Café philo décembre 100e
Compte-rendu du débat : "Un bon artiste est-il un artiste mort?"
Le vendredi 26 avril 2019, le café philosophique de Montargis se trouvait à la médiathèque de Montargis pour une séance spéciale dans ce lieu pour un débat portant sur cette question : "Un bon artiste est-il un artiste mort ?" C’était la deuxième fois que le café philo se trouvait dans ce lieu pour cette séance décentralisée organisée conjointement avec une équipe de l’AME.
Après une courte présentation de la cinéaste oubliée Alice Guy et un quiz sur quelques artistes devenus célèbres ou reconnus après leur décès, le débat s’installe et porte principalement de la question de savoir ce qu’est un bon artiste. "Qu’est-ce que l’artiste ? C’est un homme qui voit mieux que les autres, car il regarde la réalité nue et sans voiles" disait Henri Bergson.
Un participant intervient pour resituer le titre du débat. "Un bon artiste est un artiste mort" viendrait d’une phrase du marchand d’art Durand-Ruel qui, très sollicité par des artistes, a déclaré un jour : "Je ne veux voir entrer dans mon bureau que des artistes morts."
Derrière cette citation, y avait-il l’envie du galeriste de ne prendre que des artistes morts donc reconnus ? Ayant fait le choix des impressionnistes, ce marchand d’art parvenait à vendre et attirait donc des artistes vivants. Faire le choix d’artistes disparus, c’était peut-être aussi, dit un autre intervenant, une façon d’éviter de négocier la part de l’artiste.
L’artiste mort assure également que son œuvre est terminée, avec un catalogue défini et la rareté assurée fait aussi sa valeur sur le marché de l’art. Avec l’art contemporain, le marché devient plus fluctuant et c’est l’oeuvre en devenir qui a de la valeur.