AU SUJET DU HASARD (12/08/2011)
Pour la plupart des étymologistes le mot hasard tire son origine de l’arabe "az-zahr", le jeu de dés. Pour les Espagnols le mot "azar" est lié tant aux dés qu’utilisaient les Maures, qu’à la fleur d’oranger qu’on nomme "azahar". Sur les dés arabes le 1 appelé aussi "as" est représenté par une fleur d’oranger. Mais "az-zahr" désigne aussi en arabe le résultat du jeté de dés. Ce qui rappelle que le hasard est à la fois la cause et l’effet.
S’en remettre au hasard sera considéré chez l’optimiste comme un comportement de vainqueur, de celui qui a confiance dans la providence. Mais se soumettre au seul hasard peut être un comportement pessimiste, de celui qui ne prend jamais le risque de prendre des risques, celui qui ne veut pas lutter, du camp des "Aquoibonistes".
À mi-chemin nous trouvons les Stoïciens : "Si les choses vont au hasard ne te laisse pas aller toi aussi au hasard" nous dit Marc Aurèle. Il s’agit de vouloir ce qui peut dépendre de nous et ne pas se soucier de ce qui pourra arriver fortuitement des faits sur lesquels nous ne pouvons pas agir.
Nous opposons notre libre arbitre au hasard, mais quelle est la part de liberté de choix ou de déterminisme… Notre structure psychologique est : vécu, éducation, et facteurs extérieurs. Notre personnalité se fait au hasard d’influences… En quel point nous situons nous dans cette immensité des possibilités (théorie quantique), avons-nous choisi d’accomplir, en tant qu’Humanité un destin ? Un destin voulu par Dieu qui "ne joue pas aux dés"... Ce choix nous échappe, nous l’appelons hasard, nous n’avons nulle certitude. Nous voulons croire que nous avons le choix, ou alors éthique et morale s’écroulent !
Guy-Louis Pannetier
| Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | Facebook | |