Café philo janvier 2025
- Page 2
-
-
Gosling : L'art du féminisme
En manifestant contre miss Monde, la libération des femmes a frappé un grand coup.... face à la manière dont sont perçues lesfemmes d'un point de vue purement physique et la place qu'on leur alloue au sein de la société. Mais avant tout ce fut un coup porté à la passivité, pas uniquement la passivité contrainte les filles sur scène, mais celle que nous ressentions toutes en nous même.
Lucinda Gosling, L'art du féminisme (2019)
Photo : Pexels - Karla Fajardo
-
"Woman"
-
Harmange : "Moi les hommes, je les déteste"
Si la misandrie est la caractéristique de qui déteste les hommes, et la misogynie celle de qui déteste les femmes, il faut bien admettre qu'en réalité, ces deux concepts ne sont pas égaux, que ce soit en termes de dangerosité pour leurs cibles ou de moyens utilisés pour s'exprimer. On rappelle que les misogynes usent d'armes allant du harcèlement en ligne jusqu'à l'attentat, comme celui de l'Ecole Polytechnique de Montréal en 1989, dont il n'y a à ce jour pas d'équivalent misandre. On ne peut pas comparer misandrie et misogynie, tout simplement parce que la première n'existe qu'en réaction à la seconde.
Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste (2022)
Photo : Pexels - Pittrom
-
"Naughty Girl"
-
Le female gaze
-
Camille Froidevaux-Metterie : Un corps à soi
Il y a d'abord la neutralité blanche de la toile sur laquelle toutes les formes sont possibles. Le moment de la sexuation ne serait pas celui d'une assignation mais celui d'une autodétermination : chaque personne devrait pouvoir choisir librement les caractéristiques sexuées et genrées par lesquelles elle se présente aux autres et au monde. Non pas que cette liberté soit imposée, en un retournement ironique de la normativité dominante, mais dans la mesure où chacun.e disposerait du temps nécessaire à une entrée sereine dans son genre et où les phases d'exploration des possibilités genrées seraient acceptées et même encouragées.
Il y a ensuite les couleurs froides de l'indifférence à la question des dimensions incarnées de l'existence. Dans tous les aspects de la vie sociale, les caractéristiques physiques et sexuées seraient aussi anodines les unes que les autres. Chercher un emploi, faire du sport, fonder une famille, quel que soit le domaine concerné, les individus auraient droit à l'indifférence corporelle. L'apparence ne serait pas plus importante que la météo du jour. Les traces laissées par le temps sur les visages, pas plus déterminantes que la couleur des vêtements. La masse du corps ou la couleur de la peau, pas plus cruciales que la forme du sourire ou la longueur des cheveux.
Il y a enfin les couleurs chaudes de l'indétermination et du changement, qui nous indiquent que tous les corps sont éminemment fluides et changeants. Les expressions genrées de soi pourraient varier en fonction de l'humeur et des projets. Les manifestations esthétiques de la représentation de soi seraient conçues dans leur indépassable variété et débarrassées du poids des prescriptions patriarcalo-libérales. Nous serions tou.te.s laissé.e.s libres d'exprimer notre singularité sexuée, et valorisé.e.s dans la diversité des expériences de soi.
L'objectif visé me semble pouvoir être ramassé dans la formule de l'autonomie corporelle.
Camille Froidevaux-Metterie, Un corps à soi (2021)
Photo - Pexels - Céline
-
"Juste une femme"
-
Séance exceptionnelle au Hangar de Châlette, le dimanche 9 mars 2025
Le Café philosophique fixe son prochain rendez-vous le dimanche 9 mars à 15 heures au Hangar de Châlette (ATTENTION, LIEU, JOUR ET HORAIRE INHABITUEL !).
Il s'agira d'une séance exceptionnelle à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Le débat portera sur cette question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"
Affiche BC pour le Café philosophique de Montargis - Photo : Pexels - Amar Preciado
-
"Les nuits d'une demoiselle"
-
Merci aux participants de la séance du vendredi 28 février
Merci aux participants de la séance de ce vendredi 28 février à la Médiathèque de Montargis. Le sujet portait sur cette question : "Peut-on être maître de ses désirs ?"
Le Café philosophique de Montargis proposera une séance exceptionnelle au Hangar de Châlette/Loing le dimanche 9 mars à 15 heures. Ce sera une séance exceptionnelle à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Le sujet du débat aura pour question : "La liberté des unes s'arrête-t-elle là où commence le regard des autres ?"
La séance du vendredi 28 mars portera sur le sujet choisi par les participants du 28 février (à une voix d'écart, au second tour !) : "Peut-on vivre au présent ?"
A bientôt !
Photo : AME Montargis - Médiathèque de Montargis
-
"Woman"