Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

marin

  • Marin : Chaque chose à sa place

    M0B09G9DVH5F-large.jpgPerec souligne la violence des taxinomies, des ordres fixes, des assignations de places." Derrière toute utopie, rappelle-t-il, il y a toujours un grand dessein taxinomique : une place pour chaque chose et chaque chose à sa place" .Classer, déclasser, déplacer, interdire de nouvelles places, et avec elles, des dynamiques, des échanges, des rencontres...

    L'idée que "chaque chose a sa place" devient angoissante. Penser des mises en place, c'est assigner à chacun une place fixe, l'enfermer dans cette case, épinglé au mur avec son étiquette, comme dans un vieux musée d'histoire naturelle.

    Claire Marin, Être à sa place (2022)

    Lien permanent Catégories : =>Saison. 13, Documents, Textes et livres, [97] "Suis-je à ma place?" Imprimer 0 commentaire Pin it!
  • Marin : Être à sa place

    L'injonction " reste à ta place" s'adresse souvent à ceux qui menacent de bouleverser l'ordre établi, les hiérarchies installées, les pouvoirs dominants. Celui à qui l'on intime de rester à sa place est celui que l'on veut encore dans un espace mineur, secondaire, inférieur. Dans la hiérarchie du couple, de la famille, du travail, la parole de la femme, de l'enfant, du domestique, de l'ouvrier, peut ainsi être muselée. Rester à sa place, c'est rester silencieux, ne pas parler de ce que l'on n'est pas censé comprendre, ce qui ne nous " regarde" pas. Celui à qui on ordonne de rester à sa place est précisément celui qui a déjà commencé à regarder ailleurs.

    Claire Marin, Être à sa place (2023)

    Photo : Pexels - Cawa

    Lien permanent Catégories : =>Saison. 13, Documents, Textes et livres, [97] "Suis-je à ma place?" Imprimer 0 commentaire Pin it!