Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Spinoza : Liberté et affection

9782080413550.jpgCeux qui ont écrit sur les Affections et la conduite de la vie humaine semblent, pour la plupart, traiter non de choses naturelles qui suivent les lois communes de la Nature mais de choses qui sont hors de la Nature. En vérité, on dirait qu’ils conçoivent l’homme dans la Nature comme un empire dans un empire. Ils croient, en effet, que l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination.

Ils cherchent donc la cause de l’impuissance et de l’inconstance humaines, non dans la puissance commune de la Nature, mais dans je ne sais quel vice de la nature humaine et, pour cette raison, pleurent à son sujet, la raillent, la méprisent ou le plus souvent la détestent...

Les Affections donc de la haine, de la colère, de l’envie, etc., considérées en elles- même, suivent de la même nécessité et de la même vertu de la Nature que les autres choses singulières.

Baruch Spinoza, Ethique, 3e partie (1677)

Lien permanent Catégories : =>Saison. 16, Documents, Textes et livres, [114-À VENIR] "Triple tournée pour le Café Philo!" Imprimer 0 commentaire Pin it!

Écrire un commentaire

Optionnel