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=>Saison. 15 - Page 2

  • La valise philosophique du mois : Café philo du 28 mars 2025

    Retrouvez notre traditionnelle "Valise philosophique" du mois. Elle est consacrée à la séance du vendredi 28 mars 2025 qui aura pour sujet : "Peut-on vivre au présent ?" Cette séance aura lieu à la Médiathèque de Montargis.

    Comme pour chaque séance, nous vous avons préparé (colonne de gauche) des documents, textes, extraits de films ou de musiques servant à illustrer et enrichir les débats mensuels.

    Restez attentifs : régulièrement de nouveaux documents viendront alimenter cette rubrique d'ici la séance.

    Photo : Pexels - Caffeine

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  • S. Augustin : "Qu'est-ce que le temps ?"

    Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais : mais que je veuille l'expliquer à la demande, je ne le sais pas ! Et pourtant - je le dis en toute confiance - je sais que si rien ne se passait il n'y aurait pas de temps passé, et si rien n'advenait, il n'y aurait pas d'avenir, et si rien n'existait, il n'y aurait pas de temps présent. Mais ces deux temps, passé et avenir, quel est leur mode d'être alors que le passé n'est plus et que l'avenir n'est pas encore ? Quant au présent, s'il était toujours présent sans passer au passé, il ne serait plus le temps mais l'éternité.

    Si donc le présent, pour être du temps, ne devient tel qu'en passant au passé, quel mode d'être lui reconnaître, puisque sa raison d'être est de cesser d'être, si bien que nous pouvons dire que le temps a l'être seulement parce qu'il tend au néant...

    Enfin, si l'avenir et le passé sont, je veux savoir où ils sont. Si je ne le puis, je sais du moins que, où qu'ils soient, ils n'y sont pas en tant que choses futures ou passées, mais sont choses présentes. Car s'ils y sont, futur il n'y est pas encore, passé il n'y est plus. Où donc qu'ils soient, quels qu'ils soient, ils n'y sont que présents.

    Quand nous racontons véridiquement le passé, ce qui sort de la mémoire, ce n'est pas la réalité même, la réalité passée, mais des mots, conçus d'après ces images qu'elle a fixées comme des traces dans notre esprit en passant par les sens.

    S.Augustin, Confessions (IVe s.)

    Photo : Pexels - Olya Prutskova

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  • Proust : "Le temps retrouvé"

    images.jpgAussi je pensais à l’illusion dont nous sommes dupes quand, entendant parler d’un célèbre vieillard, nous nous fions d’avance à sa bonté, à sa justice, à sa douceur d’âme ; car je sentais qu’ils avaient été, quarante ans plus tôt, de terribles jeunes gens dont il n’y avait aucune raison pour supposer qu’ils n’avaient pas gardé la vanité, la duplicité, la morgue et les ruses.

    Et pourtant, en complet contraste avec ceux-ci, j’eus la surprise de causer avec des hommes et des femmes, jadis insupportables, et qui avaient perdu à peu près tous leurs défauts, soit que la vie, en décevant ou comblant leurs désirs, leur eût enlevé de leur présomption ou de leur amertume. Un riche mariage qui ne nous rend plus nécessaire la lutte ou l’ostentation, l’influence même de la femme, la connaissance lentement acquise de valeurs autres que celles auxquelles croit exclusivement une jeunesse frivole, leur avait permis de détendre leur caractère et de montrer leurs qualités. Ceux-là en vieillissant semblaient avoir une personnalité différente.

    Marcel Proust, Le Temps retrouvé (1927)

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  • Prochaine séance : "Peut-on vivre au présent ?"

    La prochaine séance du Café Philosophique de Montargis aura lieu à la Médiathèque de Montargis le vendredi 28 mars à 19H.

    Le sujet de la séance, voté le 28 février dernier, aura pour thème : "Faut-il vivre au présent ?"

    A bientôt !

    Photo de l'affiche : Pexels - Ozan Çulha - Montage BC

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  • Merci aux participants de la séance du dimanche 9 mars au Hangar de Châlette

    Le Café philosophique de Montargis se réunissait le dimanche 9 mars 15H au Hangar de Châlette pour une séance exceptionnelle autour de la Journée internationale des droits des femmes. Le débat portait autour de cette question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"

    Prochaine séance le vendredi 28 mars à la Médiathèque de Montargis à 19H. Le thème du débat portera autour de cette question : "Peut-on vivre au présent?"

    A bientôt !

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  • Séance exceptionnelle "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"

    Le Café philosophique de Montargis proposera une séance exceptionnelle au Hangar de Châlette/Loing le dimanche 9 mars à 15 heures. Ce sera une séance exceptionnelle à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Le sujet du débat aura pour question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"

    En quoi et pourquoi les regards portés sur les femmes peuvent-ils être méprisants, critiques, voire violents ? Les choses ont-elles changé depuis la Révolution #Metoo ? Que reste-t-il encore à faire ? Qu’est-ce que la philosophie peut-elle dire sur le regard ? Le "female gaze" pourra être débattu, tout comme l’apport des intellectuel⸱le⸱s sur le droit des femmes et sur l’évolution du regard que les hommes portent sur les femmes depuis 2017.

    La participation sera libre et gratuite.  

    Photo : Pexels - Amar Preciado

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  • Iris Brey : Le female gaze

    Le-Regard-feminin.jpgIl existe un regard féminin, ou female gaze, un regard qui nous fait ressentir l’expérience d’un corps féminin à l’écran. Ce n’est pas un regard créé par des artistes femmes, c’est un regard qui adopte le point de vue d’un personnage féminin pour épouser son expérience. Pour le faire émerger, les cinéastes ont dû tordre le corps de la caméra, inventer et réinventer une forme filmique afin de s’approcher au plus près de l’expérience des femmes. D’Alice Guy, qui utilise pour la première fois le gros plan au cinéma à des fins dramatiques dans Madame a des envies en 1906, à Phoebe Waller-Bridge, qui utilise le regard caméra pour créer non plus une distanciation mais un lien entre l’héroïne et les spectateur.trice.s (Fleabag, 2016), le regard féminin est là, sous nos yeux.

    Pourtant, même si de nombreuses œuvres privilégient cette perspective depuis les débuts du cinéma, le regard féminin semble avoir été relégué à une culture souterraine, invisible. Dès lors, il s’est doté d’une autre puissance, d’une autre aura, celle des œuvres secrètes qui existent dans un murmure, dans les soupirs de celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans le cinéma dominant. Un régime d’images qui appellent à désirer autrement, à explorer nos corps, à laisser nos expériences nous bouleverser. Des images qu’il faut aujourd’hui nommer et définir.

    Iris Brey, Le regard féminin : Une révolution à l'écran (2020)

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  • "Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles"

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  • Gosling : L'art du féminisme

    En manifestant contre miss Monde, la libération des femmes a frappé un grand coup.... face à la manière dont sont perçues lesfemmes d'un point de vue purement physique et la place qu'on leur alloue au sein de la société. Mais avant tout ce fut un coup porté à la passivité, pas uniquement la passivité contrainte les filles sur scène, mais celle que nous ressentions toutes en nous même.

    Lucinda Gosling, L'art du féminisme (2019)

    Photo : Pexels - Karla Fajardo

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  • Harmange : "Moi les hommes, je les déteste"

    Si la misandrie est la caractéristique de qui déteste les hommes, et la misogynie celle de qui déteste les femmes, il faut bien admettre qu'en réalité, ces deux concepts ne sont pas égaux, que ce soit en termes de dangerosité pour leurs cibles ou de moyens utilisés pour s'exprimer. On rappelle que les misogynes usent d'armes allant du harcèlement en ligne jusqu'à l'attentat, comme celui de l'Ecole Polytechnique de Montréal en 1989, dont il n'y a à ce jour pas d'équivalent misandre. On ne peut pas comparer misandrie et misogynie, tout simplement parce que la première n'existe qu'en réaction à la seconde.

    Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste (2022)

    Photo : Pexels -  Pittrom

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  • Camille Froidevaux-Metterie : Un corps à soi

    Il y a d'abord la neutralité blanche de la toile sur laquelle toutes les formes sont possibles. Le moment de la sexuation ne serait pas celui d'une assignation mais celui d'une autodétermination : chaque personne devrait pouvoir choisir librement les caractéristiques sexuées et genrées par lesquelles elle se présente aux autres et au monde. Non pas que cette liberté soit imposée, en un retournement ironique de la normativité dominante, mais dans la mesure où chacun.e disposerait du temps nécessaire à une entrée sereine dans son genre et où les phases d'exploration des possibilités genrées seraient acceptées et même encouragées.

    Il y a ensuite les couleurs froides de l'indifférence à la question des dimensions incarnées de l'existence. Dans tous les aspects de la vie sociale, les caractéristiques physiques et sexuées seraient aussi anodines les unes que les autres. Chercher un emploi, faire du sport, fonder une famille, quel que soit le domaine concerné, les individus auraient droit à l'indifférence corporelle. L'apparence ne serait pas plus importante que la météo du jour. Les traces laissées par le temps sur les visages, pas plus déterminantes que la couleur des vêtements. La masse du corps ou la couleur de la peau, pas plus cruciales que la forme du sourire ou la longueur des cheveux.

    Il y a enfin les couleurs chaudes de l'indétermination et du changement, qui nous indiquent que tous les corps sont éminemment fluides et changeants. Les expressions genrées de soi pourraient varier en fonction de l'humeur et des projets. Les manifestations esthétiques de la représentation de soi seraient conçues dans leur indépassable variété et débarrassées du poids des prescriptions patriarcalo-libérales. Nous serions tou.te.s laissé.e.s libres d'exprimer notre singularité sexuée, et valorisé.e.s dans la diversité des expériences de soi.

    L'objectif visé me semble pouvoir être ramassé dans la formule de l'autonomie corporelle.

    Camille Froidevaux-Metterie, Un corps à soi (2021)

    Photo - Pexels - Céline

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  • Séance exceptionnelle au Hangar de Châlette, le dimanche 9 mars 2025

    Le Café philosophique fixe son prochain rendez-vous le dimanche 9 mars à 15 heures au Hangar de Châlette (ATTENTION, LIEU, JOUR ET HORAIRE INHABITUEL !).

    Il s'agira d'une séance exceptionnelle à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Le débat portera sur cette question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"

    Affiche BC pour le Café philosophique de Montargis - Photo : Pexels - Amar Preciado

     

     

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  • "Les nuits d'une demoiselle"

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  • Merci aux participants de la séance du vendredi 28 février

    Merci aux participants de la séance de ce vendredi 28 février à la Médiathèque de Montargis. Le sujet portait sur cette question : "Peut-on être maître de ses désirs ?"

    Le Café philosophique de Montargis proposera une séance exceptionnelle au Hangar de Châlette/Loing le dimanche 9 mars à 15 heures. Ce sera une séance exceptionnelle à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Le sujet du débat aura pour question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"

    La séance du vendredi 28 mars portera sur le sujet choisi par les participants du 28 février (à une voix d'écart, au second tour !) : "Peut-on vivre au présent ?"

    A bientôt !

    Photo : AME Montargis - Médiathèque de Montargis

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  • Peut-on être maître de ses désirs ?

    Le Café philosophique de Montargis donne rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 28 février 2025 à 19 heures pour sa nouvelle séance qui aura pour thème cette question : "Peut-on être maître de ses désirs ?"

    Nous vivons dans une société appelant à la consommation, à la jouissance et à l’écoute à tout prix de nos désirs. Mais que signifie désirer ? Il semble que lorsque nous désirons, nous ne l’avons pas volontairement choisi. Le désir s’impose à nous comme quelque chose qui nous dépasse. La philosophie parle souvent d’être "esclave de nos passions". En cela, le désir s’opposerait à la raison.

    Maîtriser ou non ses désirs impliquerait que le désir est un obstacle à une vie heureuse, voire qu’il est à rejeter (Schopenhauer). Descartes parle même de "changer nos désirs plutôt que l’ordre du monde". Que fait-il en penser ? Nos désirs peuvent-ils justement être modifiés ? Puis-je avoir un contrôle sur eux ? Le faut-il ? Quel danger y a-t-il à contrôler nos désirs et à nous auto-censurer ? Au contraire, que puis-je en tirer ?

    Ce seront autant de points et de questions qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 28 février à 19 heures.

    La participation sera libre et gratuite.  

    À noter également que le Café philosophique de Montargis proposera une séance exceptionnelle au Hangar de Châlette/Loing le dimanche 9 mars à 15 heures. Ce sera une séance exceptionnelle à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Le sujet du débat aura pour question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"

    Photo : Pexels – Mochammad Algi Conception

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  • Rousseau : Désir et imagination

    Tant qu’on désire on peut se passer d’être heureux ; on s’attend à le devenir : si le bonheur ne vient point, l’espoir se prolonge, et le charme de l’illusion dure autant que la passion qui le cause. Ainsi cet état se suffit à lui-même, et l’inquiétude qu’il donne est une espèce de jouissance qui supplée à la réalité, qui vaut mieux peut-être. Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède. On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère, et l’on est heureux qu’avant d’être heureux. En effet, l’homme avide et borné, fait pour tout vouloir et peu obtenir, a reçu du ciel une force consolante qui rapproche de lui tout ce qu’il désire, qui le soumet à son imagination, qui le lui rend présent et sensible, qui le lui livre en quelque sorte, et pour lui rendre cette imaginaire propriété plus douce, le modifie au gré de sa passion. Mais tout ce prestige disparaît devant l’objet même ; rien n’embellit plus cet objet aux yeux du possesseur ; on ne se figure point ce qu’on voit ; l’imagination ne pare plus rien de ce qu’on possède, l’illusion cesse où commence la jouissance. Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d’être habité et tel est le néant des choses humaines, qu’hors l’Être existant par lui-même, il n’y a rien de beau que ce qui n’est pas.

    Jean-Jacques Rousseau, La Nouvelle Héloïse (1761)

    Photo : Pexels - Cavalier du loup YURTSEVEN

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  • "Les Amants d'un Jour"

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  • Ils ont dit, au sujet du désir

    "Dieu collabore avec tout homme animé d'un désir ardent." [Eschyle]

    "Pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible" [Platon]

    "Jamais nous ne posséderons en suffisance l'objet de notre désir" [Platon]

    "Ceux qui désirent le moins de choses sont les plus près des dieux." [Aristote]

    "Le désir est l’appétit de l’agréable." [Aristote]

    "Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir." [Épictète]

    "Quel que soit le bonheur qu'il y a dans le monde, il provient du désir de bonheur pour les autres. Quelle que soit la souffrance qu'il y a dans le monde, elle provient du désir de bonheur pour soi-même." [Sénèque]

    "Il faut changer ses désirs plutôt que l'ordre du monde" [René Descartes"

    "Le désir qui naît de la joie est plus fort que le désir qui naît de la tristesse." [Baruch Spinoza]

    "Nous ne désirons aucune chose parce que nous la trouvons bonne mais, au contraire, nous jugeons qu’une chose est bonne parce que nous la désirons." [Baruch Spinoza]

    "Les hommes sont conduits plutôt par le désir aveugle que par la raison." [Baruch Spinoza]

    "Entre l'appétit et le désir il n'existe aucune différence"  [Baruch Spinoza]

    "Et le désir s'accroît quand l'effet se recule." [Pierre Corneille]

    "Nous ne désirerions guère de choses avec ardeur, si nous connaissions parfaitement ce que nous désirons." [François de La Rochefoucauld]

    "On dit que le désir naît de la volonté, c'est le contraire, c'est du désir que naît la volonté. Le désir est fils de l'organisation." [Denis Diderot]

    "Ceux qui répriment leur désir, sont ceux dont le désir est faible assez pour être réprimé." [William Blake]

    "Ce n'est pas dans la jouissance que consiste le bonheur, c'est dans le désir, c'est à briser les freins qu'oppose à ce désir." [Marquis de Sade]

    "Le désir sexuel — spécialement quand, se fixant sur une femme déterminée, il se concentre en amour — est la quintessence de toute la duperie de ce noble monde." [Arthur Schopenhauer]

    "On en vient à aimer son désir et non plus l'objet de son désir." [Friedrich Nietzsche]

    "Le désir est signe de guérison ou d'amélioration." [Friedrich Nietzsche]

    "Il y a deux manières d'être malheureux : ou désirer ce que l'on a pas, ou posséder ce que l'on désirait." [Pierre Louÿs]

    "Nous n'arrivons pas à changer les choses suivant notre désir, mais peu à peu notre désir change.” [Marcel Proust]

    "Le désir est, à ce que je crois, un très petit personnage…" [Alain] 

    "Le rêve est la satisfaction d’un désir." [Sigmund Freud]

    "Un jour vient où vous manque une seule chose et ce n'est pas l'objet de votre désir, c'est le désir." [Marcel Jouhandeau]

    "L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin." [Gaston Bachelard]

    "La séduction est de l'ordre du rituel, le sexe et le désir de l'ordre du naturel." [Jean Baudrillard]

    "Le désir est une conduite d'envoûtement." [Jean-Paul Sartre]

    "Le désir est désir de l’Autre." [Jacques Lacan]

    "Le désir est inextinguible." [Jacques Lacan]

    "Le désir possède une persistance indestructible." [Jacques Lacan]

    "Tout se réduit en somme au désir et à l’absence de désir. Le reste est nuance." [Emil Michel Cioran]

    "L'intérêt peut être trompé, méconnu ou trahi, mais pas le désir." [Gilles Deleuze] 

    "Les spectateurs ne trouvent pas ce qu'ils désirent, ils désirent ce qu'ils trouvent." [Guy Debord]

    "Le désir n'a jamais fait la preuve de l'existence de l'objet du désir." [Françoise Giroud]

    "L'érotisme n'est pas seulement désir du corps, mais, dans une égale mesure, désir d'honneur. Un partenaire que nous avons eu, qui tient à nous et qui nous aime, devient notre miroir, il est la mesure de notre importance et de notre mérite." [Milan Kundera]

    Photo : Pexels - Ivan-Samkov

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  • Schopenhauer : "Tout désir naît d’un manque"

    Tout désir naît d’un manque, d’un état qui ne nous satisfait pas ; donc il est souffrance, tant qu’il n’est pas satisfait. Or, nulle satisfaction n’est de durée ; elle n’est que le point de départ d’un désir nouveau. Nous voyons le désir partout arrêté, partout en lutte, donc toujours à l’état de souffrance ; pas de terme dernier à l’effort ; donc pas de mesure, pas de terme à la souffrance […] Mais que la volonté vienne à manquer d’objet, qu’une prompte satisfaction vienne à lui enlever tout motif de désirer, et les voilà tombés dans un vide épouvantable, dans l’ennui ; leur nature, leur existence, leur pèse d’un poids intolérable. La vie donc oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui ; ce sont là les deux éléments dont elle est faite, en somme.

    Arthur Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (1818)

    Photo : Pexels - Alax Matias

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  • Platon : Le désir est un manque

    SOCRATE : Tout ce que je veux savoir, c’est si Eros éprouve ou non le désir de ce dont il est amour.
      AGATHON : Assurément, il en éprouve le désir.
      – Est-ce le fait de posséder ce qu’il désire et ce qu’il aime qui fait qu’il le désire et qu’il l’aime, ou le fait de ne pas le posséder ?
      – Le fait de ne pas le posséder, cela du moins est vraisemblable.
      – Examine donc si au lieu d’une vraisemblance il ne s’agit pas d’une nécessité : il y a désir de ce qui manque, et il n’y a pas désir de ce qui ne manque pas ? Il me semble à moi, Agathon, que cela est une nécessité qui crève les yeux ; que t’en semble-t-il ?
      – C’est bien ce qu’il me semble.
      – Tu dis vrai. Est-ce qu’un homme qui est grand souhaiterait être grand, est-ce qu’un homme qui est fort souhaiterait être fort ?
      – C’est impossible, suivant ce que nous venons d’admettre.
      – Cet homme ne saurait manquer de ces qualités, puisqu’il les possède.
      – Tu dis vrai.
      – Supposons en effet qu’un homme qui est fort souhaite être fort, qu’un homme qui est rapide souhaite être rapide, qu’un homme qui est en bonne santé souhaite être en bonne santé, car quelqu’un estimerait peut-être que, en ce qui concerne ces qualités et toutes celles qui ressortissent au même genre, les hommes qui sont tels et qui possèdent ces qualités, désirent encore les qualités qu’ils possèdent. C’est pour éviter de tomber dans cette erreur que je m’exprime comme je le fais. Si tu considères, Agathon, le cas de ces gens-là, il est forcé qu’ils possèdent présentement les qualités qu’ils possèdent, qu’ils le souhaitent ou non. En tout cas, on ne saurait désirer ce que précisément on possède. Mais supposons que quelqu’un nous dise : « Moi, qui suis en bonne santé, je n’en souhaite pas moins être en bonne santé, moi, qui suis riche, je n’en souhaite pas moins être riche ; cela même que je possède, je ne désire pas moins le posséder. » Nous lui ferions cette réponse : « Toi, bonhomme, qui es doté de richesse, de santé et de force, c’est pour l’avenir que tu souhaites en être doté, puisque, présentement en tout cas, bon gré mal gré, tu possèdes tout cela. Ainsi, lorsque tu dis éprouver le désir de ce que tu possèdes à présent, demande-toi si ces mots ne veulent pas tout simplement dire ceci : « Ce que j’ai à présent, je souhaite aussi l’avoir dans l’avenir. » » Il en conviendrait, n’est-ce pas ? […] Dans ces conditions, aimer ce dont on n’est pas encore pourvu et qu’on ne possède pas, n’est-ce pas souhaiter que, dans l’avenir, ces choses-là nous soient conservées et nous restent présentes ?
      – Assurément.
      – Aussi l’homme qui est dans ce cas, et quiconque éprouve le désir de quelque chose, désire ce dont il ne dispose pas et ce qui n’est pas présent ; et ce qu’il n’a pas, ce qu’il n’est pas lui-même, ce dont il manque, tel est le genre de choses vers quoi vont son désir et son amour.

    Platon, Le Banquet (Ve s. av. JC)

    Photo : Pexels - Thirdman

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