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  • Raisonner le con

    71Q1LfqGaSL.jpgEssayer de raisonner le con, de le changer, vous êtes perdu ! Car si vous estimez de votre devoir de l’amender, c’est que, vous aussi, vous prétendez savoir comment il devrait penser, se comporter… en l’occurrence, comme vous. Et vous voilà con. En plus d’être naïf, car vous vous croyez de taille à relever le défi. Pire encore, plus vous essaierez de réformer un con, plus vous le renforcerez : il sera trop content de se considérer comme une victime qui dérange, et qui a donc raison.

    Jean-François Marmion, Psychologie de la connerie (2018)

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  • Spinoza : "Le consentement sous la conduite de la raison"

    On pense que l’esclave est celui qui agit par commandement et l’homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n’est pas absolument vrai, car en réalité être captif de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c’est le pire esclavage, et la liberté n’est qu’à celui qui de son entier consentement vit sous la seule conduite de la Raison. Quant à l’action par commandement, c’est-à-dire à l’obéissance, elle ôte bien en quelque manière la liberté, elle ne fait cependant pas sur-le-champ un esclave, c’est la raison déterminante de l’action qui le fait. Si la fin de l’action n’est pas l’utilité de l’agent lui-même, mais de celui qui la commande, alors l’agent est un esclave, inutile à lui-même ; au contraire, dans un Etat et sous un commandement pour lesquels la loi suprême est le salut de tout le peuple, non de celui qui commande, celui qui obéit en tout au souverain ne doit pas être dit un esclave inutile à lui-même, mais un sujet. Ainsi cet Etat est le plus libre, dont les lois sont fondées en droite Raison, car dans cet Etat chacun, dès qu’il le veut, peut être libre, c’est-à-dire vivre de son entier consentement sous la conduite de la Raison.

    Baruch Spinoza, Traité théologico-politique (1670)

    Photo : Pexels -  Michael Obstoj

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