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aristophane

  • "L'assemblée des femmes" d'Aristophane

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  • Aristophane : "Je dis qu'il nous faut remettre le gouvernement aux mains des femmes"

    9782081451674_1_75.jpgPRAXAGORA. Voilà un éloge convenable ! « C'est vous, ô peuple, qui êtes la cause de ces maux. Trafiquant des affaires publiques, chacun considère le gain particulier qu'il en tirera : et la chose commune roule comme Ésimos. Pourtant, si vous m'en croyez, vous pouvez encore être sauvés. Je dis qu'il nous faut remettre le gouvernement aux mains des femmes. C'est à elles, en effet, que nous confions, dans nos maisons, la gestion et la dépense. »

    PREMIÈRE FEMME. Bien, bien, de par Zeus ! bien !

    DEUXIÈME FEMME. Parle, parle, mon bon.

    PRAXAGORA. « Combien elles nous surpassent en qualités, je vais le faire voir. Et d'abord toutes, sans exception, lavent les laines dans l'eau chaude, à la façon antique, et tu n'en verras pas une faire de nouveaux essais. La ville d'Athènes, en agissant sagement, ne serait-elle pas sauvée, si elle ne s'ingéniait d'aucune innovation ? Elles s'assoient pour faire griller les morceaux, comme autrefois ; elles portent les fardeaux sur leur tête, comme autrefois ; elles célèbrent les Thesmophories, comme autrefois ; elles pétrissent les gâteaux, comme autrefois ; elles maltraitent leurs maris, comme autrefois ; elles ont chez elles des amants, comme autrefois ; elles s'achètent des friandises, comme autrefois ; elles aiment le vin pur, comme autrefois ; elles se plaisent aux ébats amoureux, comme autrefois. Cela étant, citoyens, en leur confiant la cité, pas de bavardages inutiles, pas d'enquêtes sur ce qu'elles devront faire. Laissons-les gouverner tout simplement, ne considérant que ceci, c'est que, étant mères, leur premier souci sera de sauver nos soldats. Ensuite, qui assurera mieux les vivres qu'une mère de famille ? Pour fournir l'argent, rien de plus entendu qu'une femme. Jamais, dans sa gestion, elle ne sera trompée, vu qu'elles sont elles-mêmes habituées à tromper. J'omets le reste : suivez mes avis, et vous passerez la vie dans le bonheur..

    Aristophane, L'Assemblée des Femmes (IVe s. av. JC)

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  • Ils ont dit, au sujet du féminisme et de la femme

    "Primitivement, il y avait trois espèces d'hommes, les uns tout hommes, les autres tout femmes, les troisièmes homme et femme, les Androgynes, espèce tout à fait inférieure aux deux premières." [Platon]

    "Les hommes nés des hommes doubles s'aiment entre eux, comme les femmes nées des femmes doubles s'aiment entre elles, comme les femmes nées des Androgynes aiment les hommes, et comme les hommes nés de ces mêmes Androgynes ont de l'amour pour les femmes." [Platon]

    "Malheureuse, tu as crié « ma belle ». Tu aurais fait du joli si tu avais dit ça à l’assemblée !" [Aristophane]

    "La femme est un être occasionnel et accidentel" [Thomas d'Aquin]

    "Je réponds qu'il était nécessaire qu’une femme soit faite, ainsi que le disent les Écritures, une aide pour l’homme ; en réalité pas comme une compagne aidant à d’autres travaux, car on dit que l’homme peut être plus efficacement aidé par un autre homme dans d’autres travaux ; mais elle est une aide au travail de reproduction." [Thomas d'Aquin]

    "Par le mariage la femme devient libre, par lui, l’homme perd sa liberté." [Emmanuel Kant]

    "Il n’y a que les femmes qui sachent aimer; les hommes n’y entendent rien." [Denis Diderot]

    "Le seul aspect de la femme révèle qu’elle n’est
 destinée ni aux grands travaux de l’intelligence, ni aux
 grands travaux matériels. Elle paie sa dette à la vie non
 par l’action mais par la souffrance, les douleurs de l’enfantement, les soins inquiets de l’enfance ; elle doit
 obéir à l’homme, être une compagne patiente qui le 
rassérène." [Arthur Schopenhauer]

    "En tout cas, puisque les lois ont accordé aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes, elles auraient bien dû aussi leur conférer une raison virile." [Arthur Schopenhauer]

    "Une moitié de l’espèce humaine est hors de l’égalité, il faut l’y faire rentrer : donner pour contrepoids au droit de l’homme le droit de la femme." [Victor Hugo]

    "Ce qui dans la femme inspire le respect et bien souvent la crainte, c’est sa nature, plus « naturelle » que celle de l’homme (...) [et] le caractère insaisissable (...) de ses désirs et de ses vertus." [Friedrich Nietzsche]

    "A supposer que la vérité soit femme, n’a-t-on pas lieu de soupçonner que tous les philosophes, pour autant qu’ils furent dogmatiques, n’entendent pas grand-chose aux femmes ?" [Friedrich Nietzsche]

    "On ne fonde pas le mariage sur « l’amour », on le fonde sur l’instinct de l’espèce, sur l’instinct de propriété (la femme et les enfants étant des propriétés), sur l’instinct de la domination qui sans cesse s’organise dans la famille en petite souveraineté." [Friedrich Nietzsche]

    "Tout homme porte en soi l’image de la femme qui lui vient de sa mère. C’est elle qui le détermine à respecter les femmes en général ou bien à les mépriser ou bien à ne sentir pour toutes qu’indifférence." [Friedrich Nietzsche]

    "L’amour devient immense, nous ne songeons pas combien la femme réelle y tient peu de place." [Marcel Proust]

    "De tout temps les hommes se sont creusé la tête sur l’énigme de la féminité... Vous aussi, vous ne vous êtes sans doute pas exclus de cette réflexion ; dans la mesure où vous êtes des hommes ; on ne l’attend pas des femmes qui se trouvent parmi vous, elles sont elles-mêmes cette énigme." [Sigmund Freud]

    "Il nous faut maintenant reconnaître que la petite fille est un petit homme." [Sigmund Freud]

    "Les femmes, c'est le continent noir." [Sigmund Freud]

    "Après trente ans passés à étudier la psychologie féminine, je n’ai toujours pas trouvé de réponse à la grande question: Que veulent-elles au juste?" [Sigmund Freud]

    "Appeler les femmes “le sexe faible” est une diffamation ; c’est l’injustice de l’homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes." [Gandhi]

    "Le masculin et le féminin sont les créations culturelles d’une société fondée, entre autres hiérarchies, sur une hiérarchie de genre." [Pierre Bourdieu]

    "On ne naît pas femme : on le devient." [Simone de Beauvoir]

    "La passivité qui caractérisera essentiellement la femme "féminine" est un trait qui se développe en elle dès ses premières années. Mais il est faux de prétendre que c'est là une donnée biologique ; en vérité, c'est un destin qui lui est imposé par ses éducateurs et par la société." [Simone de Beauvoir]

    "[L'homosexualité est] pour la femme une manière parmi d'autres de résoudre les problèmes posés par sa condition en général, par sa situation érotique en particulier." [Simone de Beauvoir]

    "Les femmes se forgent à elles-mêmes les chaînes dont l’homme ne souhaite pas les charger." [Simone de Beauvoir]

    Les droits abstraits sont bien loin d'être partout intégralement reconnus aux femmes : en Suisse, elles ne votent pas encore ; en France la loi de 1942 maintient sous une forme atténuée les prérogatives de l'époux. Et les droits abstraits, nous venons de le dire, n'ont jamais suffi à assurer à la femme une prise concrète sur le monde : entre les deux sexes, il n'y a pas aujourd'hui encore de véritable égalité." [Simone de Beauvoir]

    "On persuade l'enfant que c'est à cause de la supériorité des garçons qu'il leur est demandé davantage ; pour l'encourager dans le chemin difficile qui est le sien, on lui insuffle l'orgueil de sa virilité." [Simone de Beauvoir]

    "Les femmes : j'aimais les couleurs de leurs vêtements ; leur démarche ; la cruauté de certains visages ; de temps en temps, la beauté presque parfaite d'un autre visage, totalement et superbement féminin." [Charles Bukowski]

    "Aliénant et culpabilisant pour les femmes, le mythe de l'instinct maternel se révèle ravageur pour les enfants, et en parti[culier pour les fils." [Élisabeth Badinter]

    "L'amour maternel est infiniment complexe et imparfait. Loin d'être un instinct, il faut plutôt un petit miracle pour que cet amour soit tel qu'on nous le décrit." [Élisabeth Badinter]

    Il faut être ignorant des problèmes identitaires pour croire qu'une même génération d'hommes, élevée dans l'ancien modèle, réussirait d'un coup le triple saut périlleux : la remise en question d'une virilité ancestrale, l'acceptation d'une féminité redoutée et l'invention d'une autre masculinité compatible avec elle." [Élisabeth Badinter]

    Bander est le symbole de sa puissance et le pénis est une arme, disent les radicales américaines, dont l'homme se sert pour posséder et rabaisser la femme." [Élisabeth Badinter]

    "Nous avons rappelé qu’une femme n’est pas femme du fait de sa nature biologique, mais d’abord du fait de sa place dans le système symbolique qui organise les sociétés et les lois de la parole et du langage." Markos Zafiropoulos]

    "Penser la différence sexuelle, c’est jeter le doute, et permettre de libérer la phrase de la pensée. Libérer la pensée de la pensée." [Mireille Calle-Gruber]

    "Cette affirmation de supériorité liée à des métaphores viriles, transparaît assez constamment dans les œuvres de la tradition philosophique." [Michèle Le Doeuff]

    "Je dis "vagin" parce que je veux que cessent ces horreurs." [Eve Ensler]

    "Nous n'avons jamais une relation simple, transparente, indéniable au sexe biologique." [Judth Butler]

    "Nous ne pouvons pas ignorer la sédimentation des normes sexuelles. Nous avons besoin de normes pour que le monde fonctionne, mais nous pouvons chercher des normes qui nous conviennent mieux." [Judth Butler]

    Photo : Elina Krima - Pexels

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  • COMPTE-RENDU DE LA DERNIÈRE SÉANCE

    Sujet : Cela a-t-il encore un sens de philosopher de nos jours ?

    Environ 20 personnes étaient présentes pour ce premier café philosophique de cette deuxième saison (et huitième en tout). Cette séance inaugure de nouveaux horaires : les cafés philos, toujours accueillis à la brasserie du centre commercial de la Chaussée, auront dorénavant lieu pour des raisons pratiques le vendredi soir à 18H30 (au lieu du samedi). Claire précise que ces rencontres gardent le même objectif que ceux de la première saison : faire de ces animations des lieux et des moments ouverts aux discussions sur des sujets que les participants choisissent. En aucun cas il ne s’agit de cours de philosophie !

    Il paraissait intéressant pour cette première séance de réfléchir à la place de la philosophie de nos jours et, par là, de l’utilité des cafés philosophiques...

    Pour cette première séance, une fois n’est pas coutume (et gageons que cela se reproduira avec d’autres personnes par la suite), ce n’est pas Claire qui lance et problématise le sujet mais Bruno.

    Quand on parle du sens de l’acte de philosopher, dit-il, il faut bien se demander quelle est la direction et l’objectif que l’on veut demander à cette activité. Et d’abord, qu’est-ce que philosopher ? Le mot « philosophie », activité véritablement née en Grèce, vient de la langue grecque, justement. Son étymologie vient de philo (« l’amour ») et sophia (« sagesse »). Or, Pythagore, l’un des premiers véritables « philosophes », considère que parvenir à la sagesse est impossible pour l’homme : pour lui, seuls les dieux ont cette sagesse et les hommes ne peuvent que tenter de s’en approcher. Finalement, cette vanité de l’acte de philosopher est inscrite dans les gènes de la philosophie. D’ailleurs, la question de l’utilité de la philosophie est aussi vieille que la philosophie elle-même. Ainsi, dans Les Nuées de l’écrivain et homme de théâtre Aristophane, ce dernier se montre corrosif à l’égard de Socrate et des philosophes en particulier : ces derniers sont considérés comme inutiles à la Cité grecque, obnubilés (trop obnubilés ?) par des considérations loin des préoccupations quotidiennes : le philosophe serait dans les nuages, dans la lune, dans "les nuées"… Platon reprend cette critique du philosophe, tout en la combattant. Dans Gorgias, Calliclès considère qu’il est bon qu’un jeune citoyen apprenne la philosophie et celui qui ne le ferait pas serait dans l’erreur. Par contre, un vieil homme qui s’y adonnerait serait ridicule. Plus près de nous, Hegel, dans Leçons sur l’Histoire de la Philosophie, ne cache pas sa vision « crépusculaire » de l’acte de philosopher : on ne philosophe, dit-il, que lorsque tous les besoins matériels sont assouvis, à la fin de la journée. La philosophie reste pour lui un acte de loisir (ce que dit également Platon). C’est également un acte crépusculaire dans le sens où les grands moments historiques sont des périodes de fin d’une époque : « La science et la philosophie moderne parurent dans la vie européenne au XVe et au XVIe siècle quand fut ruinée la vie médiévale… »

    Claire ajoute que justement cette étymologie en dit long sur la philosophie. En effet le grec philein se traduit par « aimer » certes, mais cet amour se distingue du « désir » (eros). La quête qui anime le philosophe n’a donc pas pour moteur un manque qu’il chercherait à combler (manque de recul, de connaissance, etc.) mais est d’abord guidée par un souci contemplatif. La philosophie est contemplative. Comme dit Hegel« La chouette de Minerve ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit » et « la philosophie ne peint que du gris sur du gris ». La philosophie n’a donc jamais eu pour but de changer le monde, elle vient après la bataille. Le philosophe, dès lors, ne peut jamais anticiper mais simplement tirer des leçons et apprendre pour s’approcher, petit à petit, de la vérité ou de la morale. C’est ainsi un mouvement dialectique qui caractérise la pensée philosophique, mouvement qui remet en question (« je ne sais qu’une chose que je ne sais rien » dit Socrate) puis qui construit dans un souci positif. Dès lors, philosopher ce n’est pas simplement contempler mais c’est bien plutôt critiquer, au sens kantien du terme. La critique kantienne est en effet une remise en cause dans un souci de créer un moment positif à sa suite. Il faut donc distinguer la philosophie (l’ensemble des systèmes de pensées créées par les philosophes) et le philosopher (l’acte de réfléchir au sens littéral : de se réfléchir, tel un miroir, de se penser).

    Philosopher est donc avant tout une quête de sens. Et Gilles convient que cette quête fait de la philosophie un moment où l’on prend du recul sur soi, ses choix, sa vie. Dès lors, philosopher doit se pratiquer car l’homme n’est définit que par son rapport à soi. Etre homme c’est en effet être « pensée se pensant », c’est-à-dire être conscience. Tout le monde doit philosopher et tout le monde semble le faire.

    Toutefois, il semblerait qu’il y ait un clivage entre philosophie (considérée comme la « vraie ») et philosophie (« philosophie de vie » pratiquée par tout un chacun). En effet, comme le rappellent plusieurs participants, il apparaît que la philosophie soit rendue hermétique parce que destinée à une élite alors que les penseurs que l’on comprend, et donc qui sont aussi destinés au « petit peuple » que nous sommes, sont taxés de non-philosophes. Nous convenons que ce clivage est affaire d’orgueil. Sans doute que le philosophe doit mériter ses lettres de noblesse, mais beaucoup d’entre nous regrettent que ceux que l’on entend soient par là même - et même en conséquence - exilés du cercle des penseurs contemporains.

    Bruno fait un  aparté en parlant d'un sondage publié par le magazine Marianne au sujet de la notoriété et de l'infleunce des intellectuels sur l'opinion française. Il apparaît que ce sont les personnalités les plus médiatiques qui sont citées (Bernard-Henri Lévy, Elisabeth Badinter ou Jacques Attali). "Sondage un peu vain", commente un participant. En tout cas, ce sondage (certes peu représentatif), est l'occasion de se demander ce qui fait la "légitimité" d'un philosophe. Claire prend l'exemple de l'écrivain Eric-Emmanuel Schmitt, auteur de nombreux ouvrages de vulgarisation en rapport avec la philosophie (L'Evangile selon Pilate par exemple). N'est-ce pas emblématique de voir un tel auteur, agrégé de philosophie, être considéré par certains intellectuels comme un auteur populaire (donc) négligeable ? La philosophie devrait-elle se cantonner à une science réservée aux élites ? 

    Dans cette lignée, reprend Claire, nous concluons sur la "presque mort" de la "philosophie" au sens classique du terme. Si nous autres petites gens, nous ne sommes pas bons à philosopher parce que nous ne lisons ni ne comprenons tout Kant, alors c’est que la philosophie va vite mourir. Finalement ce souci d’être destinée à une élite, car correspondant à la pensée pure, n’est-ce pas aller contre Socrate et Platon (premiers philosophes) ? Socrate commence le philosopher dans la sagesse de son ignorance et Platon condamne le sophisme parce que pure rhétorique. Condamner un homme à être simple essayiste parce qu’il s’adresse à toute la population et ne crée pas un système de pensée avec des nouveaux concepts, des néologismes et des mots compliqués n’est-ce pas ne s’intéresser qu’à la rhétorique ?

    Contre cette mort, plusieurs d’entre nous affirment la construction d’une nouvelle philosophie, qui revient peut-être aux valeurs de Socrate : celle qui consiste à essayer de réfléchir sur soi et le monde, de cultiver son propre jardin comme Voltaire nous le demandait. Pour cela, l’homme semble devoir s’inscrire dans un dialogue, avec lui-même certes, mais aussi avec autrui. Sans tomber dans un pathos qui n’aurait aucun sens ici, quelques participants concluent au sens du philosopher aujourd’hui : il se veut échange et partage d’une pensée qui se construit au fur et à mesure du dialogue et qui refuse le soliloque des publicitaires ou même des politiques. Philosopher c’est se confronter à l’altérité avant tout, ne pas en rester là ! Doit-on rappeler que le premier café philosophique est né en 1992 à Paris (Café philo des Phares à Paris, 12e) et qu’aujourd’hui on en compte une centaine dans toute la France ? Finalement, ajoute Daniel, l’objectif de tout philosophe ne serait-il pas de s’exprimer, de communiquer ? Bruno va dans ce sens et conclue les débats par une citation de Jean Toussaint Dessanti (dans un texte de présentation d’un livre de conversation de François Chatelet (1925-1985), Une Histoire de la Raison) : « Qu’est-ce que la philosophie en effet, sinon cet entêtement dans la dépense du penser qui rassemble, exprime et forme en partage, donnant ainsi toujours et sans répit "de quoi penser" à qui veut entendre ? »

    A 19h45, ce huitième café philosophique se termine sur le choix des sujets des futures séances. Il est décidé que le prochain thème mis sur le tapis sera celui de l’engagement. Rendez-vous le vendredi 26 novembre à 18h30, à la brasserie du centre commercial de La Chaussée.

     

    A noter que ce billet est le 100e de ce blog !

     

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