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Café philosophique de Montargis - Page 66

  • NIETZSCHE ET LA PHILOSOPHIE À VENIR

    Peu d'oeuvres ont été aussi falsifiées et caricaturées que celle du philologue et philosophe allemand Friedrich Nietzsche (1840-1900). Ce fut une tâche difficile pour Philippe Sollers, romancier et éditeur, Clément Rosset, philosophe, et le jeune germaniste Dorian Astor de réhabiliter, en deux courtes heures, la richesse d'un auteur dont les derniers manuscrits ont été remontés et défigurés par sa soeur Elizabeth, afin de les mettre au service de l'idéologie nazie. Une pensée qui fut par la suite, trop souvent, réduite à quelques grands concepts dressés comme des épouvantails, "le surhomme", "la volonté de puissance", "l'éternel retour", "l'Antéchrist", ou encore critiquée comme étant incohérente, confuse ou trop poétique...

    LA SUITE ICI...

    Source : Lemonde.fr


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  • NIETZSCHE DE L'AURORE AU CRÉPUSCULE

    Le jeune Nietzsche (1844- 1900) raconte sa vie. Ce n'est pas pour autant qu'il est philosophe. Comme chacun sait, le narcisso-nombrilisme est à la portée du premier débile. Il deviendra penseur, pas à pas, en faisant de son existence un champ d'observation et d'expérimentation. En scrutant les détails assez intensément pour en tirer des leçons qui dépassent l'anecdote. Car ce ne sont pas les confessions qui font le philosophe, mais les vérités qu'il en extrait. On le constate en lisant à la suite les premiers et les derniers textes de Nietzsche.

    A 12 ans, il s'épanche en se portraiturant. A cet âge, voilà une bizarrerie : l'autobiographie n'est pas monnaie courante chez les adolescents. Des journaux intimes, on en trouve à foison. Mais on ne voit presque jamais cette volonté grave d'écrire ses Mémoires, ce projet obstiné de représenter sa vie comme en un tableau. C'est donc une bonne idée de rééditer ces premiers écrits, si étranges, traduits par Marc Crépon (1) : ils permettent de suivre le tout jeune homme de son étouffant conformisme à sa libération progressive. Il ressasse la mort de son père pasteur, se défait des croyances familiales et change progressivement de goût : en poésie, il découvre Hölderlin, en musique, il quitte les classiques pour Wagner...
     

    Source : Lemonde.fr

     

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  • UN CAFÉ PHILO SUR LES SECTES QUI A SUSCITÉ UN GRAND INTÉRÊT

    Vendredi 24 juin avait lieu la 15ème séance du café philosophique de Montargis. Ce débat, qui avait pour sujet : "Pensées sectaires : où s'arrête ma liberté ?", voyait la présence de Catherine Armessen, médecin et écrivain, auteur entre autres du roman Manipulation (éd. Cheminements).

    Cette séance a suscité un intérêt tout particulier des Montargois. Une cinquantaine de personnes étaient présentes pour ce débat, soit environ deux fois plus que les séances habituelles !

    La présentation de Catherine Armessen des sectes et de leur système de manipulation mentale était entrecoupée de nombreuses interventions du public. Dans quelques jours, ce site s'en fera l'écho en publiant le compte-rendu des débats.

    En attendant, merci à tous les participants et en particulier Catherine Armessen pour cette passionnante séance.

    Le dernier café philosophique de la saison aura lieu le vendredi 22 juillet prochain à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée. Le sujet a été choisi par les participants de la séance du 24 juin. Il aura pour titre : "Qui dit "jeune" dit-il forcément "con" ?"

    A bientôt.

     

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  • AUJOURD'HUI, UN NOUVEAU CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    Le café philosophique de Montargis donne rendez-vous pour sa prochaine séance le vendredi 24 juin 2011 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Le débat proposé aura pour sujet : "Pensées sectaires : où s’arrête ma liberté ?" Pour cette séance, les animateurs, Claire et Bruno, ont convié une spécialiste, Catherine Armessen, à venir partager ses connaissances sur la manipulation mentale et les sectes. Catherine Armessen est médecin mais également écrivain, auteure entre autres du roman Manipulation (éd. Cheminements) qui a obtenu le prix Littré en 2008.

    Portrait Catherine Armessen.JPGEn s’intéressant aux dérives sectaires, le café philosophique entend lancer une discussion sur le thème de la liberté. Rappelons que c’est sur ce sujet qu’a débuté cette animation de la Chaussée il y a deux ans ("Autrui, obstacle à ma liberté ?"). Le 24 juin, la notion du libre choix sera au centre des débats, avec entre autres cette question : à partir de quand peut-on dire que je suis contraint d'adopter des pensées sectaires ?

    Le mot "secte" renseigne suffisamment sur le champ polémique qu'il ouvre. On peut en effet s'interroger sur son étymologie. Si on connaît le latin secare qui désigne la scission, on oublie trop souvent que sequi désigne simplement le fait de suivre. Dès lors, la secte est d'abord une doctrine se distanciant des dogmes religieux "classiques", de l'Église catholique par exemple. Pourtant, le concept de "dérive sectaire" impose de penser la secte comme dangereuse, comme transgressant la morale, au point d'enlever à celui qui la suit sa dignité d'homme. Alors, puis-je librement adhérer à des pensées sectaires et surtout, en toute liberté, puis-je choisir de me mettre de cette manière en marge ? A contrario, autrui est-il capable de me manipuler mentalement et si oui, comment cette manipulation fonctionne-t-elle ?

    Ce sont toutes ces questions, et certainement bien d'autres, que les participants du café philosophique du 24 juin vont se poser et poser à notre invitée, Catherine Armessen.

     

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  • ON PARLE DU CAFÉ PHILO ICI...

    philosophie en france.JPGLe site Philososophie en France parle du prochain débat du café philosophique de Montargis sur ce lien : http://www.scoop.it/t/philosophie-en-france.

    Les Bons Plans de Montargis parlent également de cette séance à cette adresse : http://www.bonsplansmontargis.com/agenda.

    Merci à eux.

     

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  • SUJETS DU BAC DE PHILOSOPHIE CETTE ANNÉE

    Voici les sujets proposées aux épreuves de philosophie, au bac, cette année. Hélas, aucun sujet sur le bonheur, thème de notre séance "Le café philo passe le bac" mais plusieurs sujets sur l'art, sujet sur lequel nous avons débattu en début d'année (lien ici).

    En filière L

    1er sujet : Peut-on prouver une hypothèse scientifique?

    2ème sujet : L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même?

    3ème sujet : Expliquer le texte suivant:

    "Nous disons bonnes les vertus d'un homme, non pas à cause des résultats qu'elles peuvent avoir pour lui, mais à cause des résultats qu'elles peuvent avoir pour nous et pour la société: dans l'éloge de la vertu on n'a jamais été bien "désintéressé", on n'a jamais été bien "altruiste"! On aurait remarqué, sans cela, que les vertus (comme l'application, l'obéissance, la chasteté, la piété, la justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce que ce sont des instincts qui règnent en lui trop violemment, trop avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer raisonnablement par les autres. Quand on possède une vertu, une vraie vertu, une vertu complète (non une petite tendance à l'avoir), on est victime de cette vertu! Et c'est précisément pourquoi le voisin en fait la louange! On loue l'homme zélé bien que son zèle gâte sa vue, qu'il use la spontanéité et la fraîcheur de son esprit: on vante, on plaint le jeune homme qui s'est "tué à la tâche" parce qu'on pense: "Pour l'ensemble social, perdre la meilleure unité n'est encore qu'un petit sacrifice! Il est fâcheux que ce sacrifice soit nécessaire! Mais il serait bien plus fâcheux que l'individu pensât différemment, qu'il attachât plus d'importance à se conserver et à se développer qu'à travailler au service de tous!" On ne plaint donc pas ce jeune homme à cause de lui-même, mais parce que sa mort a fait perdre à la société un instrument soumis, sans égards pour lui-même, bref un "brave homme", comme on dit."

    Nietzsche, Le Gai Savoir

    La filière S

    1er sujet : La culture dénature-t-elle l'homme? 

    2ème sujet : Peut-on avoir raison contre les faits?

    3ème sujet : Expliquer le texte suivant:

    "Chaque degré de bonne fortune qui nous élève dans le monde nous éloigne davantage de la vérité, parce qu'on appréhende plus de blesser ceux dont l'affection est plus utile et l'aversion plus dangereuse. Un prince sera la fable de toute l'Europe, et lui seul n'en saura rien. Je ne m'en étonne pas : dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu'ils se font haïr. Or, ceux qui vivent avec les princes aiment mieux leurs intérêts que celui du prince qu'ils servent; et ainsi, ils n'ont garde de lui procurer un avantage en se nuisant à eux-mêmes. Ce malheur est sans doute plus grand et plus ordinaire dans les plus grandes fortunes; mais les moindres n'en sont pas exemptes, parce qu'il y a toujours quelque intérêt à se faire aimer des hommes. Ainsi la vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d'amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu’il en parle alors sincèrement et sans passion. L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres. Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vérité. Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son cœur."

    Pascal, Pensées

    La filière ES

    1er sujet : La liberté est-elle menacée par l'égalité?

    2ème sujet : L'art est-il moins nécessaire que la science? 

    3ème sujet : Expliquez le texte suivant:

    "Si c'est l'intérêt et un vil calcul qui me rendent généreux, si je ne suis jamais serviable que pour obtenir en échange un service, je ne ferai pas de bien à celui qui part pour des pays situés sous d'autres cieux, éloignés du mien, qui s'absente pour toujours ; je ne donnerai pas à celui dont la santé est compromise au point qu'il ne lui reste aucun espoir de guérison ; je ne donnerai pas, si moi-même je sens décliner mes forces, car je n'ai plus le temps de rentrer dans mes avances. Et pourtant (ceci pour te prouver que la bienfaisance est une pratique désirable en soi) l'étranger qui tout à l'heure s'en est venu atterrir dans notre port et qui doit tout de suite repartir reçoit notre assistance; à l'inconnu qui a fait naufrage nous donnons, pour qu'il soit rapatrié, un navire tout équipé. Il part, connaissant à peine l'auteur de son salut; comme il ne doit jamais plus revenir à portée de nos regards il transfère sa dette aux dieux mêmes et il leur demande dans sa prière de reconnaître à sa place notre bienfait; en attendant nous trouvons du charme au sentiment d'avoir fait un peu de bien dont nous ne recueillerons pas le fruit. Et lorsque nous sommes arrivés au terme de la vie, que nous réglons nos dispositions testamentaires, n'est-il pas vrai que nous répartissons des bienfaits dont il ne nous reviendra aucun profit? Combien d'heures l'on y passe! Que de temps on discute, seul avec soi-même, pour savoir combien donner et à qui! Qu’importe, en vérité, de savoir à qui l'on veut donner puisqu'il ne nous en reviendra rien en aucun cas ? Pourtant, jamais nous ne donnons plus méticuleusement; jamais nos choix ne sont soumis à un contrôle plus rigoureux qu'à l'heure où, l'intérêt n'existant plus, seule l'idée du bien se dresse devant notre regard.

    Sénèque, Les Bienfaits

    Les filières techniques de la musique et de la danse

    Sujet 1 : La maîtrise de soi dépend-elle de la connaissance de soi?

    Sujet 2 : Ressentir l'injustice m'apprend-il ce qui est juste?

    Sujet 3

    "Les artistes ont quelque intérêt à ce que l'on croie à leurs intuitions subites, à leurs prétendues inspirations; comme si l'idée de l'œuvre d'art, du poème, la pensée fondamentale d'une philosophie tombaient du ciel tel un rayon de la grâce*. En vérité, l'imagination du bon artiste, ou penseur, ne cesse pas de produire, du bon, du médiocre et du mauvais, mais son jugement, extrêmement aiguisé et exercé, rejette, choisit, combine ; on voit ainsi aujourd'hui, par les Carnets de Beethoven**, qu'il a composé ses plus magnifiques mélodies petit à petit, les tirant pour ainsi dire d'esquisses multiples. Quant à celui qui est moins sévère dans son choix et s'en remet volontiers à sa mémoire reproductrice, il pourra le cas échéant devenir un grand improvisateur; mais c'est un bas niveau que celui de l'improvisation artistique au regard de l'idée choisie avec peine et sérieux pour une œuvre. Tous les grands hommes étaient de grands travailleurs, infatigables quand il s'agissait d'inventer, mais aussi de rejeter, de trier, de remanier, d'arranger."

    Nietzsche, Humain, trop humain, §. 155

    *un rayon de la grâce: une intervention divine.

    **Beethoven : compositeur allemand (1770-1827)

    Pour expliquer ce texte, vous répondrez aux questions suivantes, qui sont destinées principalement à guider votre rédaction. Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres et demandent que le texte soit d'abord étudié dans son ensemble. 

    1. Formulez la thèse de ce texte et montrez comment elle est établie.

    2. Expliquez:

    a. "l'imagination du bon artiste [...] ne cesse pas de produire, du bon, du médiocre et du mauvais, mais son jugement, extrêmement aiguisé et exercé, rejette, choisit, combine";

    b. "c'est un bas niveau que celui de l'improvisation artistique au regard de l'idée choisie avec peine et sérieux pour une œuvre".

    3. La création artistique repose-t-elle sur le jugement plutôt que sur l'inspiration? 


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  • CATHERINE ARMESSEN, "MANIPULATION"

    Catherine Armessen, Manipulation (Deux Ados face à une Secte), Éd. Cheminements, Le Coudray-Macouard, 565 p.

    9782844785152FSC'est une plongée dans une secte imaginaire que nous propose ce roman, prix Littré 2008. Lisa et Morgane, deux jeunes filles amies, intelligentes, sensibles mais perturbées par des problèmes familiaux (incommunicabilité avec ses parents pour l'une et divorce pour l'autre), tombent entre les griffes d'une redoutable secte, imaginaire mais réaliste. La manipulation de Jocelyn, le gourou, et de ses sbires (et, parmi eux, la belle et dangereuse Lucrèce) fait son oeuvre. Lisa et Morgane vont devoir lutter contre leurs geoliers mais aussi contre elles-mêmes pour avoir une chance de retrouver leur liberté et de sauver leur propre vie. Au-delà de l'aspect très prenant de ce roman, aussi palpitant qu'un polar, Catherine Armessen, médecin de son état, revendique l'aspect préventif de ce livre ("Afin que les parents soient vigilants. Et que les jeunes soient avertis"). Pour cela, elle décortique patiemment les différentes étape de la manipulation de cette secte - dont on ne sait finalement pas grand chose car là n'est pas l'intérêt. Le lecteur suit le parcours de ces deux adolescentes de leur vie ordinaire jusqu'à leur embrigadement sectaire, avant un lent, douloureux et complexe retour dans la société (un aspect peu souvent traité). Voilà un roman qui, non content d'être un vrai bon polar, s'avère d'une très grande utilité dans la prévention contre les sectes.  

    Bruno

    Retrouvez un extrait de ce roman sur ce lien.

     

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  • À PROPOS DE NOTRE FUTURE INVITÉE

    café philosophique de montargis, philo, philosophie, montargisLe vendredi 24 juin à 18H30, le café philosophique de Montargis traitera de ce sujet : "Pensées sectaires : où s'arrête ma liberté ?"

    Cette séance verra la participation d'une intervenante, Catherine Armessen, médecin et auteur qui s'est intéressée aux sectes pour l'écriture de son roman Manipulation, éd. Cheminements (Prix Littré 2008).

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur son site : http://www.catherine-armessen.fr.

     

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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    sectes.pngRetenez bien la date du prochain café philosophique de Montargis : le vendredi 24 juin 2011 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée, à 18H30.

    Le titre de ce débat sera celui-ci : "Pensées sectaires : Où s'arrête ma liberté ?"

    Pour cette séance, nous aurons la participation exceptionnelle de Catherine ARMESSEN, médecin et écrivain, auteur entre autres de Manipulation, éd. Cheminements, Prix Littré 2008. Retrouvez son site Internet à cette adresse : http://www.catherine-armessen.fr.

    Bientôt également sur ce site le compte-rendu de la séance du 27 mai.

     

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  • AVANT NOTRE PROCHAIN CAFÉ PHILO...

    Le ministère de la justice perd une nouvelle manche face aux Témoins de Jéhovah

    Le bras de fer continue entre les Témoins de Jéhovah et le ministère de la justice. La cour administrative d'appel de Paris a demandé, lundi 30 mai, au garde des sceaux de réexaminer dans un délai de deux mois des demandes d'agrément déposées par trois Témoins de Jéhovah pour exercer comme aumônier de prison bénévole. Faute de réponse, le ministère sera condamné à verser une astreinte de 100 euros par jour.

    Le ministère de la justice a jusqu'à présent refusé d'accéder à cette demande spécifique, estimant notamment le nombre de personnes concernées trop faible et assurant que les détenus Témoins de Jéhovah pouvaient pratiquer leur culte en prison. Le porte-parole de l'association des Témoins de Jéhovah, Jean-Claude Pons estime quant à lui à "une centaine" les demandes enregistrées au niveau national et souligne des situations différenciées selon les lieux de détention et les régions....

    Source : Lemonde.fr

    LA SUITE ICI...

     

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  • MERCI AUX PARTICIPANTS DU CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    Vingt participants étaient présents pour le débat du 27 mai consacré au bonheur. Pour cette séance "Le café philo passe le bac", nous avons pu élaborer un plan de disseration qui, très bientôt, sera en ligne sur ce site. Reste à savoir si ce sujet sera proposé lors des épreuves officielles du bac...

    Merci aux participants d'hier soir et également à Marc qui nous a - comme d'habitude - fait un très bon accueil dans sa Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Prochain café philo le vendredi 24 juin. Il sera consacré aux sectes.

     

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  • LE BONHEUR EST-IL QUANTIFIABLE ?

    Bonheur Intérieur Brut : la France dans la moyenne de l'OCDE

    L'OCDE lance l'indice du Bonheur Intérieur Brut (BIB) pour mesurer la qualité de vie dans ses pays membres. Où se situe la France ?

    La France est le 5ème pays le plus riche du monde pour son Produit Intérieur Brut (PIB) global mais elle recule à la 24ème place quand il s’agit de mesurer son niveau de vie par habitant. Un nouvel indice de «bien-être», statistique et interactif sur internet, permet, depuis mardi 24 mai, aux 34 pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) de calculer et de comparer leur qualité de vie, en quelque sorte le Bonheur Intérieur Brut (BIB) de leurs habitants. La France s’en sort dans la moyenne...

    Source : Suite101.fr

    LA SUITE ICI...

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  • HESSEL ET MORIN À QUATRE MAINS

    hessel-morin-inignations-edition-262953-jpg_151708.JPGAprès le succès du pamphlet Indignez-vous ! (dont le café philosophique de Montargis s’était fait l’écho dernièrement, cf. ce lien) son auteur, Stéphane Hessel, ainsi qu’Edgar Morin (La Voie) devraient sortir ensemble à la prochaine rentrée littéraire un court écrit d’une soixantaine de pages, Le Chemin de l’Espérance, aux Actes Citoyens ! (Fayard) Après l'appel à la révolte (entendu semble-t-il dans le monde arabe et en Espagne), découvrirons-nous des solutions au malaise sociétal ? Réponse le 14 septembre prochain.

    Plus d'infos ici : http://www.myboox.fr/node/7191

     

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  • "LE CAFÉ PHILO PASSE LE BAC : QU'ATTENDONS-NOUS POUR ÊTRE HEUREUX ?"

    café philosophique de montargis, philo, philosophie, montargisLe vendredi 27 mai, à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée, le café philosophique de Montargis "passera le bac" ! Comme l’an dernier, à quelques jours du baccalauréat, cette séance fera un clin d’oeil au célèbre diplôme lycéen. Les participants seront en effet conviés à plancher, en toute convivialité et autour d’un verre, sur un sujet du bac de philosophie susceptible d’être proposé cette année lors des épreuves officielles.

    Les participants seront conviés à discuter autour de cette question : "Qu'attendons-nous pour être heureux ?"

    D’après Pascal, le bonheur est incontestablement un objet de quête universelle. En effet, selon lui "tous les hommes recherchent d’être heureux" (Pensées) Mais, paradoxalement, cette universalité doit se confronter à la singularité de l’objet du bonheur de chacun puisque, café philosophique de montargis, philo, philosophie, montargiscomme le dit si bien Cicéron, "l’objet du bonheur pose problème". Si on me demande aujourd’hui ce qui me rendrait heureux, force est de constater que mon souhait sera différent du vôtre et sans doute pouvons-nous affirmer que ce que je désire aujourd’hui ne sera pas ce qui me rendra heureux dans dix ou vingt ans. C’est précisément ce qu’affirme l’étymologie du mot "bonheur" car si le bonheur c’est l’état de plénitude résultant de la satisfaction de tous mes désirs le "bon heur" c’est aussi et surtout la bonne fortune, c'est-à-dire la chance. Dès lors, cette notion porte la contingence en elle et le bonheur ne semble pas dépendre de moi.

    Alors, faut-il attendre d’être heureux ou au contraire abandonner l’espoir de le caresser un jour ? D’un autre côté, si je laisse tomber l’idée d’être heureux, quel sens puis-je et dois-je donner à ma vie ?

    Voilà autant de points et de questions qui pourront être abordés au cours du prochain café philosophique.

    Rendez-vous le vendredi 27 mai à 18H30 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Participation libre et gratuite.

     

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  • ARTE PASSE LE BAC

    RE.jpgEn prévision des épreuves du baccalauréat, la chaîne franco-allemande Arte proposera les 5 et 12 juin à 13H30 deux numéros du magazine "Philosophie" spécialement dédiés aux lycéens qui vont plancher sur le précieux sésame. Au programme de ces "révisions", la première émission sera consacrée à Descartes et le second à Spinoza. Ces émissions seronte ensuite consultables sur le site Internet Arte+7.

     

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  • DSK : POURQUOI SON AFFAIRE NOUS TROUBLE AUTANT ?

    café philosophique de montargis,philo,philosophie,montargis« Séisme », « coup de tonnerre »… Les expressions des commentateurs et des internautes illustrent bien le trouble que nous ressentons face à l’affaire DSK. Mais à quoi tient-il ? A la violence des images ? A la personnalité même de Dominique Strauss-Kahn ? Pour Michael Stora, psychologue et psychanalyste, cette affaire nous fascine avant tout parce qu’elle vient perturber nos propres représentations. Notamment l’image du père à laquelle renvoient les personnalités occupant de très hautes fonctions.

    Propos recueillis par Elyane Vignau

    Suivez-vous vous-même les derniers développements de l’affaire DSK ?

    Oui, je fais partie de ceux qui sont très choqués par ce qui se déroule actuellement. J’ai passé beaucoup de temps sur les sites d’information, sur Twitter… J’en ai énormément discuté, également, autour de moi. Cela me trouble beaucoup.

     

    A quoi tient selon vous, ce trouble dans lequel nous plongent les déboires de Dominique Strauss-Kahn ? A sa personnalité ?

    On le sait, DSK occupait une place importante dans la campagne pour les prochaines élections présidentielles, plusieurs sondages le donnaient même gagnant… Mais j’ai l’impression qu’il faut aller chercher au-delà. Pour moi, toute personnalité avec un charisme fort, toute personne appelée à exercer de très hautes fonctions renvoie forcément à l’image du père. Ce sont ce que l’on appelle des « imago-parentaux », des grandes figures. Surtout Strauss-Kahn, patron du FMI, considéré par certains comme « un sauveur ». Cette affaire vient donc toucher chez chacun de nous des zones très profondes, des représentations inconscientes. Quelque chose de très intime, dans tous les cas...

    Source : Psychologies.com

    LA SUITE ICI...

     

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  • DSK : UN HÉROS PHILOSOPHIQUE ?

    [Le regard de Luis de Miranda, romancier, sur l’affaire DSK]


    C’est entendu, il y a quelque chose de bestial dans le royaume de DSK. Cette sauvagerie du désir n’est sans doute pas respectueuse de la diplomatie qui doit présider à la séduction érotique. Mais nous faisons le pari qu’au fond de lui, aujourd’hui, Dominique Strauss-Kahn est joyeux. Peut-être ne se l’avoue-t-il pas encore. Mais un tel passage à l’acte, à un tel moment de sa biographie, ne peut être que volontaire. J’ajoute qu’il est héroïque.

    Cette chute, il l’a voulue, il l’a désirée. L’esprit en lui s’est allié à l’animal pour effondrer d’un geste vif la machine qui s’édifiait autour de lui, telle une prison prévisible et dangereuse. Cela a commencé par la Porsche. Premier acte manqué. Mais la voiture de sport ne fut qu’un coup d’essai timide. Si la femme de ménage a été agressée, l’ouvrière violentée, alors nous touchons au sublime, au sens kantien d’« au-delà médusant de la représentation ». Un suicide politique plutôt que la mort de l’automate ou la possibilité d’un règne déchaîné...

    Source : Liberation.fr

    LA SUITE ICI...

     

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  • DATES DE NOS PROCHAINS CAFÉS PHILOS

    café philosophique de montargis,philo,philosophie,montargisToujours à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée, à Montargis :

    - Vendredi 27 mai 2011 à 18H30 : "Le Café Philo passe le bac - Qu'attendons-nous pour être heureux?"

    - Vendredi 24 juin 2011 à 18H30 : "Sectes et manipulation(s) mentale(s)" (titre provisoire)

    - Vendredi 22 juillet 2011 à 18H30 : sujet à définir.

     

     

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  • "EN ANALYSE" ("IN TREATMENT") : QUAND UNE SÉRIE TV PARLE DE PSYCHANALYSE...

    in treatment.jpgJ’ai découvert la nouvelle série diffusée par HBO "In treatment" il y a maintenant quelques semaines. La première chose à en dire c’est qu’In treatment ne ressemble à aucune autre série. Pas de super-heroes, de mecs complètement lost et de femmes desperates (quoique). Rien de tout ça. In treatment c’est le pitch d’un homme, psychologue (ou thérapeute, quelle différence?) qui reçoit un patient. Alors que sa vie privée est en vrac, il tente de mettre de l’ordre dans la vie de ses patients. Oui c’est tout.

    A chaque épisode correspond un patient. Un peu comme la série anglaise Skins, ou le focus est mis sur un personnage / épisode. La série présente les 2 particularités suivantes :
    - un épisode dure 26 minutes (et non 42 comme les Lost, Gossip Girl etc). Tu peux donc t’en enchaîner 4 de suite :)
    - l’épisode se déroule uniquement et exclusivement au sein du cabinet du psychologue. Claustrophobe, s’abstenir...

    Source : Pokemeimfamous

    LA SUITE ICI...

     

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  • UN SITE SUR L'ACTUALITÉ PHILOSOPHIQUE

    café philosophique de montargis,philo,philosophie,montargisUn site Internet propose un tour d'horizon intéressant de la vie philosophique : conférences, colloques, rencontres, publications (livres, articles), etc. Il s'agit du site Philosophie en France. Adresse du lien : http://www.scoop.it/t/philosophie-en-france.

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  • PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE : "LE CAFÉ PHILO PASSE LE BAC"

    afiche heureux jpeg.JPGLe prochain café philosophique à Montargis se tiendra le vendredi 27 mai à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Cette séance sera intitulée "Le café philo passe le bac" et aura pour thème : "Qu'attendons-nous pour être heureux ?"

    Dans une ambiance conviviale et autour d'un verre, nous nous confronterons à un sujet du baccalauréat et nous tenterons de rendre une bonne copie. Pour préparer ce débat, nous vous invitons d'ores et déjà à consulter quelques documents en ligne dans la rubrique "La valise philosophique du mois" (colonne de droite).

    Cette séance est ouverte, comme d'habitude à tous. Séance libre et gratuite. A bientôt.

     

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  • CETTE ANNÉE ENCORE, LE CAFÉ PHILO PASSE LE BAC

    article_photo_1231929953736-1-0.jpgPour cette séance de mai, le café philosophique de Montargis va se mettre au diapason de centaines de milliers de lycéens en dissertant sur un sujet, dans la convivialité et autour d'un verre, bien sûr ! Le sujet choisi cette année est celui-ci : "Qu'attendons-nous pour être heureux ?" Cette séance est destinée à tous et spécialement aux lycéens. 

    En 2010, le café philosophique de Montargis avait proposé sa première séance "Le café philo passe le bac". Le sujet sur lequel les participants avaient planché portait sur le travail (pour en savoir plus, cliquez sur ce lien). Hélas, ce sujet ne faisait pas partie de la liste des sujets du baccalauréat. Peut-être en sera-t-il différemment cette année...

     

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  • QU'ATTENDONS-NOUS POUR ÊTRE HEUREUX ?

    Le 27 mai 2011 à 18h 30, à la Brasserie du Centre commercial de La Chaussée, c'est donc du bonheur qu'il sera question avec un café philo un peu spécial en ce sens qu'il s'adonnera à l'épreuve de la dissertation philosophique du baccalauréat. Après un débat en bonne et due forme, Claire et Bruno s'attèleront à la rédaction du corps de la dissertation (plan détaillé).

    Venez nombreux !


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  • PROCHAINE SÉANCE : "LE CAFÉ PHILO PASSE LE BAC"

    copie-sujets-bac-AFP.jpgLa prochaine séance du café philosophique aura lieu le vendredi 27 mai à 18H30.

    Comme l'an dernier à la même époque, les participants du café philo s'amuseront à plancher sur un sujet de bac, quelques jours avant le début du célèbre examen lycéen.

    Pour ce cru 2011 il s'agira de s'interroger sur le bonheur, alors :

    Qu'attendons-nous pour être heureux ?

     

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  • LES PHILOSOPHES MEURENT AUSSI

    Simon Critchley, Les Philosophes meurent aussi, éd. François Bourin, 360 p.

    9782849411933.1290704854.jpgPhilosopher c’est apprendre à mourir, ne cessent de répéter les penseurs au cours des siècles. Penser la mort et penser sa mort est un sujet si ardu : elles est en plus devenue taboue dans notre société ! D’ailleurs, il est communément admis (même si c’est aller bien vite en besogne !) que l’histoire de la philosophie commence avec la mort de Socrate… On peut être reconnaissant à Simon Critchley, lui-même philosophe, d’avoir écrit ces passionnantes chroniques qui s’intéressent autant à la mort des 190 philosophes les plus marquants de l’Humanité qu’à leur propre vision de la fin de l’existence humaine : de Pythagore, massacré après avoir refusé de traverser un champ de fèves, à Sartre qui affirmait ne pas penser à la mort, en passant par Pic ce la Mirandole, empoisonné par son secrétaire, ou Diderot, étouffé par un abricot. Ce livre passionnant est en tout cas tout sauf déprimant. Il contient des passages drôles (de l’humour noir, bien sûr !) mais aussi de belles pages lorsque l’auteur évoque quelques brillants maîtres qu’il a côtoyés (Gadamer ou Adorno) ou des intellectuels qui ont su mourir sereinement (Foucault ou Montaigne). Les Philosophent meurent aussi est aussi un excellent ouvrage d’introduction à la philosophie. À découvrir et dévorer de toute urgence !

    Bruno


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  • COMPTE-RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Sujet : « Parlons sérieux, parlons rire »

    Date : 1er avril 2011 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée.

    Ce café philosophique du 1er avril, le 13ème, était placé, date oblige, sous le signe du rire. Environ 25 personnes étaient présentes pour cette sixième séance de la saison intitulée "Parlons sérieux, parlons rire".

    "Pourquoi n’enseigne-t-on pas le rire en terminale, pourquoi le rire n’est jamais traité, si ce n’est dans les salles intimistes tout autant qu’élitistes de la classique philosophie ?" commence par nous interpeller un participant. Il est en effet difficile, admet Claire, de comprendre pourquoi on disserte peu sur le rire, lui qui, universellement, jalonne nos bons moments.

    A première vue le rire se définit comme un comportement réflexe. En cela il peut être dit absurde et sans sens. Qu’on se souvienne, dit Bruno, des propos d’un des personnages du roman d’Umberto Eco Le Nom de la Rose identifiant le rire à une grimace rabaissant l’homme au niveau de l’animal.

    S’il est dénué de toute intention, il peut être considéré comme une réaction corporelle à un stimulus extérieur ; en cela il ne présente pas grand intérêt à être étudié : quel intérêt à examiner le mouvement de notre genou lorsqu’il est testé par le marteau du médecin ?

    Pourtant, si le rire est le propre de l’homme (notion aristotélicienne reprise par François Rabelais), il s’amenuise et change de forme au cours de notre vie, voire selon le contexte dans lequel nous nous trouvons. Un nourrisson éclate de rire une dizaine de fois en moyenne, et nous, combien de fois rions-nous réellement ?

    "Le sérieux semble aujourd’hui de mise" avoue l’un de nous. Même les humoristes  semblent verser dans le "politiquement correct." Le rire serait-il dangereux ? Pour autant, n’est-il pas le propre de toute démocratie ? Claire rappelle que le bouffon a été de tout temps celui qui ose dire au roi certaines vérités, certes avec humour.

    Affairés à nos tâches quotidiennes et à nos soucis, nous semblons peut-être cesser de prendre le temps de nous mettre en recul, de nous regarder. Comment rire si l’on oublie la conscience de soi, cette prise de recul nécessaire à comprendre ce que l’on fait et on l’on va. Nous rions trois fois moins que durant les années précédant la première guerre mondiale…Est-ce parce que ce monde est trop dérisoire pour que l’on puisse en rire.

    Peut-on rire de tout ?

    Oui, affirment plusieurs participants : l’on peut rire de tout, "mais pas avec n’importe qui" pour reprendre la formule célèbre de Pierre Desproges. Il n’en reste pas moins que ce désir de ne pas brider le besoin de rire a des limites : "On peut rire de tout mais…" Mais certains sujets restent tabous ou si délicats que rares sont les humoristes qui se sont engagés dans des sujets très polémiques (Pierre Desproges sur la Shoah ou sur son propre cancer) et nombreux sont ceux qui, au contraire, ont été vilipendés (le sketch de Patrick Timsit sur les personnes atteintes de trisomie, par exemple. Pour aller plus loin, cliquez sur ce lien).   

    Le rire peut aller très loin. L’un de nous raconte qu’en 1914, à la veille de la première guerre mondiale, le célèbre pétomane a été très fier d’avoir tué durant un de ses spectacles le tout premier Allemand, qui aurait fait une syncope durant une interprétation "anale" de la Marseillaise ! Choisissant l’un des procédés les plus vulgaires pour rire comme exemple, ce dernier s’engage dans l’idée que le  rire est un besoin. En cela, il ne peut pas ne pas être ; il est nécessaire.

    Ce même participant évoque le souvenir de journaux satiriques comme "Hara Kiri" dans lesquels l’humour ne souffrait ni limite ni censure. Aujourd’hui, ajoute-t-il, l’humour semble être devenu insipide et l’on peut regretter que les humoriste en vogue aient perdu ce goût de l’insolence engagée (Coluche ou Thierry Le Luron par exemple). Bruno se demande si cette fin de l’engagement politique ou sociale ne correspond pas de fait à la fin des idéologies (communisme et libéralisme) : les humoristes ne sont certes plus engagés comme lors des années 60-80 mais qui l’est encore ? Chacun peut regretter la disparition de ce qui l’amusait. Mais le besoin de retrouver un certain Âge d’Or perdu n’est-il pas commun à chacun ? Quand l’un(e) regrettera Coluche ou Reiser, un(e) autre pensera avec nostalgie aux sketches des Inconnus…   

    Pourquoi doit-on rire de tout ?

    Tout d’abord parce que le rire possède différents bienfaits. Nous parlons de physiologie : oxygénation du corps, libération d’endorphines … Rire est bon pour la santé. En plus, affirme un participant, il ne semble pas y avoir de contre indication à rire ! Dans ce sens, le rire apparaît thérapeutique. L’association Le Rire médecin en est la preuve. Quelle preuve de bonne humeur que de rire à tout va !

    Pourtant, objecte une participante, n’y a-t-il pas des rires de costumes (autant que de coutumes) ne rit-on pas jaune ? Un autre participant abonde dans ce sens : le rire porte ses propre marqueurs sociaux. Il n’est pas douteux qu’un humoriste comme Stéphane Guillon, ayant exercé à France Inter, ne fera pas forcément rire un auditeur fidèle d’Europe 1. Et l’inverse est vrai. De même, les caricatures de Mahomet, si anodines pour un Occidental, peuvent heurter un musulman. Dans ce cas, le rire, langage universel et rassembleur, devient facteur de division et d’incompréhension.

    Le rire possède malgré tout une fonction sociale : il rassemble. On rit ensemble, on rit avec l’autre et ce partage d’éclats de rire révèle affinités, affection et sentiment d’appartenance à un groupe, voire à une communauté.

    Henri Bergson affirme ainsi que le rire a une fonction d’identification sociale et de hiérarchisation. Celui qui fait rire est personnage admiré, au-dessus des autres. Le maniement du verbe lui permet d’attaquer quiconque cherchera à le détrôner. Celui de qui l’on rit, le bouc-émissaire compose la basse gente, celle en dessous de tout, souvent isolée et esseulée. Entre les deux, se trouvent ceux qui rient. Nous rions alors plus pour nous maintenir à cette place là que pour ce qu’a dit l’amuseur de galerie. Par peur de devenir nous-mêmes, à notre tour bouc émissaire.

    Néanmoins, on rit souvent avec l’autre, certes, mais aussi contre autrui. Le rire peut se faire exclusion, humiliation, voire stigmatisation. La plupart des histoires drôles s’inscrivent contre notre semblable et nous avons tous passés des soirées à rire de tout ce – et ceux – qu’on exécrait ! Claire avoue d’ailleurs que l’idée première de ce café philosophique était de commencer la séance par raconter des blagues, idée vite abandonnée lorsqu’il s’est avéré que raconter des histoires drôles, a priori anodines, revient très souvent à stigmatiser des catégories de personnes (fonctionnaires, homosexuels, femmes, religieux, malades mentaux, etc.)… 

    Dès lors, le rire n’est-il pas avant tout raillerie et complexe de supériorité ? Le besoin de choquer (que ce soit le "Petit Journal" de Yann Barthès ou les caricatures de Mahomet) peut avoir ses limites et soit plus contre-productif que réellement discours engagé. 

    Cette forme de rire nous pose problème. Nous en avons tous été victimes un jour ou l’autre. "Il faut en rire" s’exclame l’un d’entre nous ! En effet, quelle meilleure arme que le rire contre son double. Cette dualité du rire permet de le retrouver contre lui-même. Rions rions, en ne sachant pas qui est le moqué, qui le moqueur.

    Rappelons que Freud affirme ainsi que le rire, en plus d’être thérapeutique, est cathartique. En ce sens, il enseigne d’abord sur celui qui fait rire que sur celui de qui l’on rit. Rions de celui qui se moque, le rire est d’abord "la politesse du désespoir" (Boris Vian). Si le rire sacrilège et blasphématoire que les bigots de toutes les chapelles taxent de vulgarité et de mauvais goût, si ce rire-là peut parfois désacraliser la bêtise, exorciser les chagrins véritables et fustiger les angoisses mortelles, alors oui on peut rire de tout, on doit rire de tout : de la guerre, de la misère et de la mort ! "D’ailleurs est-ce qu’elle se gêne la mort, elle, pour se rire de nous" interpelle, dans ce sens, Desproges.

    Voilà pourquoi on n’enseigne pas le rire ! Il est bien trop subversif ! Coluche, Desproges, Le Luron s’engageaient. "Hara Kiri" fustigeait ! Rions de tout et tout le temps. Cessons d’être dupes, le sérieux ne sert à rien, rions intelligemment et le monde ne changera pas d’un iota mais nous si, et de beaucoup. Et une participante, rieuse, de conclure : "Nous étions ici pour discuter sérieux, discuter rire. Nous avons discuté sérieux, en traitant du rire. Nous avons rit. Un bon début de soirée !"

    La séance se poursuit et se conclut par un blind test :

    - Quel philosophe français écrit un essai intitulé Le Rire, Essai sur la Signification du Comique (1900) ? Réponse : Bergson

    - Selon Descartes, à quelle fin doit se vouer le philosophe en particulier et l’être humain en général ? Réponse : Devenir "maîtres et possesseurs de la nature"

    - Quelle philosophie Épicure prône-t-il ? Réponse : Hédonisme et ataraxie

    - Selon qui le rire est-il le propre de l’homme ? Réponse : Aristote puis Rabelais

    - Qui sont les péripatéticiens en philosophie ? Réponse : Les aristotéliciens

    - Quel parti politique a été créé par Coluche en 1981, reprenant Pierre Dac et Francis Blanche (années 60). Réponse : Le Parti d’en Rire

    - Qui a dit : "Le rire est satanique, il est donc profondément humain" ? Réponse : Charles Baudelaire

    - Que veut dire Sartre lorsqu’il affirme que "l’existence précède l’essence" ? Réponse : Que l’homme, à la naissance, n’est personne et qu’il devient quelqu’un grâce à l’ensemble de ses entreprises. Il donne sa définition à travers son existence

    - Qui a dit : "Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer" ? Réponse : Beaumarchais

    - Qui a dit : "Faire rire c’est faire oublier. Quel bienfaiteur sur la terre qu’un distributeur d’oubli." ? Réponse : Victor Hugo

    Deux questions subsidiaires :

    café philosophique de montargis,philo,philosophie,montargis- Qui a dit : "On peut se moquer de tout et rire de tout. Je dis d’un rire sain et libre, sans aigreur, sans tristesse, sans la moindre trace de méchanceté" ? Réponse: Alain

    - Qui a dit avant sa mort devant un peloton d’exécution : " C’est bien la première fois qu’on m’aura pour douze balles" ? Réponse: Mata Hari

    La gagnante repart avec le livre Si la Philosophie m’était contée de Guillaume  Pigeard de Gurbert.

    Nous vous remercions d’être venus nombreux. Rendez-vous est pris le 27 mai pour le prochain café philo au cours duquel, quelques jours avant des millions de lycéens, nous passerons le bac !

     

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  • "LE CAPITALISME À L'AGONIE", DE PAUL JORION : LE SPECTRE DE KARL MARX

    Le-capitalisme-a-lagonie.jpgVoici un livre au titre sensationnel - Le Capitalisme à l'agonie - qui débute franchement "marxiste" et par la critique implacable de ce qui, selon Paul Jorion, sociologue, spécialiste de la formation des prix et chroniqueur au "Monde Economie", n'est pas "un système économique, mais une tare de notre système économique".

    Il déploie ensuite une analyse très fine des mécanismes historiques et psychologiques où s'affrontent notamment la liberté et l'égalité, l'éthique et la propriété. Mais l'auteur se sépare de Marx et de son spectre en ce qu'il ne distingue pas deux classes d'acteurs (capitaliste et prolétaire), mais quatre : le capitaliste, l'entrepreneur, le salarié et le marchand. Dans la lutte implacable pour la captation du surplus dégagé par leur activité conjointe, c'est le salarié qui perd à tout coup, car l'intérêt versé au capital et les positions de force des trois autres acteurs concentrent peu à peu la richesse et le patrimoine dans les mains d'un tout petit nombre.

    Source : Lemonde.fr

    LA SUITE ICI…

    Cf. aussi le blog de Paul Jorion


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  • AU SUJET DES CAFÉS-CULTURE

    Les projets d'aide aux "cafés-cultures"

    photo-plateforme-copie-620x435.jpgOn connaissait les cafés-concerts, voici les cafés-cultures. Leur acte de naissance a été scellé, mardi 29 mars, au café L'International, à Paris, dans le 11earrondissement, en présence d'une brochette d'élus locaux, d'experts du ministère de la culture, de responsables d'organisations professionnelles et syndicales.

    Les cafés-cultures ne sont pas un nouveau label, mais désignent tous ces lieux de proximité qui accueillent des artistes pour un concert, des comédiens pour une pièce de théâtre ou un one-man-show. Il y en aurait 7 000 en France. Du moins, il en reste 7 000 : "Trois établissements de ce type ferment chaque jour", résume Denis Talledec, qui dirige le pôle Musiques actuelles de la région Pays de Loire et s'apprête à piloter la future fédération nationale des cafés-cultures...

    Source : Lemonde.fr

    LA SUITE ICI…

     

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  • MERCI AUX PARTICIPANTS DU CAFÉ PHILOSOPHIQUE

    Merci aux participants du café philosophique de Montargis qui s'est tenu hier soir, vendredi 1er avril. Le débat portait sur le rire. 

    Bientôt, sur ce site, le compte-rendu de cette séance.

    A bientôt.

     

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  • UN LIEN : LE DOCTEUR GIRAFE

    http://www.leriremedecin.asso.fr

     

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