Café philo décembre 100e
PROCHAIN CAFÉ PHILOSOPHIQUE
Prochain café philosophique à Montargis le vendredi 1er avril 2011 pour une séance spéciale.
Lieu et horaires habituels : Brasserie du centre commercial de la Chaussée, à 18H30.
A bientôt.
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Prochain café philosophique à Montargis le vendredi 1er avril 2011 pour une séance spéciale.
Lieu et horaires habituels : Brasserie du centre commercial de la Chaussée, à 18H30.
A bientôt.
Sujet : "L’art : à quoi ça sert ?"
Date : vendredi 18 février 2011
Environ vingt personnes étaient présentes pour ce 12ème café philosophique de Montargis consacré à l'art, thème choisi par les participants de la séance précédente.
Une fois n’est pas coutume, Bruno propose d’entamer ce café philosophique, non par une problématisation, mais par une question directe aux personnes présentes : s’adressant aux participants et en particulier aux éventuels artistes présents, il demande quelle est selon eux leur vision de l’art et de son utilité. Une personne (un artiste plasticien) réagit en premier en posant d’emblée l’art comme quelque chose de finalement inutile mais également comme la manifestation de techniques à visée esthétique, obéissant à certaines normes. Il apparaît, dit un autre artiste, que la création artistique, même dans sa fonction la plus minimaliste (les monochromes d’Yves Klein par exemple, cf. illustration ci-contre), résulte de gestes précis et pensés qui, s’ils n’ont pas d’objectif concret, entendent aboutir à des créations esthétiques originales et uniques. Ce qui revient à dire que si chacun peut fondamentalement devenir artiste (et s’autoproclamer artiste à la face du monde !), encore faut-il maîtriser pleinement ces gestes : certes, Yves Klein a créé de simples toiles bleues mais pour y arriver, il a dû patiemment œuvrer à mettre au point le pigment de son célèbre bleu (IKB pour International Klein Blue )…
L’art est une activité humaine, alliant la plus grande vanité (car l’inutilité d’un tableau de Picasso est patente !) à l’utilisation de "normes" très précises. L’art, ajoute Claire, est à distinguer de l’artisanat. Au XVIIIe siècle, on commence à, distinguer ces deux termes, dans le sens où l’art se distingue de l’artisanat par sa recherche de l’innovation et de la singularité (alors que l’artisanat vise la fabrication d’objets manufacturés).
Il est remarquable, ajoute Bruno, que ces normes, considérées comme l’alpha et l’oméga de la civilisation occidentale depuis des siècles, aient explosé au cours du XXème siècle. Mieux, aujourd’hui un objet d’art ne se conçoit pas autrement que comme une course à la nouveauté et à la transgression (Marcel Duchamp par exemple). De plus, un assistant ajoute que l’art s’est largement ouvert à des domaines longtemps tenues comme étrangères (grottes préhistoriques, arts premiers et populaires, art brut ou naïf, folklores médiévaux, etc.).
La création d'œuvre à valeur esthétique, résume Claire, semble ne répondre à aucun besoin, elle n'est aucunement vitale. D'ailleurs, l'une des participants affirme que certains hommes n'ont jamais accès à l'art faute de temps, et surtout de moyens. Dès lors, l'art est superflu. D’ailleurs, Platon le premier s’est montré critique envers les objets d’arts, ne visant pour lui qu’à la séduction des sens (au contraire de la philosophie).
Pourtant, on trouve de l'art à partir du moment où il y a de l'humain sur terre, et plus particulièrement une société. Si tous les individus d'une société ne sont pas forcément artistes ou amateurs d'art, il demeure que ce dernier semble omniprésent dans le social. Il apparaît donc que l'art est vecteur de culture, signe d'une civilisation. C'est ainsi que Hegel, dans son Esthétique, affirme que là où il y a de l'art, il y a expression d'une vision de l'homme, engagement dans une définition consensuelle. L'œuvre d'art est alors expression de soi mais aussi de sa culture.
L’art peut être un marqueur social, voire un signe extérieur de richesse : on peut devenir mécène, fréquenter salons, vernissages d’exposition ou concerts pour se montrer et pour montrer son appartenance social. Dans cette mesure, l'artiste cherche à s'exprimer dans son art et l'œuvre possède une fonction sociale de rassemblement. Ne fait-elle pas partie intégrante des devoirs de nombre d’États de promouvoir l’art et la culture (moins de 1 %, il est vrai, dans le budget national mais beaucoup plus au niveau des régions) ?
Une participante met en avant un aspect négligé de le l’art : sa fonction thérapeutique. Il apparaît qu’alors que les hôpitaux psychiatriques étaient qualifiés de "maisons de fous", l’art servait d’exutoire sinon de moyen d’expressions pour des malades démunis : "certaines œuvres de ces malades de l’Hôpital Sainte-Anne peuvent être considérées comme de véritables œuvres" (sur l'art naïf, cliquez ici).
Autre aspect "utile" de l’art, beaucoup plus "trivial" : son rapport avec l’argent et la marchandisation des créations, qu’elles soient contemporaines ou classiques (le meilleur exemple pourrait être Jeff Koons par exemple, cf. illustration ci-dessous). L’art devient objet de pure spéculation et placé sur un même plan d’égalité que des actions boursières ou des placements immobiliers. Cette marchandisation peut du reste s’avérer incontournable pour certains modes d’expression comme le cinéma. D’ailleurs, ajoute un participant introduit dans ce milieu, aucun réalisateur ne se satisfait du budget qui lui est alloué, aussi conséquent soit-il ! Par contre, le cinéma, art immédiat et grand public, peut apparaître plus éphémère qu’un musée.
Mais l'art est aussi, voire surtout, rappelle un participant, la quête d'un idéal esthétique, du "Beau" au sens très large du terme. Alors, l'œuvre est dépassement de cette immédiateté primitive à la nature qui caractérise l'homme à sa naissance. Elle est, davantage que le besoin, expression d'un désir. Un des participants affirme que l'art est donc bien plus qu'un objet superflu dans nos vies. Il est marque, trace de ma culture, c'est-à-dire de ce qui me distingue de la nature. Il est ainsi œuvre humaine qui, par sa quête du beau, est sublimation de la matière. L'œuvre d'art est transcendance de la nature, elle est création d'une humanité.
Jackson Pollock dit que l'œuvre est une trace. C'est dans ce sens que l'un des participants affirme que l'art est une façon de ne pas mourir. Non pas tant pour se faire immortel dans notre singularité mais bien plus, pour créer un pont entre l'homme et la nature.
L'œuvre est un monde, un monde humain. Elle est création de beauté, création de valeur voire de moralité.
Claire rappelle que Victor Hugo avoue que Les Châtiments ont été son arme la plus efficace contre Napoléon III. Dans ce sens, l'existence même de l'organe de censure dans une société, laisse entendre que l'art possède une efficacité pratique. Un participant abonde dans ce sens en prenant l’exemple du réalisateur argentin Pablo Trapero dont les films engagés ont entraîné des avancées dans la législation de son pays (Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien).
Cela signifie sans doute que l'art est aussi un "maître à penser". Un guide. Henri Bergson affirme ainsi que les artistes sont doués, qu'ils possèdent une forme d'inspiration qui les placent au-dessus du commun des mortels. Les « inspirés » disait Socrate sont en lien avec les dieux.
C'est sur ces propos et vers 20H que nous concluons cette séance en refusant l'absence de finalité et de fonction à l'art.
Bien au contraire, il semblerait que l'art nous pousse à lever la tête, à nous dépasser. C'est dans le dépassement de soi, affirmait Emmanuel Kant, que l'homme trouve sa qualité d'homme, à savoir de toujours s'élever.
L'art est donc éducation !
Prochaine séance le vendredi 1er avril pour un café philo spécial.
Merci aux participants du dernier café philosophique de Montargis dont le sujet avait thème l'art et son utilité. Nous avons eu droit à un débat passionannt et très ouvert.
Bientôt, sur ce site, le compte-rendu de ce débat.
Prochaine séance le vendredi 1er avril, pour un café philo spécial.
Twitter et Facebook, voilà les nouveaux usages d’aujourd’hui, dans le monde des médias et de la communication.
Pour dire quoi ? Que ferait Socrate, lui qui aimait accoucher des « âmes » sur le net aujourd’hui ?
Sur Twitter, on verrait ce message, court, mais puissant : « connais toi toi même ».
Est ce que les tweetermen retwitteraient ce message si profond ?
Source : http://zeboute.wordpress.com
Dora Maar - Pourquoi, tu me fais si laide ?
Picasso - Tu n'es pas laide, tu es la femme qui pleure. Tu es la fille de l'art. La fille de la douleur et de la tristesse.
La Femme qui pleure au Chapeau rouge, téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe, 2011
On a souvent l’impression que l’art influence la population. Il semblerait même que toute génération possède le sien - chaque décennie s’intéressant à un courant musical ou littéraire méprisé par les personnes plus ou moins âgées, du fait de leurs goûts taxés de mauvais, voire même de scandaleux. Dans cette mesure l’art apparaît comme le symbole d’une idéologie et même comme la représentation d’une « philosophie » de vie. Ainsi, un lecteur de Kundera est présupposé anxieux et pessimiste alors qu’un adepte de reggae adopte une certaine quiétude et s’apparente à un épicurien. L’art, qu’il soit populaire ou non, semble donc posséder un certain impact sur la société. Pourtant, son efficacité est moindre dans la mesure où il n’a jamais pu changer la course du monde. Comme George Steiner l’explique dans Le Château de Barbe Bleue l’art est inefficace dans sa volonté pratique. « Quel poème a jamais enrayé ou tempéré le règne de la terreur ? » demande-t-il ainsi ?
Le propos tenu par Hegel sur la philosophie pourrait ainsi s’appliquer à l’art. Il « vient trop tard. Lorsque [l’art] peint du gris sur du gris, une forme de vie a vieilli et elle ne se laisse pas rajeunir avec du gris sur du gris ». L’art vient en effet trop tard pour changer le monde et peut seulement nous le re-présenter, en peignant « du gris sur du gris ». Se demander si l’art sert à quelque chose, c’est ainsi s’interroger sur l’existence d’une fonction, et plus particulièrement pratique, de l’ensemble des productions humaines visant un idéal esthétique. L’art est-il nécessairement fortuit, gratuit, et vain ou peut-il prétendre à un impact ? Finalement l’art a-t-il un pouvoir sur le monde, doit-il nous enseigner ce qu’il est, ou n’est-il qu’un passe-temps innocent et inoffensif ?
A première vue l’art ne sert à rien, il est lui-même sa propre fin. Il s’inscrit dans la vacuité, la vanité et c’est cela que l’on aime chez lui…
Pourtant, lorsqu’on s’intéresse à l’histoire des artistes, des exemples, comme l’autorité de Victor Hugo, peuvent frapper. On pourrait rétorquer que son influence résulte de son rôle politique effectif. Néanmoins, c’est le recueil Les Châtiments qui devient son arme la plus efficace contre Napoléon III. L’art a du reste été l’outil de propagande de plus d’un gouvernement, et l’objet de censures multiples. En tant que forme sociale, il semblerait donc que les œuvres d’art soit davantage qu’un divertissement : même fortuites elles apparaissent comme des messages spéciaux ! L’art, pour changer le monde arrive trop tard, mais ne peut-il pas au moins nous révéler une partie de ce qu’il est et que nous ne prenons pas le temps, ou que nous ne pouvons pas voir ?
Vendredi 18 février à 18H30 à la Brasserie du Centre commercial de la Chaussée aura lieu le prochain débat du café philosophique de Montargis. Le sujet de discussion, choisi par les participants de la dernière séance, aura pour titre : « L’Art : à quoi ça sert ? »
Entrée libre et gratuite.
Sujet : « Indignez-vous (?) »
Date : vendredi 28 janvier 2011
Une trentaine de personnes étaient présentes pour ce 11ème café philosophique et premier de l’année 2011.
Bruno explique le choix de ce sujet : fin 2010 est sorti Indignez-vous !, le petit essai de Stéphane Hessel, ancien résistant, ancien membre du Conseil National de la Résistance (initiateur de la reconstruction et d’avancées sociales comme la Sécurité Sociale) et ancien diplomate. Cet opuscule de quelques pages, écrit par un homme public qui était finalement relativement peu connu des médias et du grand public a été non seulement, contre toute attente, un énorme succès de librairie (plus d’un millions d’exemplaires vendus en quelques mois) mais également, un vrai phénomène de société. Bruno souligne que ce livre sur l’indignation, d’abord reçu avec la bienveillance due à un vieil homme à la carrière exemplaire, a suscité, du fait de son succès, de multiples commentaires de philosophes (Edgar Morin et Luc Ferry pour ne citer qu’eux). Voilà qui explique tout l’intérêt d’organiser une discussion philosophique.
Claire admet que l’on peut être a priori "déçu" par ce court livre (une vingtaine de pages) ; cependant, en dépassant cette lecture, force est de constater que Stéphane Hessel, à défaut d’approfondir ses arguments, balise son texte de quelques références philosophiques – Sartre, en premier lieu.
Une question est posée aux participants (un certain nombre ont apporté avec eux un exemplaire d’Indignez-vous !) : pourquoi ont-ils acheté ce livre ? Il apparaît en faisant un tour de salle que la plupart était interpellé par le titre et en particulier par le point d’exclamation. Ce livre est un appel et cet appel a su toucher une corde sensible… "Un livre qui prend aux tripes" ajoute une participante.
Une personne, familière de Stéphane Hessel, affirme qu’elle a acheté plusieurs exemplaires pour ses petits-enfants, exemplaires qui, ajoute-t-elle, n’ont pas laissé indifférents. Le livre de Stéphane Hessel semble avoir été un sujet de conversation jusque dans les cours de récréation ! Oui, ajoutent plusieurs personnes : l’indignation n’est pas inutile et de multiples sujets invitent à ce sentiment (forum libéral de Davos, le pouvoir et la folie de l’argent, etc.). Claire ajoute que ce sujet sur l’indignation tombe à point nommé : en Tunisie, la révolution qui a fait tomber la dictature de Ben Ali n’a-t-elle pas débuté avec une indignation – le suicide spectaculaire d’un marchand ambulant ?
Encore faudrait-il définir ce qu’est philosophiquement l’indignation. Bruno cite Descartes qui affirme dans les Passions de l’Âme : "Car on n’est indigné que contre ceux qui font du bien ou du mal aux personnes qui n’en sont pas dignes". (http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/file/descartes_passions.pdf) Encore, faut-il être conscient qu’il existe, selon le philosophe Jean-François Mattéi, une fausse et une vraie indignation. Est fausse celle qui se base sur une condamnation de postulats intangibles (le temps qui passe, par exemple, cf. http://agora.qc.ca/dossiers/Indignation). Est vraie l’indignation qui, elle, se base sur des faits concrets, contre mon prochain, celui que je sais tomber dans l’indignité. Il faut aussi être conscient que l’on ne s’indigne jamais contre soi-même : on peu être en colère contre soi-même ou bien s’en vouloir, certes mais l’indignation n’est jamais dirigée contre soi-même. Une personne de l’assistance est d’avis qu’il s’agit d’une simple question de vocabulaire.
Les motifs d’indignation sont nombreux. Durant ce café philosophique, il est remarquable d’entendre deux personnes émettre deux motifs d’indignation diamétralement opposés : indignation contre la supposée impuissance des hommes politiques et indignation contre les attaques faites contre les hommes politiques.
À ce sujet, un participant souligne qu’il n’est pas dans le rôle d’un homme politique de gérer ses dossiers en ayant en tête l’indignation. Bruno va dans ce sens en prenant pour appui Spinoza pour qui l’indignation est d’abord un mouvement qui "vient des tripes", qui est un mouvement de base intrinsèquement déstabilisateur de l’État (http://quelsmondes.free.fr/evenementiel/justice-violence/actes/deldon.htm).
L’indignation, on l’a vu, peut être une première étape vers une révolte de fond, voire une révolution. Hessel lui-même semble « freiner des deux fers » dit Bruno. L’ancien résistant se contente d’entrebâiller quelques portes, et pourquoi pas celle d’une "révolution sans violence". Si l’indignation est là, qui peut augurer de ses effets ? Claire cite Sartre lorsqu’il évoque la révolution française et ses origines : si elle s’est déclenchée et que les hommes sont descendus manifester ce n’est pas que la situation était devenue insupportable mais c’est que des hommes ont déclaré que la situation était insupportable que la révolution s’est déclenchée (http://www.philagora.net/aide-texte/sartre-revolte.php).
C’est sans doute dans le concept même d’indignation que le bât blesse. En effet, comme l’affirme Claire, la déception qui peut naître de la lecture du petit essai semble être en parfaite adéquation avec l’espèce de vacuité ou de vanité qui accompagnent l’indignation. S’indignez c’est peut-être un bon début, mais cela ne reste qu’un début. Cet essai est un appel au réveil citoyen, mais on reste sur notre faim puisque, précisément, il n’y en a pas de construite. Ni finalité, ni proposition positive (qui permettrait de construire ). Voilà sans doute qui nous laisse un peu "coi"…
Chacun déplore une certaine lâcheté dans les comportements de la majorité des citoyens, capables d’accepter des situations que finalement ils jugent contraires à l’étique. Derrière la soif (très française) d’un idéal révolutionnaire se cachent des réalités quotidiennes triviales : la peur de perdre le peu que l’on possède.
Pour terminer ce débat animé (et trop court selon l’avis de beaucoup), Claire se félicite qu’un homme ait pu cristalliser dans un petit livre un appel à l’indignation ; il reste à construire autre chose : des propositions, propositions qu’émet Edgar Morin dans son essai La Voie (cf. ce lien). Si Hessel ne le fait pas c’est, semble-t-il, parce que là n’est pas son objectif. Il cherche avant tout à transmettre l’idée selon laquelle l’existence précède l’essence. L’homme décide, se projette, se construit. Et en me construisant, je construis l’humanité (Sartre). C’est l’individu qui crée le possible. Dès lors, à partir de là, tout est permis !
Sans doute qu’Hessel n’a pas à proposer à notre place, à composer à notre place. Il l’a fait de son temps et durant toute sa vie citoyenne. Reste à nous battre – pacifiquement - pour nos idées.
Sur la promesse que ce débat pourrait avoir une suite prochainement, il est décidé du débat du café philo suivant, le vendredi 18 février à 18H30 à la Brasserie du centre commercial de la Chaussée : "L’art : à quoi ça sert ?"
Merci à tous.
Platon, en décrivant sa cité idéale, demande que les poètes en soient exclus, à cause de leur regrettable aptitude à susciter l’émotion plutôt qu’à fortifier la raison.
LA SUITE ICI (version intégrale payante dans le Monde Diplomatique)...
Pour en savoir plus sur ce dessin et son auteur, cliquez ici : http://lapostrofache.canalblog.com.
Entretien avec l'ancien résistant et philosophe qui, dans son livre « La Voie », dresse un constat sévère des maux contemporains.
A 89 ans, Edgar Morin continue de produire une réflexion riche et tournée vers l'avenir. Cet ancien résistant, ex-communiste, sociologue et philosophe, à qui, sans le savoir, Nicolas Sarkozy empruntait il y a quelques années le concept de « politique de civilisation », vient de produire un nouvel ouvrage, « La Voie », dans laquelle il fait à la fois un constat sévère et angoissant des maux de notre époque, et tente de donner quelques pistes pour l'avenir.
Entretien avec Rue89.