Café philo janvier 2025
Café philosophique de Montargis - Page 9
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Attention : séance exceptionnelle au Hangar le dimanche 9 mars 2025 !
Le Café philosophique fixe une séance exceptionnelle au Hangar de Châlette, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. ce sera le dimanche 9 mars à 15 heures.
Le débat portera sur cette question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"
Affiche BC pour le Café philosophique de Montargis - Photo : Pexels - Amar Preciado
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Sénèque : Les tourments du désir
Fais un bilan, te dis-je, et repasse tous les jours de ta vie ; tu en verras fort peu, à peine quelques déchets, qui soient restés à ta disposition. Tel obtenu les faisceaux qu'il souhaitait, désire les déposer et il dit tout le temps, "Quand finira l'année ?" Tel organise des jeux, qui attache grande valeur à avoir été désigné pour cela par le sort : "Quand échapperai-je à ces maudits jeux ?" dit-il. On s'arrache tel avocat au forum ; il attire un concours tel qu'une partie de l'assistance est trop loin pour l'entendre, et il dit "Quand les affaires seront-elles ajournées ?" Chacun devance sa propre vie : il se tourmente par désir de l'avenir et par dégoût du présent. Mais celui-ci qui met son temps tout entier à son service, qui organise toutes ses journées comme une vie entière, ne souhaite ni ne craint le lendemain. Qu'est-ce que l'heure qui vient peut jamais lui apporter, en fait de plaisir neuf ? Tout lui est connu, il a tout ressenti jusqu'à la satiété : pour le reste, que la fortune l'organise comme elle voudra. Sa vie, elle, est maintenant en sûreté ; on peut y ajouter quelque chose, mais on ne peut rien en retrancher ; et une addition serait comme une nourriture qu'on donnerait à un homme déjà rassasié et dont l'estomac est plein ; il la prend sans la désirer. Aussi, si tu vois quelqu'un avec des cheveux blancs et des rides, ne va pas penser qu'il a vécu longtemps : il n'a pas vécu longtemps, il a existé longtemps. Iras-tu dire qu'il a beaucoup navigué, l'homme qu'une affreuse tempête a poussé çà et là dès sa sortie du port, et a fait tourner en rond sans changer de place, sous le souffle alterné des vents déchaînés en tous sens ? Non, il n'a pas navigué beaucoup ; il a été beaucoup ballotté.
Sénèque, De la brièveté de la vie (Ier s. ap. JC)
Photo : Pexels - Maria Eduarda Loura Magalhães
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"Desire"
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"Le diable au corps"
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Radiguet : Le Diable au corps
Rien n’absorbe plus que l’amour. On n’est pas paresseux, parce que, étant amoureux, on paresse. L’amour sent confusément que son seul dérivatif réel est le travail. Aussi le considère-t-il comme un rival. Et il n’en supporte aucun. Mais l’amour est paresse bienfaisante, comme la molle pluie qui féconde. Si la jeunesse est niaise, c’est faute d’avoir été paresseuse. Ce qui infirme nos systèmes d’éducation, c’est qu’ils s’adressent aux médiocres, à cause du nombre. Pour un esprit en marche, la paresse n’existe pas. Je n’ai jamais plus appris que dans ces longues journées qui, pour un témoin, eussent semblé vides, et où j’observais mon cœur novice comme un parvenu observe ses gestes à table.
Raymond Radiguet, Le Diable au corps (1923)
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Prochaine séance : "Peut-on être maître de ses désirs ?"
La prochaine séance du Café Philo aura lieu le vendredi 28 février 2025 à la Médiathèque de Montargis, à 19H.
Le débat portera sur cette question : "Peut-on être maître de ses désirs ?"
A bientôt
Photo : Pexels - Mochammad Algi- Affiche Café Philosophique de Montargis - BC
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Merci aux participants de la séance du 31 janvier 2025
Le café philo se réunissait ce vendredi 31 janvier pour une nouvelle séance qui avait pour sujet : "Faut-il toujours suivre sa conscience ?"
Merci aux participants et participantes de cette séance, ainsi qu'à l'équipe de la Médiathèque de Montargis.
Prochaine séance le vendredi 28 février 2025 pour un débat dont le thème a été élu : "Peut-on être maître de ses désirs ?"
A bientôt.
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Prochain sujet : "Faut-il toujours suivre sa conscience ?"
La prochaine séance du Café Philo aura lieu le vendredi 31 janvier 2025 à la Médiathèque de Montargis, à 19H.
Le débat portera sur cette question : "Faut-il toujours suivre sa conscience ?"
A bientôt
Photo : Pexels - Mariana Montrazi- Affiche Café Philosophique de Montargis - BC
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Spinoza : Éthique
Une fois qu’ils se furent persuadés que tout ce qui a lieu a lieu à cause d’eux, les hommes ne purent tenir pour principal, en toutes choses, que ce qui avait le plus d’utilité pour eux, et juger le plus éminent tout ce qui les affectait au mieux. D’où vint qu’il leur fallut former ces notions par lesquelles expliquer les natures des choses, à savoir le Bien, le Mal, l’Ordre, la Confusion, le Chaud, le Froid, la Beauté et la Laideur.
Baruch Spinoza, Éthique (1677)
Photo : Pexels - Bich Tran
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Nietzsche : Bien et mal (2)
Ce à quoi ils tendent de toutes leurs forces, c'est le bonheur général des troupeaux sur le pâturage, avec la sécurité, le bien être et l'allègement de l'existence pour tout le monde. Les deux rengaines qu'ils chantent le plus souvent sont égalités des droits et pitié pour tout ce qui souffre, et ils considèrent la souffrance elle-même comme quelque chose qu'il faut supprimer. Nous, qui voyons les choses sous une autre face, nous qui avons ouvert notre esprit à la question de savoir ou et comment la plante "homme" s'est développée le plus vigoureusement jusqu'ici (...), nous pensons que la dureté, la violence, l'esclavage le péril dans l'âme et dans la rue, que la dissimulation, le stoïcisme, les artifices et les diableries de toutes sortes, que tout ce qui est mauvais, terrible, tyrannique, tout ce qui tiens de la bête de proie et du serpent sert tout aussi bien à l'élévation du type homme qu'à son contraire.
Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal (1886)
Photo : Pexels - KoolShooters
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Nietzsche : Bien et mal (1)
Si rien ne nous est "donné" comme réel sauf notre monde d’appétits et de passions, si nous ne pouvons descendre ni monter vers aucune autre réalité que celle de nos instincts — car la pensée n’est que le rapport mutuel de ces instincts, — n’est-il pas permis de nous demander si ce donné ne suffit pas aussi à comprendre, à partir de ce qui lui ressemble, le monde dit mécanique (ou "matériel") ? Le comprendre, veux-je dire, non pas comme une illusion, une "apparence", une "représentation" au sens de Berkeley et de Schopenhauer, mais comme une réalité du même ordre que nos passions mêmes, une forme plus primitive du monde des passions, où tout ce qui se diversifie et se structure ensuite dans le monde organique (et aussi, bien entendu, s’affine et s’affaiblit) gît encore d’une vaste unité ; comme une sorte de vie instinctive où toutes les fonctions organiques d’autorégulation, d’assimilation, de nutrition, d’élimination, d’échanges sont encore synthétiquement liées ; comme une préforme de la vie ? — En définitive, il n’est pas seulement permis de hasarder cette question ; l’esprit même de la méthode l’impose. Ne pas admettre différentes espèces de causalités aussi longtemps qu’on n’a pas cherché à se contenter d’une seule en la poussant jusqu’à ses dernières conséquences (jusqu’à l’absurde dirais-je même), voilà une morale de la méthode à laquelle on n’a pas le droit de se soustraire aujourd’hui ; elle est donnée "par définition" dirait un mathématicien. En fin de compte la question est de savoir si nous considérons la volonté comme réellement agissante, si nous croyons à la causalité de la volonté. Dans l’affirmative — et au fond notre croyance en celle-ci n’est rien d’autre que notre croyance en la causalité elle-même — nous devons essayer de poser par hypothèse la causalité de la volonté comme la seule qui soit.
Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal (1886)
Photo : Pexels - Los Muertos Crew
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Jiminy, la Conscience de Pinocchio
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"Les anges gardiens"
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"Cœur"
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"Faut-il toujours suivre sa conscience ?"
Le Café philosophique de Montargis donne rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 31 janvier 2025 à 19 heures pour sa nouvelle séance qui aura pour thème cette question : "Faut-il toujours suivre sa conscience ?"
Une telle question pourrait surprendre. La conscience semble être ce qui distingue fondamentalement l’homme de l’animal, l’être civilisé de la bête sauvage, le citoyen doué de morale de la personne sans foi ni loi. La conscience serait a priori ce que chacune et chacun devrait suivre dans sa vie personnelle et sociale. Ne parle-t-on pas de "libérer sa conscience" et de "suivre sa conscience", comme si elle était un guide infaillible ?
Or, que veut précisément dire "suivre sa conscience ?" Cela voudrait-il dire que la conscience serait une entité autonome à qui l’on pourrait obéir ou non ? Et dans ce cas, d’où viendrait la conscience ? D’où vient son autorité ? Pourquoi dois-je y obéir ? La conscience a-t-elle toujours raison ? Peut-on distinguer instinct et conscience ? La conscience est-elle déconnectée de la raison ? Les participants seront également invités à débattre de la question du bien et du mal.
Ce seront autant de points et de questions qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 31 janvier 2025 à 19 heures.
La participation sera libre et gratuite.
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"C'est bon la honte !"
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Mèmeteau : le dilemme du "plan cul"
Dans la culture du plan cul (hooking up), on entame des relations sexuelles en tentant délibérément de refuser tout investissement émotionnel. Plutôt que de dire que l'on vit à une époque de débauche généralisée, on ferait aussi bien de dire que l'on vit une généralisation du paradoxe classique du dilemme du prisonnier. Pour se prémunir de revers amoureux, chacun parie sur la trahison de l'autre et contribue ainsi à produire collectivement le pire résultat possible : un monde où l'amour est ce dont on doit se détacher.
Richard Mèmeteau, Sex friends (2019)
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Ovide : "Le devoir me retient, et l'amour m'entraîne"
Malheureuse ! repousse, si tu le peux, étouffe cette flamme qui s'allume dans ton cœur. Ah ! si je le pouvais, je serais plus tranquille. Mais je ne sais à quelle force irrésistible j'obéis malgré moi. Le devoir me retient, et l'amour m'entraîne. Je vois le parti le plus sage, je l'approuve, et je suis le plus mauvais. Eh ! quoi, née du sang des rois, tu brûles pour un étranger ! tu veux suivre un époux dans un monde qui t'est inconnu! Mais les états de ton père ne peuvent-ils t'offrir un objet digne de ton amour ? Que Jason vive, ou qu'il meure, que t'importe ! C'est aux dieux d'ordonner de son sort. Qu'il vive toutefois ! Sans aimer Jason, je puis former ce vœu. Car enfin, quel crime a-t-il commis ? Où donc est le barbare que ne pourraient émouvoir et sa jeunesse, et sa naissance, et sa vertu ? et n'eût-il pour lui que sa beauté, sa beauté suffirait pour intéresser et plaire ; et, je l'avouerai, je n'ai pu me défendre contre sa beauté !
Ovide, Les Métamorphoses (Ier s. ap. JC)
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Augustin : "La mauvaise conscience est-elle chose bienfaisante ?"
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Collodi : Les Aventures de Pinocchio
Malheur aux enfants qui se révoltent contre leurs parents et abandonnent par caprice la maison paternelle ! Jamais ils ne trouveront le bien en ce monde et, tôt ou tard, ils s'en repentiront amèrement.
- Cause toujours, mon Grillon, tant qu'il te plaira : moi je sais que demain, à l'aube, je partirai d'ici car si je reste, il m'arrivera ce qui arrive à tous les enfants. C'est à dire qu'ils m'enverront à l'école et, que cela me plaise ou non, on m'obligera à étudier. Or moi, je te le dis en confidence, étudier ne me va pas du tout. Cela m'amuse beaucoup plus de courir derrière les papillons et de grimper dans les arbres pour dénicher les oiseaux.
- Pauvre petit sot ! Tu ne sais donc pas qu'en agissant ainsi tu deviendras le plus beau des ânes et que tout le monde se paiera ta tête ?Carlo Collodi, Les Aventures de Pinocchio (1883)
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"The Logical Song"
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Kant : La conscience de l'Etat
De même donc que l’on peut dire des plantes (par exemple des pommes de terre) et des animaux domestiques qu’on peut en faire usage, les consommer, et les détruire (les faire abattre) parce que, sous le rapport de l’abondance, ils sont l’œuvre de l’homme, de même, semble-t-il, on pourrait ainsi dire de la puissance suprême dans l’Etat, le souverain, qu’il a le droit de conduire ses sujets, qui en majeure partie sont son propre produit, à la guerre comme à la chasse et à une bataille rangée comme à une partie de plaisir.
Emmanuel Kant, Métaphysique des mœurs, Doctrine du droit (1797)
Photo : Pexels - Kris Møklebust
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Cabana : Les comédies de la mauvaise conscience
La mauvaise conscience m'est d'autant plus chère que je suis horrifiée par les tours et détours de la bonne conscience. Le mécanisme est aussi vieux que le monde : parce qu'elle est un confort, un repos de l'esprit, souvent une paresse, une pensée automatique sûre d'elle-même, la bonne conscience est l'alibi de tous les conformismes. Leur simple énumération suffit à révéler l'étendue des dégâts : le politiquement correct, l'intellectuellement correct, l'écologiquement correct, le médiatiquement correct, l'hygiéniquement correct, l'universitairement correct. Autant de maux d'époque nourris par les passions tristes des donneurs de leçons. Leur moraline fait une victime : la liberté. La vôtre, la mienne, la nôtre. C'est peu de dire que tout cela donne envie de se précipiter dans les bras de la mauvaise conscience.
Anna Cabana, Les comédies de la mauvaise conscience (2023)
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"Requiem pour un fou"
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Popper : "Toute vie est résolution de problèmes"
Certains animaux ont sans aucun doute une personnalité ; ils possèdent quelque chose d'analogue à la fierté et à l'ambition, et ils apprennent à réagir à un nom. La conscience de soi humaine, en revanche, est ancrée dans le langage et (explicitement comme implicitement) dans des théories formulées. Un enfant apprend à utiliser son nom pour lui-même et, finalement, à employer un mot comme « ego » ou « je, », et il en apprend l'usage avec la conscience de la continuité de son corps et de son moi... La grande complexité et la non-indépendance de l'âme humaine, ou de l'ego humain, sont particulièrement manifestes quand on considère qu'il existe des cas où des personnes ont oublié qui elles sont ; elles ont oublié tout ou partie de leur histoire passée, tout en ayant conservé, ou peut-être recouvré, une partie de leur ego. Dans un certain sens, leur mémoire n'a pas disparu, car elles se souviennent de la façon de marcher, de manger, et même de parler. Mais elles ne se souviennent pas qu'elles viennent de Bristol, ou alors de leur nom et de leur adresse. Comme elles ne savent plus rentrer chez elles (ce que les animaux savent faire en principe), leur conscience de soi est même tombée en deçà du niveau normal de la mémoire animale. Mais si elles n'ont pas perdu la faculté de parler, une conscience humaine supérieure à celle de l'animal est demeurée intacte.
Karl Popper, Toute vie est résolution de problèmes (1994)
Photo : Pexels - Mariana Montrazi
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La valise philosophique du mois : Café philo du 31 janvier 2025
Retrouvez notre traditionnelle "Valise philosophique" du mois. Elle est consacrée à la séance du vendredi 31 janvier 2025 qui aura pour sujet : "Faut-il toujours suivre sa conscience ?" Cette séance aura lieu à la Médiathèque de Montargis.
Comme pour chaque séance, nous vous avons préparé (colonne de gauche) des documents, textes, extraits de films ou de musiques servant à illustrer et enrichir les débats mensuels.
Restez attentifs : régulièrement de nouveaux documents viendront alimenter cette rubrique d'ici la séance.
Photo : Mikhail Nilov- Pexels
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Bergson : Conscience de l'animal et conscience humaine
Radicale aussi, par conséquent, est la différence entre la conscience de l'animal, même le plus intelligent, et la conscience humaine. Car la conscience correspond exactement à la puissance de choix dont l'être vivant dispose ; elle est coextensive à la frange d'action possible qui entoure l'action réelle : conscience est synonyme d'invention et de liberté. Or, chez l'animal, l'invention n'est jamais qu'une variation sur le thème de la routine. Enfermé dans les habitudes de l'espèce, il arrive sans doute à les élargir par son initiative individuelle ; mais il n'échappe à l'automatisme que pour un instant, juste le temps de créer un automatisme nouveau : les portes de sa prison se referment aussitôt ouvertes ; en tirant sur sa chaîne il ne réussit qu'à l'allonger. Avec l'homme, la conscience brise la chaîne.
Henri Bergson, L'Evolution créatrice (1907)
Photo : Pexels - Anastasia Bekker
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"Cœur de loup"
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Feuerbach : "Mais quelle est cette différence essentielle entre l'homme et l'animal ?"
Quelle est donc la différence essentielle entre l'homme et l'animal ? La plus simple et la plus générale des réponses à cette question est aussi la plus populaire : c'est la conscience. Mais la conscience au sens strict, car la conscience entendue comme sentiment de soi, capacité de distinguer les objets sensibles, de percevoir et même de juger des choses extérieures d'après des caractères sensibles déterminés, une telle conscience ne peut être refusée à l’animal. Mais la conscience au sens le plus strict n'existe que pour un être qui a pour objet sa propre espèce, sa propre essence. L'animal est sans doute objet pour lui-même en tant qu'individu (et c'est pourquoi il a le sentiment de soi), mais non en tant qu'espèce (et c'est pourquoi il lui manque la conscience, dont le nom vient de science). Là où il y a conscience, il y a capacité de science. La science est la conscience des espèces. Dans la vie, nous avons affaire à des individus, dans la science à des espèces. Or seul un être qui a pour objet sa propre espèce, sa propre essence, est susceptible de constituer en objets, selon leurs significations essentielles, des choses et des êtres autres que lui.
Ludwig Feuerbach, L'Essence du christianisme (1841)
Photo : Pexels - Nona Reyni Marshanda