Café philo décembre 100e
Café philosophique de Montargis - Page 7
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"Jacky au Royaume des Filles"
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"Man! I Feel Like A Woman!"
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"L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune"
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Gaulme : "Les femmes de pouvoir sont dangereuses"
Les femmes sont-elles vraiment meilleures gouvernantes que les hommes ? Ou ne serait-ce qu'en raison des difficultés qu'elles éprouvent d'aller jusqu'au sommet, seules les plus exceptionnelles y parviennent ? Comme l'écrivait Françoise Giroud : " La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important , on désignerait une femme incompétente.
Dominique Gaulme, Les femmes de pouvoir sont dangereuses (2020)
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"Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"
Après avoir fêté dignement sa 100e séance en janvier dernier, le Café philosophique de Montargis est de retour, cette fois au Hangar de Châlette-sur-Loing pour une séance qui aura exceptionnellement lieu un samedi, le 16 mars, à 18 heures.
Pour cette soirée spéciale, l’animation philosophique de Montargis s’inscrit dans la journée intitulée "F’âme(s)" consacrée aux femmes, à l’égalité femmes-hommes et aux droits des femmes. Le Café Philosophique de Montargis, partenaire de cette journée faite de rencontres, de conférences, de concerts, d’expositions, d’ateliers et de stands, proposera un débat s’inscrivant dans le cadre de cet événement. Le débat portera sur cette question : "Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"
Les participants du café philo seront invités à débattre sur notre société contemporaine et sur le patriarcat qui semble toujours régir son fonctionnement. Quel rôle la femme peut-elle et doit-elle y tenir ? Les organisateurs et organisatrices du Café Philosophique proposeront de parler du matriarcat, de sa possibilité et de ses enjeux. Est-il pensable ou peut-il être considéré comme une utopie ? Et dans ce cas, quelles places pourraient avoir les hommes ? Il sera aussi question du regard que chacun et chacune peut avoir sur les hommes et sur les femmes. La question du "female gaze" pourra être abordée comme celle du féminisme et de ses combats.
Voilà autant de points qui pourront être débattus par les participants du Café Philosophique de Montargis. Rendez-vous au Hangar, 5 rue de la Forêt à Chalette-sur-Loing, le samedi 16 mars 2024 à 18 heures pour cette nouvelle séance.
La participation sera libre et gratuite.
"Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"
Séance au Hangar de Châlette-sur-Loing, 5 rue de la Forêt
Samedi 18 mars 2024, 18H -
"Comme un garçon"
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"Baron Noir, extrait "La répartie présidentielle"
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"Borgen"
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Malmose : Borgen, une femme au pouvoir
- Détournements de fonds ? " Birgitte s'énervait elle aussi. Elle avait entendu ce genre de rumeurs un nombre incalculable de fois, au sujet de pratiquement tous les ministres, depuis qu'elle était à Borgen. Tout comme les rumeurs d'alcoolisme, d'homosexualité, d'infidélité, de violence conjugale, et autres accusations diverses et variées circulant sur à peu près toutes les personnalités connues, royales... et élues.
" Oui, ou abus de pouvoir... Ou quel que soit le putain de nom que ça porte. En tout cas, c'est illégal.
- Tu n'as aucune idée de ce qui s'est passé. C'est peut-être un malentendu, dit Birgitte, fatiguée.
- Le type se sert dans les caisses de l'Etat ! s'énerva Kasper, en écartant les bras.
- Et tu me proposes de lui foutre la pression ? Le Premier ministre vient de perdre son plus proche conseiller. Tu crois que je suis si ignoble que ça ? "
Birgitte était partagée entre l'indignation et la colère.
" La politique est ignoble, bordel ! cria Kasper. On est en guerre ! Tu vas devoir te retirer ! Tu peux pas laisser passer une chance pareille, bon sang. " Que Birgitte n'accepte pas sa proposition en faisant des courbettes le mettait hors de lui. Il ne prenait même pas la peine de le cacher.
Birgitte ne s'embarrassait plus de convenances non plus. " Je ne pourrais plus me regarder dans un miroir si j'accédais au pouvoir de cette façon ", lança-t-elle, furieuse.
La réponse de Kasper tomba sans attendre.
" Alors je doute que tu y parviennes un jour. "Jesper Malmose, Borgen : Une femme au pouvoir (2013)
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"Thelma et Louise"
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Delale : Le complexe de Cendrillon
Par-delà le seul chevalier c'est toute une societé qui prostitue ainsi ses filles par les mariages arrangés ou par les liaisons consenties des jeunes hommes bien nés avec des jeunes filles de basse naissance. Pute légale (la femme mariée de force), pute qui n'est pas désignée comme telle (la maitresse, argentée ou non) ou pute tout court (la prostituée des rues ou des bordels) : la seule chose qui differe, au XVIIIe siècle, c'est le contrat signé au départ.
Manon, au XVIIIe siècle et au-delà : nous sommes encore traversées par de telles représentations, nous qui subissons encore le « complexe de Cendrillon », qui sommes enjointes à attendre notre « prince charmant » et incitées à nous modeler, adolescentes, sur des films comme Pretty Woman plutôt que sur Breakfast at Tiffany.
Sarah Delale, Pour en finir avec la passion : L'abus en littérature (2023)
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Plaut, "F'âme(s)"
F'âme(s) se veut célébration.
F'âme(s) se veut ré-enchantement.
F'âme(s) se veut solidarité, sororité, fraternité.
F'âme(s) se veut sensibilité.
Échanges qui rassemblent.
Qui festoient autour de
thématiques essentielles.F'âme(s) se veut journée culturelle.
Réunion d'acteu•ice• du territoire.Celles et ceux qui luttent chaque jour.
Celles et ceux qui travaillent au contact
de la souffrance.
De la discrimination.
Du sexisme.
De la violence.F'âme(s) se veut enfin accord des voix.
Voix artistiques, sociales, associatives,
médicales, philosophiques.Chorale de valeurs.
Chorale d'Humanité.Pause vitale dans le brouhaha du monde.
Pour nous écouter
et mieux nous rassembler.Aurélie Plaut, Compagnie Je est un autre
Photo : Pexels - Wendy Wei
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Le Café Philo, partenaire de l'événement "F'âme(s)"
Le Café Philosophique de Montargis sera partenaire de l'événement "F'âme(s)" à Châlette-sur-Loing, le samedi 16 mars prochain, à 18H.
Cette journée est consacrée aux femmes, à meurs droits et aux égalités hommes-femmes.
Pour rappel, le débat du Café Philo portera sur cette question : "Une Cité sans hommes est-elle souhaitable?"
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Prochain Café Philo au Hangar
Notez bien la date et l'horaire de la prochaine séance du Café Philo.
Le débat, qui portera sur la question "Une Cité sans hommes est-elle souhaitable ?", aura lieu au Hangar de Châlette-sur-Loing (5 Rue de la Forêt, 45120 Châlette-sur-Loing), le samedi 16 mars 2024 à 18 heures.
A bientôt.
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"Barbie"
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Manon Garcia : "Les hommes ne sont pas (tous) coupables"
Les hommes ne sont pas (tous) coupables
Dire que la soumission est le fruit de la situation n'est pas seulement émancipeur en ce qu'on comprend ainsi qu'en changeant la situation on pourra espérer échapper à la soumission, mais parce que cela permet de clarifier les responsabilités des individus. Par le concept de situation, Beauvoir montre que les femmes ne sont absolument pas responsables lorsqu'elles consentent à se soumettre, mais elle montre aussi que les hommes, en tant qu'individus, ne sont pas non plus complètement responsables de cette soumission. Les hommes particuliers ne font rien pour soumettre les femmes; comme les femmes, ils sont jetés dans un monde dans lequel des significations, des normes sociales sont toujours déjà là. À ce titre, Beauvoir n'assigne pas de responsabilité individuelle aux hommes. Elle se contente de souligner qu'ils bénéficient, du privilège du dominant, qui consiste à voir sa perspective comme la perspective neutre, objective et donc vraie, et à neutraliser l'altérité des autres.
Si les femmes, sont contraintes par leur situation, les hommes le sont aussi.
Manon Garcia, On ne naît pas soumise, on le devient (2018)
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Cherry : Matriarchie
C'est au bout de quelques mois que la stratégie de Maurepas avait porté ses fruits. Forte de trois millions d'inscrits dans toute la France, elle était désormais à la tête d'une communauté qui pesait dans le débat politique. Et si sa demeure ne pouvait accueillir que quelques centaines de sympathisants, elle savait maintenant qu'elle pourrait bénéficier du soutien de milliers d'autres femmes pour créer des initiatives similaires et accueillir le reste de ses inscrits dans de bonnes conditions, car ces dernières étaient maintenant presque toutes de son côté.
Les sondages sortaient toutes les semaines et il était clair que le taux d'abstention masculin allait être nettement en hausse sur ces élections, certains maris avaient même donné procuration à leur femme. Mais qui est vraiment sûr de la loyauté de son épouse lorsque les enjeux sont aussi colossaux ?
Flore Cherry, Matriarchie (2022)
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Beauvoir : "On ne naît pas femme, on le devient"
On ne naît pas femme : on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c'est l'ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu'on qualifie de féminin. Seule la médiation d'autrui peut constituer un individu comme un Autre. En tant qu'il existe pour soi, l'enfant ne saurait se saisir comme sexuellement différencié. Chez les filles et les garçons, le corps est d'abord le rayonnement d'une subjectivité, l'instrument qui effectue la compréhension du monde : c'est à travers les yeux, les mains, non par les parties sexuelles qu'ils appréhendent l'univers. Le drame de la naissance, celui du sevrage se déroulent de la même manière pour les nourrissons des deux sexes ; ils ont les mêmes intérêts et les mêmes plaisirs ; la succion est d'abord la source de leurs sensations les plus agréables ; puis ils passent par une phase anale où ils tirent leurs plus grandes satisfactions des fonctions excrétoires qui leur sont communes ; leur développement génital est analogue ; ils explorent leur corps avec la même curiosité et la même indifférence ; du clitoris et du pénis ils tirent un même plaisir incertain ; dans la mesure où déjà leur sensibilité s'objective, elle se tourne vers la mère : c'est la chair féminine douce, lisse élastique qui suscite des désirs sexuels et ces désirs sont préhensifs ; c'est d'une manière agressive que la fille, comme le garçon, embrasse sa mère, la palpe, la caresse ; ils ont la même jalousie s'il naît un nouvel enfant ; ils la manifestent par les mêmes conduites : colères, bouderie, troubles urinaires ; ils recourent aux mêmes coquetteries pour capter l'amour des adultes. Jusqu'à douze ans la fillette est aussi robuste que ses frères, elle manifeste les mêmes capacités intellectuelles ; il n'y a aucun domaine où il lui soit interdit de rivaliser avec eux. Si, bien avant la puberté, et parfois même dès sa toute petite enfance, elle nous apparaît déjà comme sexuellement spécifiée, ce n'est pas que de mystérieux instincts immédiatement la vouent à la passivité, à la coquetterie, à la maternité : c'est que l'intervention d'autrui dans la vie de l'enfant est presque originelle et que dès ses premières années sa vocation lui est impérieusement insufflée.
Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (1949)
Photo : Pexdels - Alexander Krivitskiy
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Beauvoir : "Un monde où les hommes et les femmes seraient égaux est facile à imaginer"
Un monde où les hommes et les femmes seraient égaux est facile à imaginer car c’est exactement celui qu’avait promis la révolution soviétique : les femmes élevées et formées exactement comme les hommes travailleraient dans les mêmes conditions et pour les mêmes salaires ; la liberté érotique serait admise par les mœurs, mais l’acte sexuel ne serait plus considéré comme un « service » qui se rémunère ; la femme serait obligée de s’assurer un autre gagne-pain ; le mariage reposerait sur un libre engagement que les époux pourraient dénoncer dès qu’ils voudraient ; la maternité serait libre, c’est-à-dire qu’on autoriserait le birth-control et l’avortement et qu’en revanche on donnerait à toutes les mères et à leurs enfants exactement les mêmes droits, qu’elles soient mariées ou non ; les congés de grossesse seraient payés par la collectivité qui assumerait la charge des enfants, ce qui ne veut pas dire qu’on retirerait ceux-ci à leurs parents mais qu’on ne les leur abandonnerait pas.
Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (1949)
Photo : Pexels - Ryan Klaus
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"Résiste"
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La valise philosophique du mois : Café philo du 16 mars
Retrouvez notre traditionnelle "Valise philosophique" du mois. Elle est consacrée à la séance du vendredi 16 mars 2024 qui aura pour sujet : ""Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"" Cette séance aura lieu au Hangar de Châlette.
Comme pour chaque séance, nous vous avons préparé (colonne de gauche) des documents, textes, extraits de films ou de musiques servant à illustrer et enrichir les débats mensuels.
Restez attentifs : régulièrement de nouveaux documents viendront alimenter cette rubrique d'ici la séance.
Photo : Mikhail Nilov- Pexels
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Kleist : Penthésilée
PENTHESILEE.
Et voilà ce qui faut décidé en Conseil par le peuple :
Libres comme le vent dans les plaines sont
Les femmes ayant accompli un tel acte héroïque,
Et elles ne serviront plus le sexe masculin.
Un État, indépendant, serait bâti,
Un État des femmes, que désormais aucune autre
Voix d'homme despotique ne subjuguerait plus,
Qui se donnerait solennellement ses propres lois,
Qui n'obéirait qu'à lui-même, se défendrait lui-même.Heinrich von Kleist, Penthésilée (1808)
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"La grenade"
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Wollstonecraft : Défense des droits de la femme
Si les Femmes doivent être exclues de la participation aux droits naturels du genre humain, et totalement privées de donner leurs voix, du moins dans ce qui les concerne particulièrement, prouvez d’abord, pour vous laver du reproche d’injustice et d’abus, qu’elles manquent de raison : autrement cette tache dans votre nouvelle constitution, la première qui ait été fondée sur la raison, témoignera toujours aux siècles à venir, que l’homme ne peut s’empêcher d’agir en tyran, et la tyrannie dans quelque partie de la société qu'elle lève son front d’airain, détruira toujours la moralité...
J’espère trouver grâce aux yeux de mon propre sexe, si je traite les Femmes comme des créatures raisonnables, au lieu de flatter leurs attraits séducteurs, et de les regarder comme dans un état d’enfance perpétuelle, qui les rend incapables de se soutenir sans lisières. Je désire vivement de montrer en quoi consiste la véritable dignité, la félicité réelle de l’homme. Je désire persuader aux Femmes qu’elles doivent tâcher d’acquérir la force de l’âme et du corps, et les convaincre que des phrases mielleuses, la sensibilité exagérée du cœur, la délicatesse outrée de sentiments, et le raffinement exquis du goût sont presque synonymes des différentes épithètes consacrées à exprimer la faiblesse. En un mot, que ces êtres qui ne sont que des objets de pitié, et de cette espèce d’affection qu’on a nommé tendresse, ne tarderont pas à devenir les objets du mépris.
Mary Wollstonecraft, Défense des droits de la femme (1792)
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"Respect"
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Focus sur le Café Philosophique de Montargis dans Les Carnets de Jeanne
Le média Les Carnets de Jeanne était présent lors de la 100e séance du Café Philosophique de Montargis.
retrouvez sur le compte Instagram des Carnets de Jeanne l'interview en trois parties de Bruno, pour tout savoir (ou presque) au sujet du Café Philo.
https://www.instagram.com/les_carnets_de_jeanne_
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"Run The World"
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Machiavel : Dangers du joug matrimonial
À ce tapage Roderigo ouvrit de grandes oreilles ; et ne sachant ce que cela voulait dire, dans son étonnement il demanda, plein de trouble, à Giov. Matteo, ce que tout ce tumulte signifiait. Giov. Matteo, feignant une grande frayeur, lui répondit aussitôt : « Hélas ! mon cher Boderigo, Dieu me pardonne, c'est ta femme qui vient te trouver. » C'est vraiment merveille de voir à quel point l'esprit de Roderigo fut épouvanté en entendant prononcer le nom seul de sa femme : sa frayeur fut si grande, que, sans réfléchir s'il était possible ou raisonnable que ce fût elle, sans répondre un seul mot, il s'enfuit tout tremblant, délivrant ainsi la jeune fille, et aimant mieux retourner en enfer rendre compte de ses actions, que de se soumettre de nouveau aux ennuis, aux désagréments et aux dangers qui accompagnent le joug matrimonial.
Nicolas Machiavel, Histoire du diable qui prit femme (1515)
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Platon : Le gouvernement du plus fort
Et chaque gouvernement établit les lois pour son propre avantage : la démocratie des lois démocratiques, la tyrannie des lois tyranniques et les autres de même ; ces lois établies, ils déclarent juste, pour les gouvernés, leur propre avantage, et punissent celui qui le transgresse comme violateur de la loi et coupable d'injustice.
Voici donc, homme excellent, ce que j'affirme : dans toutes les cités le juste est une même chose : l'avantageux au gouvernement constitué; or celui-ci est le plus fort, d'où il suit, pour tout homme qui raisonne bien, que partout le juste est une même chose : l'avantageux au plus fort.
Platon, La République (Ve. s. av JC)