la monarchie), chargé de respecter la volonté du peuple tout en prenant sans cesse en considération l’intérêt de l’État, au détriment des intérêts particuliers voire d’une partie de la population. La tâche est considérable et, pour tout dire, impossible !

    En vérité, un contrat social lie les citoyens à ce souverain élu : contre le chaos susceptible de mettre à mal la société des hommes, ceux-ci concluent entre eux un pacte social destiné à assurer la paix et la sécurité de tous. C’est le Léviathan de Thomas Hobbes (1651) : "Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tienne tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est guerre de chacun contre chacun."

    De toute manière, continue un participant, est-ce vraiment à cet homme ou cette femme qui nous représente d’être en charge de régler les innombrables problèmes inhérents à la vie d’un pays ? D’ailleurs, répondre aux attentes de l’ensemble de la population est une tâche impossible, tant par son ampleur que par la versatilité de l’opinion (dixit Aristote).

    Justement, dans ces mouvements d’humeur, le Président se situe dans un milieu, comme arbitre. Cet homme politique providentiel n’est jamais que, par définition, celui qui "préside", celui qui "est assis devant" (prae sidium). Dans le sondage présenté par Claire, 57 % des personnes interrogées ne dénient d’ailleurs pas à celui ou celle qui les représente la possibilité d’aller contre l’opinion des Français – et plus précisément des sondages – lorsque l’intérêt commun l’exige ! Il est dit que la tentation peut être grande de "renverser la table" à chaque élection, tant est vivace la passion de la Révolution en France. Pour autant, dit Bruno, il apparaît flagrant que c’est au bien au centre que se gouverne notre pays depuis 1945 ; certes, un centre plus ou moins à droite ou plus ou moins à gauche. 

    Bruno s’étonne que parmi les qualités d’un bon Président aucun participant n’ait considéré que le chef de l’État doive être un intellectuel ou une personne cultivée - une qualité pourtant citée par 88 % de sondés dans l’enquête de Philosophie Magazine. Plusieurs personnes conviennent que des qualités intellectuelles sont indispensables pour une telle charge. Mais il y a bien plus, appuie Claire : tel le sage philosophe platonicien, le chef de l’État de notre pays doit aussi être, dans l’inconscient collectif, un penseur, un intellectuel, un sage. Le premier Président de la Vème République, Charles de Gaulle, n’est-il pas enseigné à l’école en cours… de français (ses Mémoires de Guerre sont, en 2012, au programme du baccalauréat – ce qui n’a pas été sans susciter des polémiques). L’un de ses successeurs, François Mitterrand, se considérait lui aussi comme homme de lettres (et écrivain contrarié !) autant qu’homme d’État. Appréhende-t-on différemment la fonction élyséenne ? On peu en douter : qu’à l’inverse un Président de la République manifeste un certain dédain pour la culture (que l’on songe à ce débat sur la Princesse de Clèves) et le voilà cloué au piloris !

    À ce moment du débat, une participante intervient avec passion pour s’étonner que la représentation du Président de la République apparaisse sous l’aspect d’un monarque tout puissant, presque monarchique alors que, précisément, l’institution élyséenne n’est qu’un des pouvoirs qui fondent notre démocratie. Elle rappelle que les lois sont votées par les députés et les sénateurs et que les collectivités locales sont gérées par des conseillers régionaux, généraux et municipaux. L’ensemble des participants se montre en accord avec cette intervention. Bruno précise que le débat de ce soir, centré sur la Présidence, n’entendait pas évoquer les autres institutions républicaines. Il apparaît toutefois que cette personnification du pouvoir présidentielle peut apparaître comme posant effectivement problème au sens de la représentativité. La France est dans un régime démocratique "semi-présidentiel" où le chef de l’État est élu au suffrage universel direct (à la différence, par exemple, des États-Unis). Voilà tout le paradoxe du Président de la République tel qu’il est présenté dans le sondage de Philosophie Magazine : un chef de l’État à la fois "de terrain" (92 %), "ordinaire" (67 %) et "hors du commun" (51 %) ! Le grand danger de cette personnification est d’enlever à ce Président ce statut de simple représentant des citoyens et d’oublier les autres corps qui régissent le gouvernement de l’État. Or, n’est-ce pas justement cela le problème, semble-nous dire Platon ? Celui qui a théorisé sur une République idéale n’appelle-t-il pas de ses vœux un souverain aux qualités exceptionnelles, ce sage philosophe capable de conduire – seul ! – la Cité ? Voilà ce qu'il dit : "Les maux ne cesseront pas pour les humains avant que la race des purs et authentiques philosophes n'arrive au pouvoir ou que les chefs des cités, par une grâce divine, ne se mettent à philosopher réellement" (Platon, lettre VII). Voir également ce lien.

    Allons justement en Grèce, propose Bruno. Et plus précisément dans la Grèce des Vème siècle avant notre ère. On y trouvera une jeune démocratie capable de nous éclairer sur ce que peut être un chef de l’État "idéal". Au-delà des qualités requises, le plus important n’est-il pas que le Prince placé au sommet des citoyens soit débiteur devant eux de ses actes ? Un homme politique a laissé une trace profonde dans l’histoire de l’Humanité : Périclès (495 av. JC – 429 av. JC). À Athènes, il présida la Cité pendant trente ans d’affilés, pratiquement sans interruption, réélu à une exception près tous les ans par ses concitoyens ! Finalement, c’est à eux que revient en ultime ressort le choix de leur représentant au nom de ce contrat social théorisé par Thomas Hobbes (Léviathan). Bien plus, il leur reviendra de destituer le cas échéant, y compris par la force, celui qui s’avèrera être un tyran. John Locke dit que "l’on peut s’opposer [au tyran] tout de même ainsi qu’à tout autre qui envahirait de force le droit d’autrui" (Traité du Gouvernement civil, XVIII, 1690).

    Que celui qui préside et surveille doit être lui-même surveillé, en quelque sorte ("Quis custodiet ipsos custodes ?" autrement dit : "Qui garde les gardiens eux-mêmes ?"). C’est d’ailleurs sur cette notion de vigilance que souhaite conclure Claire. Un Président a déjà répondu en partie à la question débattue ce soir à Montargis. Lorsqu’on lui demandait quelles étaient les qualités pour assumer la plus haute fonction d’un État, le Président américain Barack Obama a répondu ceci : "Le vrai truc pour être Président, c’est qu’il ne faut pas cligner des yeux. Moi, je ne cille pas. C’est vraiment la chose la plus importante !" (15 août 2011).

    La soirée se termine par le choix d’un sujet proposé par un participant : "Peut-on réellement être en vacances ?" Rendez-vous est fixé le vendredi 8 juillet 2012 pour le dernier café philosophique de la saison 3. 

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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    Le prochain café philosophique, qui sera aussi le dernier de la saison 3, aura lieu le vendredi 6 juillet prochain, à 18H30, à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

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    Le sujet de ce débat, sujet choisi par les participants de la dernière séance, aura pour titre : "Peut-on vraiment être en vacances ?"

    En attendant ce prochain rendez-vous, prochainement sur ce site, vous trouverez le compte-rendu de la dernière séance ("Qu'est-ce qu'un bon Président ?") ainsi que la traditionnelle "Valise philosophique du Mois".

    A bientôt.


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  • PRÉSENTATION DU CAFÉ PHILOSOPHIQUE DE MONTARGIS

    Le café philosophique de Montargis a été créé en octobre 2009. Il se réunit mensuellement, en général le dernier vendredi de chaque mois, à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.  

    Logo chouette et titre 2012 2.jpgLes sujets sont généralement choisis par les participants d’une séance sur l’autre et peuvent porter sur des thèmes aussi variés que : "L'art : à quoi ça sert ?", "Vivre seul(e) ou mal accompagné(e) ?", "Mes passions sont-elles des entraves à ma liberté ?" ou "Philosophies de l’engagement et engagements du philosophe". Ponctuellement, les animateurs peuvent imposer un sujet, à l’occasion de séances exceptionnelles. Cela a été le cas pour un débat sur le livre de Stéphane Hessel, Indignez-vous !, ou bien lors de l’intervention de Catherine Armessen, auteure, médecin et spécialiste des mouvements sectaires

    Ces rendez-vous philosophiques se sont enrichis au cours des différentes saisons de rencontres inédites et de moments conviviaux : les blind-tests régulièrement proposées, les séances "Le café philo passe le bac" afin d’inviter les participants à plancher sur un sujet de baccalauréat ou bien, plus récemment, en mars dernier, une rencontre avec des lycéens, co-organisateurs et co-animateurs d’une séance qui avait pour titre : "Peut-on être jeune et heureux ?"

    Retrouvez toutes les séances du café philosophique ici. L'album du café philo est sur ce lien.  

     

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  • LA LISTE DES SUJETS POSSIBLES EN PHILOSOPHIE AU BAC LITTÉRAIRE

    Et oui, le fameux et parfois redouté "Baccalauréat" approche à grands pas !

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    Et on commence en beauté, tous bacs confondus, avec la Philosophie le lundi 18 juin. La philosophie, cette science du questionnement, de l'interprétation et de la réflexion sur le monde et l'existence humaine, et bien, chers littéraires, pour vous, elle compte beaucoup...du moins pour le Bac!  Donc, Littéraires c'est à vous que l'on s'adresse avec les sujets probables de philo de votre Bac L. L'épreuve écrite de philosophie dure 4h, et on le sait tous, se place au coeur de votre série avec un coefficient 7. Alors, la raison, la politique, l'inconscient: quels sont les sujets susceptibles de tomber? Et quelles notions vont sûrement être abordées ?

    LA SUITE ICI

    Source : Keek.fr

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  • MERCI AUX PARTICIPANTS DE LA DERNIERE SEANCE

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    Merci aux participants de la séance du café philosophique qui avait lieu le vendredi 20 avril 2012. 

    Le débat avait pour titre : "Qu'est-ce qu'un bon Président ?"

    De 40 à 45 participants étaient présents. Merci à eux. 

    Bientôt, sur ce site, le compte-rendu de cette séance.

    Le café philosophique va s'octroyer environ deux mois de trêve. Le dernier débat de cette troisième saison aura lieu le vendredi 6 juillet. Il portera sur cette question : "Peut-on vraiment être en vacances ?"

    A bientôt.

    Affiche du prochain café philosophique


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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE : CE SOIR

    prochainement.gifLe prochain café philosophique de Montargis se tiendra ce soir, vendredi 20 avril, à partir de 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Cette nouvelle séance portera sur ce sujet (d'actualité)  : "Qu'est-ce qu'un bon Président ?" 

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  • LES PRÉSIDENTS DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

    Dans le cadre du débat "Qu'est-ce qu'un bon Président ?" (20 avril 2012), cet article balaye succinctement plus de 150 ans de Présidence de la République. C'est l'occasion de revenir sur des mandats marquants mais aussi sur des chefs de l'État tombés dans l'oubli. Rappelons que la République française a connu cinq constitutions (les Etats-Unis en sont toujours, eux, à leur première !). Il faut en préalable préciser que ce qu'il est coutume de nommer Première République n'a de fait jamais été proclamée. Ce premier régime démocratique correspond à la fin de la Royauté (1792) et se termine avec la proclamation du Premier Empire (1804). La Première République a vu se succéder plusieurs modes de gouvernement (Convention nationale, Directoire et Consulat) mais on ne parlera de Président qu'à partir de la Deuxième République.  

    Deuxième République

    Régime inédit dans sa brièveté (4 ans), la IIème République est aussi celui qui se rapproche le plus du régime politique américain. Le Président de la République est élu au suffrage universel pour une durée de 4 ans.

    Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873), Président de 1848 à 1852. Premier président de la République, neveu de Napoléon Ier. En 1851, il provoque un coup d'Etat suite à une crise constitutionnelle majeure et devient empereur sous le nom de Napoléon III. Le Second Empire commence.

    Troisième République

    La Troisième République est une république parlementaire de type bicaméral. Le Président de la République est élu à la majorité absolue des suffrages par le Sénat et la chambre des députés réunis en Assemblée Nationale. Il est nommé pour sept ans et est rééligible. 

    Adolphe Thiers (1797-1877), Président de 1871 à 1873, ancien royaliste orléaniste, républicain. Après la guerre de 1870-1871, le  Second Empire est aboli. Adolphe Thiers devient le premier président de la IIIème République. Son septennat est marqué par la Commune de Paris réprimée dans le sang (de 10 000 à 17 000 morts). Thiers démissionne en raison d'un désaccord avec l'Assemblée Nationale, majoritairement favorable au retour de la monarchie. 

    Patrice de Mac Mahon (1808-1893), Président de 1873 à 1879, royaliste légitimiste. Il manque de peu de permettre le retour de la monarchie ("Henri V"). La victoire des Républicains en 1877 marque un tournant capital. Mac Mahon démissionne en 1879 suite à une crise avec l'Assemblée Nationale qui met ainsi un point final à un hypothétique retour de la monarchie.

    Jules Grévy (1807-1891), Président de 1879 à 1887, gauche républicaine. Premier Président à effectuer un mandat complet, il est même réélu. Toutefois, il est contraint de démissionner suite au scandale des décorations.

    Sadi Carnot (1837-1894), Président de 1887 à 1894, gauche républicaine. Son mandat est marqué par l'agitation du Général Boulanger et le scandale de Panama. Il est assassiné. 

    Jean Casimir-Perier (1847-1907), Président de 1894 à 1895, gauche républicaine. Il s'agit du plus court mandat de l'Histoire de la République : il démissionne au bout de six mois de fonction.

    Félix Faure (1841-1899), Président de 1895 à 1899, républicain progressiste. Sous son mandat éclate l'Affaire Dreyfus. Félix Faure meurt d'une congestion cérébrale dans les bras de sa maîtresse.

    Émile Loubet (1838-1929), Président de 1899 à 1906, Alliance Républicaine Démocratique (ARD). Sous son mandat sont promulguées les lois de séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905).

    Armand Fallières (1841-1931), Président de 1906 à 1913. ARD et Parti républicain démocratique (PRD). Renforcement des alliances géostratégiques (Triple Alliance). 

    Raymond Poincaré (1860-1934), Président de 1913 à 1920. PRD et ARD. Il est Président pendant la première guerre mondiale.    

    Paul Deschanel (1855-1922), Président en 1920. Parti républicain démocratique et social (PRDS). L'un des plus courts mandats, en raison d'un problème de santé mentale.

    Alexandre Millerand (1859-1943), Président de 1920 à 1924. Sans étiquette, ancien républicain socialiste. La victoire du Cartel des Gauches le contraint à la démission. 

    Gaston Doumergue (1863-1937), Président de 1924 à 1931. Radical. Premier Président protestant. Il est partisan d'un nationalisme dur envers l'Allemagne. Forte instabilité ministérielle.

    Paul Doumer (1857-1932), Président de 1931 à 1932. Radical. Il meurt assassiné pendant son mandat.

    Albert Lebrun (1871-1950), Président de 1932 à 1940. Alliance démocratique (AD). Son second mandat, marqué par le début de la seconde guerre mondiale, est suspendu de fait par le régime du  Maréchal Pétain.

    De 1940 à 1944, sous l'ocupation allemande, le Maréchal Pétain, chef de l'Etat, met fin de fait à la IIIème République. A la Libération, Charles de Gaulle, est désigné président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) du 3 juin 1944 au 20 janvier 1946. Lui succèdent comme Président du GPRF, Félix Gouin, du 20 janvier 1946 au 24 juin 1946, Georges Bidault, du 24 juin 1946 au 16 décembre 1946 et Léon Blum, du 16 décembre 1946 au 16 janvier 1947. Le GPRF met en place le régime de la IVème République.

    Quatrième République

    Régime bref et mal aimé, il aura souffert des conflits coloniaux et d'une instabilité parlementaire chronique.

    Vincent Auriol (1884-1966), Président de 1947 à 1954. Socialiste (SFIO). Guerre d'Indochine.

    René Coty (1882-1962), Président de 1954 à 1959. Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Son mandat est marqué par la guerre d'Algérie et les crises coloniales. Il appelle le Général de Gaulle comme chef de gouvernement. Ce dernier promulgue la Cinquième République.

    Cinquième République

    Notre régime politique acttuel est assurément le plus stable depuis l'instauration de la démocratie en France. Contrairement aux IIIème et IVème République, le Président est élu au suffrage universel direct (depuis 1962), pour une durée de sept ans, puis cinq ans  depuis 2000.

    Charles de Gaulle (1890-1970), Président de 1959 à 1969. Droite gaulliste (UNR et UDR). La guerre d'Algérie se termine sous son mandat. Figure majeure du XXème siècle, le mandat du Général de Gaulle commence par la gestion de la fin des colonies. La France entre également dans une prospérité économique inédite (Trente Glorieuses) et aspire à une indépendance géopolitique en pleine guerre froide. Réélu face à François Mitterand, Charles de Gaulle doit faire face à la crise de mai 1968. Il démissionne un an plus tard, désavoué dans un référundum. 

    Georges Pompidou (1911-1974), Président de 1969 à 1974. Droite gaulliste (UNR et UDR). Ancien premier ministre de De Gaulle, Pompidou s'en écarte sensiblement dans son désir de rapprochement avec la communauté européenne. Il lance de grands travaux de modernisation (TGV, aéronautique, plans d'urbanisme) avant de décéder à son domicile de la maladie de Waldenström.

    Valéry Giscard d'Estaing (né en 1926), Président de 1974 à 1981. Centriste FNRI puis UDF. Il rompt avec l'héritage gaulliste dans une période difficile (crises pétrolières et début de la crise économique). Sa présidence est marquée par la loi sur l'IVG et plus généralement par une volonté de modernisation du pays. La crise économique naissante, des scandales désastreux mais aussi les désaccords au sein de la droite (Jacques Chirac) l'empêchent de briguer un second mandat.

    François Mitterrand (1916-1996), Président de 1981 à 1995. Socialiste. Le plus long mandat de l'Histoire de la République. Un mandat marqué par des lois sociales et progressistes importantes (retraite à 60 ans, 5ème semaine de congés payés, abolition de la peine de mort, etc.) mais également par l'installation durable de la crise économique et d'un chômage endémique ("Trente Piteuses") qui l'oblige à des plans de rigueur impopulaires. Consolidant la Vème République de son ancien adversaire politique gaulliste, il s'en détourne aussi en ancrant encore plus la France à l'Europe (Traité de Maastricht). Son mandat est affaibli par ses deux cohabitations avec la Droite (1986-1988 et 1993-1995). 

    Jacques Chirac (né en 1932), Président de 1995 à 2007. Droite (RPR puis UMP). Son premier mandat est affaibli par une cohabitation précoce (1997-2002) avec un premier ministre socialiste (Lionel Jospin). La crise économique marque le pas pendant cette phase socialiste, embellie économique qui profite paradoxalement non au chef du gouvernement de Gauche mais au chef d'Etat de Droite. Jacques Chirac est réélu en 2002 contre le candidat d'extrême-droite Jean-Marie Le Pen, arrivé par surprise au deuxième tour de l'élection présidentielle (21 avril 2002). Sous la présidence de Chirac, le mandat présidentiel est ramené à cinq ans (2000). La construction européenne s'essoufle (refus par référundum de la constitution européenne en 2005) alors que la menace terroriste devient un enjeu capital (attentats de New York en 2001, Madrid en 2004 et Londres en 2005).

    Nicolas Sarkozy (né en 1955), Président de 2007 à 2012. Droite (UMP). Homme de toutes les audaces, il entend moderniser et rajeunir le mandat présidentiel, non sans s'atirer des accusations de populisme. Sous son mandat, il promulgue les lois controversées de sécurité intérieure et revendique un discours de Droite "décomplexée" afin notamment d'affaiblir le parti d'extrême-droite du Front National. En politique extérieur, il assume non sans succès la présidence de l'Union européenne en pleine crise financière (2008), l'organisation du premier G20, la gestion de la crise européenne (dettes nationales d'Europe du sud) et participe aux négociations pour mettre fin à la guerre en Ossétie du Sud (2008).  

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  • ROUSSEAU, "DU CONTRAT SOCIAL"

    Or le souverain n'étant formé que des particuliers qui le composent n'a ni ne peut avoir d'intérêt contraire au leur ; par conséquent la puissance souveraine n'a nul besoin de garant envers les sujets, parce qu'il est impossible que le corps veuille nuire à tous ses membres, et nous verrons ci-après qu'il ne peut nuire à aucun en particulier. Le souverain, par cela seul qu'il est, est toujours tout ce qu'il doit être.

    Mais il n'en est pas ainsi des sujets envers le souverain, auquel, malgré l'intérêt commun, rien ne répondrait de leurs engagements s'il ne trouvait des moyens de s'assurer de leur fidélité.

    image067-300x267.jpgEn effet chaque individu peut comme homme avoir une volonté particulière contraire ou dissemblable à la volonté générale qu'il a comme citoyen. Son intérêt particulier peut lui parler tout autrement que l'intérêt commun ; son existence absolue et naturellement indépendante peut lui faire envisager ce qu'il doit à la cause commune comme une contribution gratuite, dont la perte sera moins nuisible aux autres que le paiement n'en est onéreux pour lui, et regardant la personne morale qui constitue l'État comme un être de raison parce que ce n'est pas un homme, il jouirait des droits du citoyen sans vouloir remplir les devoirs du sujet ; injustice dont le progrès causerait la ruine du corps politique.

    Afin donc que le pacte social ne soit pas un vain formulaire, il renferme tacitement cet engagement qui seul peut donner de la force aux autres, que quiconque refusera d'obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps : ce qui ne signifie autre chose sinon qu'on le forcera d'être libre ; car telle est la condition qui, donnant chaque citoyen à la patrie le garantit de toute dépendance personnelle ; condition qui fait l'artifice et le jeu de la machine politique, et qui seule rend légitimes les engagements civils, lesquels sans cela seraient absurdes, tyranniques, et sujets aux plus énormes abus.

    Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat social, chapitre VII

    http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/oeuvres/rousseau/contrat/contrat7.htm

     

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  • CE QUE MADELINE A FAIT EN 2011...

    Durant l'année 2011, une jeune Américaine, Madeline, a filmé pendant un an, quotidennement, à Los Angeles et ailleurs, quelques instants de sa vie. Elle en a tiré un montage de 365 courtes séquences d'une seconde. Le résultat est cette vidéo, This is what Madeline did in 2011 : de courts instants de bonheur, seule, avec sa famille ou ses amis. Voici ce qu'elle dit sur son travail : "J'espère que cette vidéo vous donnera envie de chérir chaque jour de votre vie et de trouver des beaux et des bons moments même dans les pires journées..."

    Egalement sur ce lien : http://vimeo.com/34874881

     

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  • PROCHAINE SÉANCE VENDREDI PROCHAIN

    Affiche image qu'est-ce qu'un bon président.pngLa prochaine séance du café philosophique de Montargis aura lieu vendredi prochain, 20 avril (sauf imprévu !).

    Cette séance, placée sous le signe des prochaines échéances électorales, aura pour titre : "Qu'est-ce qu'un bon Président ?

    Il convient de préciser qu'il ne s'agira nullement de débattre des qualités de tel ou tel candidat, et encore moins de faire du  prosélytisme , mais bien de discuter du sens de la démocratie et de la politique. Et la philosophie a certainement beaucoup à dire à ce sujet.

    A bientôt pour ce rendez-vous qui promet d'être passionnant. 

     

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  • LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DÉFINIT PAR LA CONSTITUTION DE LA VE RÉPUBLIQUE

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    ARTICLE 5. Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État.

    Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités.

    ARTICLE 6. Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct…

    ARTICLE 8. Le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. 

    Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions. 

    ARTICLE 9. Le Président de la République préside le conseil des ministres. 

    ARTICLE 10. Le Président de la République promulgue les lois dans les quinze jours qui suivent la transmission au Gouvernement de la loi définitivement adoptée.

    Il peut, avant l'expiration de ce délai, demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. Cette nouvelle délibération ne peut être refusée. 

    Lorsque le référendum est organisé sur proposition du Gouvernement, celui-ci fait, devant chaque assemblée, une déclaration qui est suivie d'un débat.

    Lorsque le référendum a conclu à l'adoption du projet de loi, le Président de la République promulgue la loi dans les quinze jours qui suivent la proclamation des résultats de la consultation...

    ARTICLE 11. [dispositions en vigueur] Le Président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux Assemblées, publiées au Journal Officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d'un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions.

    ARTICLE 12. Le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des présidents des assemblées, prononcer la dissolution de l'Assemblée nationale. 

    Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution.

    L'Assemblée nationale se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit son élection. Si cette réunion a lieu en dehors de la période prévue pour la session ordinaire, une session est ouverte de droit pour une durée de quinze jours. 

    Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit ces élections.

    ARTICLE 13. Le Président de la République signe les ordonnances et les décrets délibérés en conseil des ministres. 

    Il nomme aux emplois civils et militaires de l'État. 

    Les conseillers d'État, le grand chancelier de la Légion d'honneur, les ambassadeurs et envoyés extraordinaires, les conseillers maîtres à la Cour des comptes, les préfets, les représentants de l'État dans les collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 et en Nouvelle-Calédonie, les officiers généraux, les recteurs des académies, les directeurs des administrations centrales sont nommés en conseil des ministres.

    Une loi organique détermine les autres emplois auxquels il est pourvu en conseil des ministres ainsi que les conditions dans lesquelles le pouvoir de nomination du Président de la République peut être par lui délégué pour être exercé en son nom. 

    Une loi organique détermine les emplois ou fonctions, autres que ceux mentionnés au troisième alinéa, pour lesquels, en raison de leur importance pour la garantie des droits et libertés ou la vie économique et sociale de la Nation, le pouvoir de nomination du Président de la République s'exerce après avis public de la commission permanente compétente de chaque assemblée. Le Président de la République ne peut procéder à une nomination lorsque l'addition des votes négatifs dans chaque commission représente au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés au sein des deux commissions. La loi détermine les commissions permanentes compétentes selon les emplois ou fonctions concernés.

    ARTICLE 14. Le Président de la République accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères ; les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires étrangers sont accrédités auprès de lui.

    ARTICLE 15. Le Président de la République est le chef des armées. Il préside les conseils et les comités supérieurs de la défense nationale. 

    ARTICLE 16. Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacées d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des présidents des assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel. 

    Il en informe la nation par un message. 

    Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet...

    ARTICLE 17. Le Président de la République a le droit de faire grâce à titre individuel. 

    ARTICLE 18. Le Président de la République communique avec les deux assemblées du Parlement par des messages qu'il fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat. 

    Il peut prendre la parole devant le Parlement réuni à cet effet en Congrès. Sa déclaration peut donner lieu, hors sa présence, à un débat qui ne fait l'objet d'aucun vote...

    Source : http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/la-constitution/la-constitution-du-4-octobre-1958/la-constitution-du-4-octobre-1958.5071.html

     

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  • PROCHAINE SÉANCE (SOUS RÉSERVE)

    Le prochain café philosophique de Montargis est programmée le vendredi 20 avril 2012 à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Pour cette séance, nous avons choisi de coller au plus près de l'actualité - électorale - du moment puisque notre débat posera cette question : "Qu'est-ce qu'un bon président ?"

     

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  • MERCI AUX PARTICIPANTS - ET AUX CO-ORGANISATEURS ! - DE LA DERNIÈRE SEANCE !

    DSCF6688.JPGVendedi 30 mars avait lieu la séance du café philosophique de Montargis intitulée "Peut-on être jeune et heureux ?" Cette séance spéciale était animée par des lycéens de Terminale littéraire du Lycée Saint-François-de-Sales de Gien.

    Environ 70 personnes étaient présents pour ce débat passionnant.

    Merci à tous les participants présents ainsi qu'aux lycéens qui ont animé avec talent et pertinence ce débat. 

    Bientôt, sur ce site, vous pourrez retrouver le compte-rendu de cette séance.

    Le prochain café philo devrait avoir lieu le vendredi 20 avril à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée (sous réserve). Actualité oblige, ce débat sera consacré à cette période électorale particulièrement riche. Il aura pour titre : "Qu'est-ce qu'un bon Président ?"

    A bientôt.

    Affiche de la prochaine séance


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  • UN CAFÉ PHILOSOPHIQUE CO-ANIMÉ PAR DES LYCÉENS !

    1365269582.2.jpg

    Peut-on être jeune et heureux ? C'est à cette question que devront faire face les participants du prochain café philosophique de Montargis, qui aura lieu le vendredi 30 mars à 18h 30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Et qui mieux placés que des lycéens pour débattre avec eux ? Les élèves de terminale L du lycée Saint-François-de-Sales de Gien relèvent le défi !

    Comment expliquer que le suicide soit la deuxième cause de mortalité chez les 15-25 ans ? Aujourd'hui, l'adolescent a-t-il les armes nécessaires pour affronter une société qui peut parfois se faire oppressante ? Le jeune candide, tel qu'on le décrit, est-il le bienheureux qui ne se préoccupe de rien si ce n'est de son profil Facebook ou de sa mèche rebelle ? Cet état d'insouciance se confond-t-il réellement avec le bonheur ? 

    Autant de questions et bien d'autres qui seront discutées vendredi 30 mars à 18h30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Participation libre et gratuite. 

     
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  • COMPTE RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Thème du débat : "L'école sert-elle à enseigner ou à éduquer ?" 

    Date : 24 février 2012 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Environ 55 personnes étaient présentes pour cette séance du café philosophique qui avait pour sujet : "L’école sert-elle à enseigner ou à éduquer ?" Claire précise que l’expression "sert-elle" a été préféré à "peut-elle". Cela place déjà l’institution scolaire dans une démarche de service.

    Un premier intervenant affirme que si l’on parle de service, celui rendu par l’école est pour le moins sujet à caution : du point de vue de l’élève (sinon des parents d’élève), instruire sert à procurer un bagage intellectuel sensé être un bouclier, sinon une arme dans la vie post-scolaire. Dit autrement, on instruit vraiment bien lorsque le jeune homme ou la jeune femme a su s’insérer dans la vie professionnelle. Or, ajoute-t-il, il est indéniable que la surqualification comme la sous-qualification conduisent nombre d’actifs dans des situations professionnelles frustrantes voire dramatiques. La notion de plaisir d’apprendre – certes importante ! – prend souvent le pas, dans la bouche des professionnelles de l’enseignement, sur son utilité dans la vie professionnelle. 


    Il convient, dit Claire, de définir ces notions d’enseignement et d’éducation. Étymologiquement, "enseigner" c’est "marquer d’un signe" (signum). Cette notion n’est pas anodine : elle signifie que l’école entend apporter son empreinte à ses utilisateurs et être un lieu d’initiation. "Éduquer" a un sens différent : éduquer, littéralement "conduire hors de" (ex ducere) ou "guider" c’est "conduire vers".

     

    Cette notion, incontournable dans le système scolaire français (on parle bien de Ministère de L’Éducation Nationale), donne à l’école un rôle directeur : l’enseignement, destiné à donner à l’élève un marqueur dont il ou elle usera ensuite en toute liberté, se fait dans le cadre d’une "éducation nationale" où, cette fois, l’élève est dans un système normé et doit s’y conformer. N’est-ce pas contradictoire ? L’enseignement n’est-ce pas avant tout, au contraire, donner à l’enfant des outils pour penser et se penser et pouvoir user de la maïeutique chère à Socrate afin de pouvoir dépasser les préjugés et le "prêt-à-penser" ? Cette difficulté de "servir" l’enseignement ou l’éducation a une explication indéniable, dit un nouvel intervenant (un professeur) : tenir une classe peut devenir d’une rare complexité. Plus qu’auparavant, l’école s’est ouverte sur le monde pour le meilleur et – hélas ! – souvent pour le pire. Les difficultés sociales, pour ne pas parler des violences sociales, font très souvent une entrée fracassante dans l’enceinte de l’école et parfois à l’intérieur de la salle de cours. Dans ce cas, pour le professeur, susciter un environnement favorable à l’apprentissage en classe devient difficile. Il faut avoir la santé pour affronter une salle de classe, ajoute ce professionnel ! Une ancienne enseignante rebondit sur cet avis, précisant qu’au cours des années elle a vu évoluer défavorablement le climat au sein des établissements scolaires, une situation aggravée lorsque des personnels d’encadrement spécialisés dans le soutien scolaire (les RASED) font les frais de sabrages budgétaires publics.

    Bruno met en avant un troisième terme, tombé en désuétude depuis 1945 : l’instruction. Son étymologie est particulièrement riche de sens : instruire (du latin instruere) c’est "assembler", "élever" ou "bâtir". L’instruction (d’où vient le terme "d’instituteur", symptomatiquement lui aussi en voie de disparition) a pendant des années été le terme central du système scolaire. Ne parlait-on pas de Ministère de l’Instruction publique sous la IIIème République ? La disparition de ce terme en dit long sur la direction prise par l’Éducation Nationale : celui d’une administration moins soucieuse de divulguer savoir et culture générale que d’apprendre à des jeunes gens à vivre dans une seule et même société.

    Alors, enseigner ou éduquer ? 

    Un participant considère que l’école doit mener ces deux tâches simultanément : enseigner et éduquer. Ce sont deux notions qui lui semblent aller de paire dans le rôle assigné à l’institution scolaire. Bruno pose une question : l’éducation n’est-elle pas avant tout le rôle des parents ? Chacun convient que leur rôle est capital mais force est de constater qu’il est parfois peu ou mal rempli. L’école doit alors prendre le relais, lorsque c’est possible. Dans cette idée, une participante (parent d’élève) affirme que l’instituteur et le parent doivent travailler ensemble, de concert, et non l’un à côté de l’autre (sans se parler), voire l’un contre l’autre, comme cela arrive souvent. 

    L’enseignement ne doit pas être servi uniquement par l’école : la formation professionnelle – certes imparfaite et lacunaire, ajoute Bruno, surtout si on la compare au monde du travail scandinave (cf. 40 ans de formation professionnelle en France) – a des vertus indéniables. Car nombre d’adultes mériteraient d’être formés une fois sortis du cadre scolaire afin d’apprendre par exemple la lecture et l’écriture, parfois déplorable dans le milieu professionnel.   

    Ce "tableau noir" de l’école brossé ce soir par nombre de participants du café philo est nuancé par un intervenant qui souligne que l’école peut offrir de réels atouts en conduisant des élèves au départ déscolarisés vers des apprentissages plus souples (BTS professionnels par exemple). Les progrès de l’école sont indéniables depuis une cinquantaine d’années, avance Bruno (l'un des meilleurs systèmes scolaires au monde d'après nombre de spécialistes)  : baisse de l’illettrisme dans certaines tranches de la population, instruction massifiée, généralisation du baccalauréat (pour avoir une vision contrastée du niveau de l'enseignement, cliquez sur ce lien). Cela ne peut effacer cependant, nuance Claire, une réalité moins idyllique : statistiques parfois tronquées, apprentissage de la lecture et de l’écriture en difficulté ou violences scolaires.

    S’agissant de cette violence, un intervenant souligne que l’école a son rôle à jouer dans l’apprentissage de la non-violence. Face à l’intrusion des violences en milieu scolaire et à l’impression pour les professeurs comme pour les personnels d’encadrement d’être démunis face à eux, la solution peut passer par l’utilisation de méthodes destinées à désamorcées les conflits dans la non-violence. Un débat avait été organisé par le café philosophique en avril 2010 (rendez-vous sur ce lien). L’école pourrait être à la fois un lieu où la non-violence devrait être pratiquée par ceux qui en ont la responsabilité (professeurs, surveillants, personnel d’encadrement, etc.) et le lieu où il est enseigné aux jeunes gens à des fins pédagogiques.

    L’incivilité – qui est une forme de violence - est abordée comme un des maux qui rongent le milieu scolaire. À qui la faute ? demande Claire. L’incivilité n’est-elle pas montrée en exemple par nous, adultes, et en premier lieu par nos plus hauts dirigeants en cette période électorale ? A quoi bon exiger d’un enfant qu’il respecte et apprenne à écouter autrui lorsque des personnalités appelées à gouverner notre pays se gardent bien de le faire publiquement, lors par exemple de débats publics ?     

    Faire bouger le mammouth ?

    En tout état de cause, dit Claire, la question de "faire bouger le mammouth" fait régulièrement débat. L’Éducation Nationale devrait passer, à en croire nombre de spécialistes et de politiques, par une phase de réformes. Elle en connaît d’ailleurs régulièrement, plus sans doute que n’importe laquelle des administrations. Réformes imparfaites ou vaines, avance un professeur, car souvent déconnectées des besoins du personnel sur le terrain (la suppression de stages de formation IUFM, par exemple).

    La dernière partie de ce café philosophique est consacrée aux solutions qui pourraient être envisagées pour, du moins réformer, sinon améliorer l’énorme administration qu’est l’Éducation Nationale. Une réflexion sur le métier de professeur doit être menée. Elle porterait sur leur formation en premier lieu afin qu’un professeur ait les outils nécessaires pour gérer des difficultés telles quel la violence scolaire ou l’incivilité. Toujours au sujet de la formation des professeurs, il apparaît que le recrutement via les concours est loin d’être la panacée. Ce système de recrutement, équitable sur le papier, a le grave défaut de mettre hors-jeu des personnes de qualité, potentiellement des pédagogues doués mais peu disposés à réussir des concours théoriques et universitaires ; au contraire, très régulièrement des gagnants de concours, brillants dans ce type d’examens, deviennent des professeurs aux méthodes délétères, des professeurs qui plus est indéboulonnables. Contre ceux-ci, le système de sanctions paraît bien faible ; contre ceux-là, l’Éducation Nationale se prive d’un réservoir de personnes de qualité. 

    L’amélioration de l’école, dit une intervenante, doit aussi – et surtout – être menée en direction des enfants, et ce dès le plus jeune âge : apprentissage des règles de vivre en société, civilité et civisme, respect d’autrui dans toutes ses différences, enseignement sérieux de la lecture et de l’écriture. Un vaste chantier qui doit permettre à l’école de rester l’un des fondements de notre société et de l’enseignant un acteur important de notre vie : dans nos souvenirs d’enfance, il n’est pas rare qu’un instituteur ou un professeur soit devenu un personnage mémorable et dont on a plaisir à se souvenir…     

    Une participante, maman et médecin, dit rencontrer des professeurs et des parents en souffrance, chacun de leur côté. Elle affirme ainsi qu’il faut vraiment que les deux acceptent de se dire les choses, d’avouer leurs faiblesses, mais aussi qu’ils travaillent ensemble à "bousculer" les élèves. Selon elle, nous sommes passés d’un refus total d’écouter l’enfant à une sacralisation de sa parole. Dès lors, l’enfant, et l’élève, est surpuissant et l’autorité, en face, totalement démunie. Si les adultes prenaient leur responsabilités, tout se passerait mieux suppose-t-elle. On se rendrait compte que nous rencontrons souvent les mêmes problèmes au fond.

    Il est difficile de conclure ce débat ! Un débat passionné et qui pourrait être continué plusieurs heures durant. 

    La soirée se termine par le vote du sujet qui sera débattu lors de la séance du 30 mars 2012 : "Peut-on être jeune et heureux ?" Claire et Bruno annoncent que ce débat sera organisé et co-animé par des élèves de Terminale littéraire du Lycée Saint-François-de-Sales de Gien. Il s’agira d’un café philo tout à fait exceptionnel et qui ne manquera pas d’intérêt.

     

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  • BIENTÔT, LE COMPTE-RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Très bientôt, sur ce site, vous pourrez trouver le compte-rendu de la dernière séance "L'école sert-elle à enseigner ou à éduquer ?" qui avait lieu le 24 février 2012.

    Merci de votre patience.


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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    image jeune et heureux.pngLe prochain débat le vendredi 30 mars 2012 à 18H30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Le sujet choisi aura pour titre : "Peut-on être jeune et heureux ?"

    Il s'agira d'un café philo spécial car, pour l'occasion, des élèves de Terminale littéraire du Lycée Saint-François-de-Sales de Gien, nos invités, prépareront et co-animeront ce débat. 


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  • LE DERNIER HORS-SÉRIE DE "PHILOSOPHIE MAGAZINE"

    Le magazine Philosophie Magazine vient de sortir son dernier hors-série consacré aux philosophes face au nazisme. 

    couv_philomag-230x300.jpgCe numéro important et passionnant revient sur la manière dont la philosophie et les philosophes ont été confrontés à l'idéologie nazie. 

    Ce hors-série s'interroge par exemple avec justesse sur la lame de fond qu'a constitué l'Allemagne hitlérienne : comment le pays de Kant ou de Hegel a-t-il pu donner naissance à la folie meurtrière du nazisme ? 

    Ce numéro collectif retrace également la manière dont les philosophes de l'époque ont interprété (ou pourquoi ils ne l'ont pas ou mal fait !) les événéments de cette époque. De ce point de vue, la notion de responsabilité morale prend tout son sens. 

    Outre de nombreux extraits de philosophes, ce numéro est surtout intéressant pour les éclairages qu'il porte sur telle ou telle notion : l'antisémitisme dans l'histoire allemande, la pensée nazie, l'influence (vraie ou pas) de Nietzsche, Sartre et l'engagement, la métaphysique et la question de Dieu après Aushwitz. Une large partie de ce numéro - on ne s'en étonnera pas - est également consacrée à Martin Heidegger et à Hannah Arendt, deux figures majeures de la pensée, chacunes confrontées à leur manière à une idéologie que l'on ne finit pas de découvrir.

    Un numéro qui passionnera autant les passionnés d'Histoire que ceux de philosophie.

     

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  • GIORGIONE ET L'ÉNIGME DES TROIS PHILOSOPHES

    Giorgione Les trois philosophes.jpg

    On sait peu de chose de la vie de Zorzo da Castelfranco, dit Giorgione. Né en Vénétie vers 1478, il meurt prématurément de la peste à  Venise en 1510. Seules une trentaine de ses oeuvres nous sont connues, dont l'attribution fait encore l'objet de controverses.

    Le tableau que nous avons choisi comme emblème de Sophie's Lovers porte traditionnellement le titre Les Trois philosophes. Il date de la période de pleine maturité de l'artiste — un ou deux ans avant sa mort — et témoigne bien de sa manière si subtile d'intégrer la figure humaine au paysage. Pour les besoins de notre page d'accueil, nous avons dû en réduire les proportions, l'illustration ci-dessous permet de mieux les apprécier.

    Comme dans son tableau le plus célèbre — et aussi le plus énigmatique — La Tempête, Giorgione accorde une place importante aux éléments naturels qui occupent ici près des trois quarts de la composition. Les trois personnages sont rassemblés dans la partie droite et le plus jeune d'entre eux, vu de profil, semble absorbé dans la contemplation d'une grotte ou d'une caverne.

    Que peut bien représenter cette scène ? Qui sont ces trois personnages ?...

    LA SUITE ICI...

    Source : Sophie's Lovers

     

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  • MERCI AUX PARTICIPANTS DE LA DERNIÈRE SEANCE

    applause.gifMerci aux participants de la séance du café philosophique qui avait lieu le vendredi 24 février 2012. 

    Le débat avait pour titre : "L'école sert-elle à enseigner ou à éduquer ?"

    55 participants étaient présents. Merci à eux. 

    Bientôt, sur ce site, le compte-rendu de cette séance.

    Prochain débat le vendredi 30 mars 2012 à 18H30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Le sujet choisi aura pour titre : "Peut-on être jeune et heureux ?" Il s'agira d'un café philo spécial car pour l'occasion des élèves de Terminale L du Lycée Saint-François-de-Sales de Gien seront invités

    A bientôt !

    Affiche de la prochaine séance

    Flyer de la prochaine séance


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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    prochainement.gifLe prochain café philosophique de Montargis se tiendra ce soir, vendredi 24 février, à partir de 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Cette nouvelle séance portera sur ce sujet : "L'école sert-elle à enseigner ou à éduquer ?"

     

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  • LA GAUCHE HÉGÉMONIQUE CHEZ DES ENSEIGNANTS DU PUBLIC CRISPÉS

    sondage politique.jpgLes enseignants ont l'intention de voter massivement et efficacement à gauche. C'est la principale leçon du sondage réalisé par l'IFOP pour Le Monde. Au premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril, 46 % des 712 enseignants représentatifs interrogés du 13 au 15 février, comptent voter pour le candidat socialiste François Hollande. Et au second tour, 79 % de ces enseignants du primaire, des collèges et des lycées ont l'intention de faire ce même choix. Le candidat Nicolas Sarkozy, lui, recueillerait 12,5 % de leurs suffrages au premier tour du scrutin et 21 % au second. Voici les sept leçons qui se dégagent de cette enquête, à 60 jours du premier tour.

    "Il n'y a pas d'autre catégorie professionnelle où 8 électeurs sur 10 ont l'intention de voter pour un même candidat au second tour. En 2007, les agriculteurs avaient opté à 70 % pour M. Sarkozy, et c'était exceptionnel", rappelle Jérôme Fourquet, directeur du département opinions à l'IFOP.

    Double prouesse, donc, pour le candidat socialiste. D'abord parce que ce taux est très élevé. Ensuite parce que François Hollande peut se targuer d'avoir réconcilié le corps enseignant avec le PS. Ses 46 % d'intentions de vote au premier tour sonnent comme une vraie victoire, si l'on se souvient que Ségolène Royal n'avait recueilli que 31,5 % du suffrage enseignant en 2007 et Lionel Jospin, 16 % en 2002.

    "Cette catégorie professionnelle, championne de la dispersion des voix aux deux précédents [scrutins] présidentiels, a décidé cette fois de jouer l'efficacité pour être sûre de ne pas retrouver Nicolas Sarkozy", estime l'analyste. Plus que d'une adhésion au projet socialiste, François Hollande bénéficie de la volonté d'en finir avec ce que les enseignants estiment être la "casse de l'école"...

    LA SUITE ICI...

    Source : Le Monde

     

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  • L’ÉCOLE SERT-ELLE À ENSEIGNER OU À ÉDUQUER ?

    Le prochain débat du café philosophique de Montargis aura lieu cette semaine, le vendredi 24 février à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée. Cette séance aura pour titre : "L’école sert-elle à enseigner ou à éduquer ?"

    café philosophique,café philosophique de montargis,montargis,cafe philo,cafe philosophique,philosophieÀ cette question, qui prend une résonance particulière en cette période électorale, il serait aisé de répondre que ces deux fonctions sont indissolublement liées à l’école. Mieux, elles paraissent ne pouvoir se différencier l’une de l’autre. Est-ce si simple ? Enseigner c’est, littéralement, "marquer d’un signe". C’est développer un ensemble de connaissances, afin de rendre l’apprenant autonome, adulte, citoyen. Au départ, l’enseignement mêle instruction d’un savoir et éducation. Il s’agit d’élever l’apprenant (élève). Pourtant, il semblerait que ce métier soit de plus en plus décrit comme difficile par ceux qui l’exercent (selon M. Pochard, Livre vert sur l’évolution du métier d’enseignant, 2008 : "46% des enseignants du premier degré et 39% de ceux du second degré disent songer à quitter ce métier en raison du stress qu'il engendre", rapport en ligne sur ce lien) et mal fait par ceux qui le subissent. Alors, quel est le rôle de l’école ? Quel rapport doit-elle entretenir avec l’éducation parentale ? Ce rôle n’est-il pas en profond bouleversement ? Faut-il faire bouger "le mammouth" ? Est-ce possible ? Y a-t-il une perte d’autorité de nos professeurs ? Si oui comment la rétablir ? Le faut-il ? Le politique doit-il intervenir ? Quel est le rôle de l’école dans nos sociétés ? La culture générale, âprement débattue récemment, a-t-elle encore sa place ?  

    Claire et Bruno proposent à tous de venir débattre de ces points – et de bien d’autres encore – le vendredi 24 février à 18 h 30 lors du prochain café philosophique de Montargis, à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée. Participation libre et gratuite.

    Renseignements : cafephilo.montargis@yahoo.fr

     
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  • COMPTE RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Thème du débat : "Vivre seul(e) ou mal accompagné(e) ?" Débat sur cette question : "La vie est-elle trop courte pour s'ennuyer avec quelqu'un qui n'en vaut pas la peine ?" 

    Date : 27 janvier 2012 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Pour cette vingtième séance, et la première de l’année 2012, le café philosophique de Montargis rassemblait un public particulièrement nombreux – environ 70 personnes. Sans doute le titre et le thème de cette séance n’étaient-ils pas étrangers à cette affluence : "Vivre seul(e) ou mal accompagné (e) ?" Bruno précise que ce sujet, choisi lors de la séance de décembre et proposé d’ailleurs par un participant, porte en réalité sur cette question : "La vie est-elle trop courte pour s'ennuyer avec quelqu'un qui n'en vaut pas la peine ?"

    Claire et Bruno commencent le débat par un tour de table. À la question de savoir – comme le dit l’adage – s’il vaut mieux vivre seul que mal accompagné, une participante répond par l’affirmatif, tant il est vrai, ajoute-t-elle, qu’une vie à deux ne peut se concevoir sans épanouissement personnel. Sans cet épanouissement, à quoi bon s’évertuer à continuer avec un homme ou une femme ? Cela ne dispense en outre pas d’être accompagné, si ce n’est d’un compagnon ou d’une compagne, d’amis ou de relations plus éphémères, a fortiori si cette vie sociale de célibat assumée apporte bonheur et accomplissements personnels. Un autre participant, en écho à cette intervention, donne un autre son de cloche. Il souligne la difficulté à porter un jugement définitif sur la personne qui sera amenée à partager notre vie. Il prend pour exemple l’opéra de Mozart La Flûte enchantée : l’oiseleur Papageno désespère à l’idée de devoir se marier avec une sorcière hideuse, jusqu’à ce que, miraculeusement et à son grand bonheur, cette future épouse honnie se transforme en délicieuse Papagena, l’âme sœur de Papageno (vidéo ici).

     

    Une troisième intervenante souligne la difficulté de former un couple, tout en considérant que vivre seul ne peut se concevoir dans la durée. Le célibat paraît être une situation sociale non pérenne. Ce qui ne veut pas dire que vivre en couple le soit obligatoirement : plus qu’il y a quelques années, la vie à deux devient compliquée (pour aller plus loin, cliquez ici) et il n’y a pas de doute que la transformation idyllique de Papagena peut être vécue bien différemment : celui ou celle qui partage sa vie, considéré(e) au début comme son âme sœur, peut, avec les années, s’avérer être un compagnon ou une compagne bien encombrante. Accepter de faire sa vie avec un homme ou une femme ne va donc pas forcément de soi. 

    Cela nous amène à nous demander, s’interroge Claire, si nous ne sommes pas faits pour vivre seuls ("Il n’est pas bon que l’homme soit seul", lit-on dans le premier livre de la Genèse) :  "L’homme est un animal politique" écrit Aristote (Politiques, I, 1). Dès lors, qu’attendons-nous d’autrui ? Quelle est la fin de notre relation ? Quel est notre intérêt à vivre avec tel(le) ou tel ? Cette relation peut-elle être désintéressée ?

    Un participant suggère que le mot "intérêt" a certainement pris tout son sens dans les millénaires qui nous ont précédés ; il est d'ailleurs encore présent de nos jours. Bien souvent, c’est le gain qui est recherché et lorsque ce gain se fait inférieur à ce que l’on donne, on rompt. Il semble que la relation avec l’autre, dans nos sociétés modernes, soit fondée  sur une recherche de plaisir : il doit être présent sinon la relation perd son sens…

    Celui ou celle qui m’accompagne ne déboule pas dans ma vie simplement par hasard. Nombre de psychologues sont d’accord pour dire que la personne avec qui je choisis de partager ma vie vient en résonance avec mon passé comme avec mes attentes, ici et maintenant. 

    L’amour ne peut-il exister que par l’intérêt que la relation amoureuse m’apporte ? À ce sujet, Claire évoque l’exemple concret d’un couple actuel (documentaire "Couple : quand l'autre change de visage") qui s’est reconstruit de manière troublante : après des années de vie commune, ponctuées de fréquents déplacements à l’étrangers d'un homme, militaire de carrière,  ce dernier décide de se séparer de sa femme au moment de sa retraite. Problème – hélas ! – classique de notre société dans laquelle un mariage sur trois se conclut par un divorce… (pour aller plus loin, cliquez ici) Alors que le divorce est sur le point d’être prononcé, un médecin apprend à l’homme que sa femme (bientôt sa "future ex-femme") est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Contre toute attente, l’homme décide de rester avec cette dernière, mû par un sentiment autre que l’amour. Il s’agit d’une forme de reconnaissance. Reconnaissance de l’autre, de cet autre précis et singulier comme ayant donné et donnant encore un sens, le sens que je souhaite, à celui ou celle que je suis.

    Il y a en effet un rôle conséquent de l’autre dans celle ou celui que je suis ; ne me définit-il pas ? Au-delà des désirs et plaisirs charnels, la relation amoureuse n’est-elle pas celle où je m’expose tout entière, attendant que celui avec qui je vis me reconnaisse telle que je cherche à être : aimé(e) d’un autre, existant à travers ou dans ses yeux.

    "Ne confond-on donc pas "amour" et "désir" ?" s’interroge un participant. Il est patent que l’homme est aujourd’hui principalement devenu un être de désir. Notre société de consommation le pousse d’ailleurs à cet état de fait. Ce désir, qui est omniprésent dans la vie d’un jeune couple, s’amenuise avec les années. Et ce qui fait tenir un couple dans la durée c’est bien un amour désincarné et non pas un désir évanescent. Bruno va dans ce sens, ajoutant que l’on touche là le centre de la problématique du sujet de ce soir : "La vie est-elle trop courte pour s'ennuyer avec quelqu'un qui n'en vaut pas la peine ?" L’ennui – qui est par définition l’absence de désir – serait une justification suffisante de la désagrégation du couple.

    Ce mal absolu dans la vie à deux – ou du moins présumé tel – invite plusieurs participants à discuter autour du sexe – en se gardant bien de tout jugement moral, comme le souligne un participant. Sans doute, là, touchons-nous un point névralgique! Vivre à deux, demande Claire, implique une acceptation de l’abandon d’une liberté. C’est toute l’histoire de ces couples libertins. Une telle acceptation signifie aussi la mutilation d’une partie de ma liberté (n’est-ce pas toute la thèse du sulfureux Marquis de Sade ?).

    Alors, l’homme s’il est politique (selon Aristote), est-il naturellement fidèle ? Le véritable amour doit-il être exclusif ?

    Claire évoque Jean-Paul Sartre dans son questionnement sur l’aliénation qu’apporte mon amour passionné pour autrui : "Il arrive qu'un asservissement total de l'être aimé tue l'amour de l'amant… [L’amant] veut être aimé par une liberté et réclame que cette liberté comme liberté ne soit plus libre. Il veut à la fois que la liberté de l'Autre se détermine elle-même à devenir amour (…) et, à la fois, que cette liberté soit captivée par elle-même, qu'elle se retourne sur elle-même, comme dans la folie, comme dans le rêve, pour vouloir sa captivité. Et cette captivité doit être démission libre et enchaînée à la fois entre nos mains", L'Être et le Néant). Comme souvent, en se liant à autrui au sein d’un couple, le piège se renferme sur sa propre liberté.

    Reste à considérer une forme d’amour considérée par les Grecs comme plus noble que toutes : l’amitié. La philia ne s’encombre pas du pathos.  Ne serait-ce pas vers celle-ci que nous souhaiterions aller ? Parlant de l’amour, Socrate pose cette question à Lysis: "Mais que leur as-tu donc fait pour qu'ils t'empêchent avec tant de rigueur d'être heureux et de faire ce qu'il te plaît, pour qu'ils te tiennent toute la journée dans la dépendance de quelqu'un, en un mot dans l'impossibilité de faire à peu près rien de ce que tu peux désirer ?" Il faut au contraire, selon,  Socrate  s'efforcer de rendre humbles ceux que l’on aime plutôt que les louer immodérément par des poèmes... (Lysis)

    Combien peut être éloignée de cet idéal une vie de couple, parfois faite de frustrations ou, pire, de non-dits ! Une participante convient que la gestion de la vie à deux doit être un combat de chaque instant et que ce combat est aussi fait d’écoutes et de compromis. Elle ajoute que dans la vie à deux peut intervenir un facteur important : l’enfant ou les enfants. Encore ne faut-il pas qu’ils soient des alibis mais au contraire un ciment bienfaiteur. Le résultat de ces efforts – écoutes mutuelles et compromis – en vaut véritablement la chandelle, ajoute-t-elle. Il est aussi vrai que cet appel à la mesure peut choquer le discours ambiant : l’amour ne devrait-il être que passionné ? Une nouvelle preuve de la "dictature des passions", acquiesce Bruno, qui renvoie du même coup à un débat antérieur du café philosophique de Montargis (en savoir plus ici).

    Un autre participant propose de revenir sur la phrase à l’origine du débat : "La vie est-elle trop courte pour s'ennuyer avec quelqu'un qui n'en vaut pas la peine ?" Voilà une question particulièrement virulente qui fait peu cas justement de ce partenaire qui partage ma vie, juge-t-il ! Il serait à l’origine de cet ennui déflagrateur de mon couple. Or, si problème il y a (cet ennui en l’occurrence), ne viendrait-il pas justement de moi et de personne d’autre ? Par ailleurs, ajoute Bruno sous forme de boutade, cette proposition qui a été à l’origine du débat de ce soir, est sans doute erronée : vivre avec une personne ennuyeuse peut rendre au contraire la vie extrêmement longue !

    Il est question dès lors de se regarder et de s’étudier plutôt que de juger l’autre. Une participante rappelle que le couple ne sera déstructuré et destructeur que si l’on accepte et même travaille à ce qu’il le soit. Un autre participant affirme dès lors que pour réussir son couple, il faut d’abord savoir ce que l’on veut et est prêt à accepter ou pas d’autrui. Conscient que l’image que l’autre me renvoie est primordiale pour celle que je suis vraiment, j’ai à exiger que ma relation à l’autre, ma manière de l’aimer soit aussi déterminante de celui ou celle que je suis. Dès lors, la relation à l’autre doit révéler, davantage que l’autre lui-même, mon identité.

    L’amour c’est donc d’abord voir l’autre comme sa finalité, non comme un moyen pour parvenir à un accomplissement. En le considérant ainsi, je m’élève au-dessus d’un simple rapport charnel pour entrer dans une relation de partage et d’échange, forcément salvatrice en qu’elle m’apprend qui je suis et qui est l’homme, elle fonde l’humanité. 

    C’est sur cet appel à chercher au fond de soi cet ennui destructeur et à accepter de l’autre ses différences que s’achève ce vingtième café philosophique. 

    La soirée se termine par le vote du sujet de la séance du 24 février 2012. Le choix se porte sur ce débat : "L’école sert-elle à enseigner ou à éduquer ?"

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