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  • Merci aux participants de la séance du 29 novembre

    Entre 20 et 30 personnes participaient à la séance du vendredi 29 novembre 2024 à la Médiathèque de Montargis. Merci à l'équipe de la Médiathèque pour son accueil et pour l'organisation.

    La séance portait sur cette question : "Le corps est-il notre ami ou notre ennemi ?"

    Merci aux participants et participantes.

    Il n'y aura pas de séance en décembre.

    La prochaine séance aura lieu à la Médiathèque de Montargis, le vendredi 31 janvier 2025 à 19 heures pour une nouvelle saison. Le sujet choisi par les participants sera celui-ci : "Faut-il toujours suivre sa conscience ?"

    A bientôt.

    Photo - Pexels - Lisa Fotios

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  • Delacourt : "La liste de mes envies" 

    CVT_cvt_La-liste-de-mes-envies_1724.pngEtre riche, c’est voir tout ce qui est laid puisqu’on a l’arrogance de penser qu’on peut changer les choses. Qu’il suffit de payer pour ça. Mais je ne suis pas riche. Je possède juste un chèque de dix-huit millions cinq cent quarante-sept mille trois cent un euros et vingt-huit centimes, plié en huit, caché au fond d’une chaussure. Je possède juste la tentation. Une autre vie possible. Une nouvelle maison. Une nouvelle télévision. Plein de choses nouvelles. Mais rien de différent.

    Grégoire Delacourt, La liste de mes envies (2012)

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  • Christophe Maé : "Il est où le bonheur"

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  • Aristote : Bonheur et biens matériels

    Cependant il apparaît nettement qu’on doit faire aussi entrer en ligne de compte les biens extérieurs, ainsi que nous l’avons dit, car il est impossible, ou du moins malaisé, d’accomplir les bonnes actions quand on est dépourvu de ressources pour y faire face. En effet, dans un grand nombre de nos actions, nous faisons intervenir à titre d’instruments les amis ou la richesse, ou l’influence politique ; et, d’autre part, l’absence de certains avantages gâte la félicité : c’est le cas, par exemple, pour la noblesse de race, une heureuse progéniture, la beauté physique. On n’est pas, en effet, complètement heureux si on a un aspect disgracieux, si on est d’une basse extraction ou si on vit seul et sans enfants ; et, pis encore sans doute, si on a des enfants ou des amis perdus de vices, ou si enfin, alors qu’ils étaient vertueux, la mort nous les a enlevés. Ainsi donc que nous l’avons dit, il semble que le bonheur ait besoin, comme condition supplémentaire, d’une prospérité de ce genre ; de là vient que certains mettent au même rang que le bonheur, la fortune favorable, alors que d’autres l’identifient à la vertu".

    Aristote, Ethique à Nicomaque (IVe s. av. JC)

    Photo - Kaboompics

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  • Hobbes : "Ce que l'on désire"

    71s1c+g94vL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpgUn succès constant dans l’obtention de ces choses que, de temps en temps, l’on désire, autrement dit une constante prospérité, est appelé félicité. J’entends la félicité en cette vie. Car il n’y a rien qui ressemble à la béatitude perpétuelle de l’esprit, tant que nous vivons ici, parce que la vie n’est elle-même que le mouvement et ne peut être ni sans désir, ni sans crainte.

    Thomas Hobbes, Léviathan (1651)

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  • Kant : Être heureux, une énigme

    Le concept du bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept du bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c'est-à-dire qu'ils doivent être empruntés à l'expérience, et que cependant pour l'idée du bonheur, un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future, est nécessaire. Or il est impossible qu'un être fini, si perspicace et en même temps si puissant qu'on le suppose, se fasse un concept déterminé de ce qu'il veut ici véritablement. Veut-il la richesse ? Que de soucis, que d'envie, que de pièges ne peut-il pas par là attirer sur sa tête ! Veut-il beaucoup de connaissance et de lumières ? Peut-être cela ne fera-t-il que lui donner un regard plus pénétrant pour lui représenter d'une manière d'autant plus terrible les maux qui jusqu'à présent se dérobent encore à sa vue et qui sont pourtant inévitables, ou bien que charger de plus de besoins encore ses désirs qu'il a déjà bien assez de peine à satisfaire. Veut-il une longue vie ? Qui lui répond que ce ne serait pas une longue souffrance ? Veut-il du moins la santé ? Que de fois l'indisposition du corps a détourné d'excès où aurait fait tomber une santé parfaite, etc. ! Bref, il est incapable de déterminer avec une entière certitude d'après quelque principe ce qui le rendrait véritablement heureux : pour cela il lui faudrait l'omniscience... Il suit de là que les impératifs de la prudence, à parler exactement, ne peuvent commander en rien, c'est-à-dire représenter des actions d'une manière objective comme pratiquement nécessaires, qu'il faut les tenir plutôt pour des conseils que pour des commandements de la raison; le problème qui consiste à déterminer d'une façon sûre et générale quelle action peut favoriser le bonheur d'un être raisonnable est un problème tout à fait insoluble; il n'y a donc pas à cet égard d'impératif qui puisse commander, au sens strict du mot, de faire ce qui rend heureux, parce que le bonheur est un idéal, non de la raison, mais de l'imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques, dont on attendrait vainement qu'ils puissent déterminer une action par laquelle serait atteinte la totalité d'une série de conséquences en réalité infinie.

    Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs (1785)

    Photo : Pexels - Olly

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  • Une triste nouvelle

    Nous avons appris cette semaine le décès de Jean-Marie Simonnet. 

    Les participants du Café Philo se souviennent sans aucun doute de cet habitué de nos animations philosophiques. Sa présence lumineuse, sa voix grave et chaleureuse, ses interventions souvent pertinentes donnaient un sel unique aux séances. 

    Jean-Marie Simonnet avait construit avec son épouse Marthe une œuvre artistique exceptionnel. Leurs sculptures ont fait leur renommée. C'est un grand artiste qui s'en va mais aussi un homme attachant, chaleureux et d'une grande intelligence. 

    Toutes nos pensées vont à Marthe, son épouse, ainsi que sa famille. 

    Voir aussi : "Les Simonnet au parfum"

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  • Beatles : "The Fool On The Hill"

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  • Y a-t-il un véritable bonheur à être heureux tout seul ?

    Le Café philosophique de Montargis donne rendez-vous à la Médiathèque de Montargis le vendredi 29 novembre à 19 heures pour sa nouvelle séance qui aura pour thème cette question : "Y a-t-il un véritable bonheur à être heureux tout seul ?"

    "Tous les hommes recherchent d'être heureux", écrivait Blaise Pascal. Le bonheur semble être ce qui réunit tous les hommes et toutes les femmes. Ce bonheur peut prendre une infinité de réalités : fonder une famille, réussir professionnellement ou artistiquement, voyager ou connaître l’amour.

    Or, lorsque l’on parle de bonheur, il prend souvent la forme d’une recherche personnelle. À partir de quand peut-on dire que cette recherche est arrivée à son but ? Autrement dit, à quel moment de notre vie peut-on dire que l’on est heureux, ou que l’on a été heureux ? Le bonheur ne peut-il être qu’une recherche individuelle ? Au contraire, le véritable bonheur a-t-il un sens s’il est égoïste ? Le véritable bonheur n’est-il pas au contraire celui qui se partage ?  

    Ce seront autant de points qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 29 novembre 2024 à 19 heures.

    La participation sera libre et gratuite.  

    Photo : Pexels - Cottonbro

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  • Stevenson : Comment être heureux

    Décide d'être heureux. Apprends à trouver du plaisir dans les choses simples.

    Tire le meilleur parti possible de tes situations. Nul ne possède tout et tout le monde a une certaine tristesse mêlée aux plaisirs de la vie. Le secret consiste à rire plus qu'on ne pleure.

    Sois indulgent avec toi-même. Ne te prends pas trop au sérieux. Et ne crois pas que tu dois être protégé des malheurs qui frappent les autres.

    Ne te soucie pas des critiques. Tu ne peux plaire à tout le monde.

    Fixe tes propres normes et tes propres buts. Sois toi-même et explore tes propres limites.

    Fais ce que tu aimes faire, mais sans t'endetter.

    Ne cherche pas les ennuis. Les fardeaux imaginaires sont plus lourds à porter que les vrais.

    Débarrasse-toi de tes rancœurs. La haine, l'envie et la colère te rongeront de l'intérieur.

    Multiplie tes intérêts. Si tu ne peux voyager, parcours le monde par tes lectures.

    Ne te laisse pas terrasser par les regrets. Surmonte tes tristesses et tes erreurs et ne conserve que les leçons utiles qu'elles t'ont apprises.

    Fais ce que tu peux pour les gens moins fortunés que toi.

    Tiens-toi occupé. Quiconque est très occupé n'a pas le temps d'être malheureux.

    Robert Louis Stevenson

    Photo : Pexels - Nishit Dey

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  • La valise philosophique du mois : Café philo du 29 novembre 2024

    Retrouvez notre traditionnelle "Valise philosophique" du mois. Elle est consacrée à la séance du vendredi 29 novembre  2024 qui aura pour sujet : "Y a-t-il un véritable bonheur à être heureux tout seul ?" Cette séance aura lieu à la Médiathèque de Montargis.

    Comme pour chaque séance, nous vous avons préparé (colonne de gauche) des documents, textes, extraits de films ou de musiques servant à illustrer et enrichir les débats mensuels.

    Restez attentifs : régulièrement de nouveaux documents viendront alimenter cette rubrique d'ici la séance.

    Photo : Mikhail Nilov- Pexels

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  • Bouffard : La vie de couple et le bonheur

    La satisfaction maritale se modifie au cours de l’âge adulte : élevée au début, elle subit une diminution chez les couples d’âge moyen, particulièrement en raison des soucis professionnels et de la présence des enfants; puis elle augmente progressivement à partir de 50 ans. Ces résultats donnent une courbe en forme de « U » évasé (Atchley, 1994; Weishaus et Field, 1988). Des résultats plus récents ont toutefois mis en évidence l’hétérogénéité de l’expérience matrimoniale et ont identifié des trajectoires différentes. Kamp Dush, Taylor et Kroeger (2008) ont analysé des données de l’étude longitudinale Marital instability over the life course qui a duré 20 ans et a débuté avec un échantillon représentatif des ÉtatsUnis comptant 2,034 participants mariés depuis 12,5 ans et âgés en moyenne de 35 ans. Ces chercheurs ont obtenu trois trajectoires bien distinctes. Les couples malheureux comptent pour 22 % de l’échantillon, 41 % des couples connaissent un bonheur conjugal moyen et 38 % vivent une relation qui les rend très heureux (Figure 5). De plus, ces auteurs font remarquer qu’il y a déclin du bonheur de vivre pour tous les couples, mais qu’il est moins prononcé pour le groupe où la qualité maritale est plus élevée. Ce déclin est également documenté dans la méta analyse de Mitnick, Heyman et Slep (2009). Quant à l’importance de l’intimité sexuelle, elle a été mise en évidence par l’équipe de Cacioppo qui a obtenu une corrélation de 0,42 entre cette variable et le bonheur (Cacioppo, Hawkley, Kalil, Hughes, Waite et Thisted, 2008).

    Léandre Bouffard, La vie de couple et le bonheur (2017)

    Photo : Pexels -  Arthur Brognoli

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  • Musset : A M. V. H.

    Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
    Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux,
    Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux,
    Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
    Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
    Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux.
    Puis le cœur s’aperçoit qu’il est devenu vieux,
    Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes.
    De ces biens passagers que l’on goûte à demi,
    Le meilleur qui nous reste est un ancien aMumi.
    On se brouille, on se fuit. Qu’un hasard nous rassemble,
    On s’approche, on sourit, la main touche la main,
    Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble,
    Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain.

    Alfred de Musset, "A M. V. H. ", Sonnets (1843)

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  • Sénèque : bonheur et amitié

    Le sage, encore qu'il se contente de lui, veut pourtant avoir un ami, ne serait-ce que pour exercer son amitié, afin qu'une vertu si grande ne reste pas inactive, non dans le but dont parlait Epicure précisément dans cette lettre : "Pour avoir quelqu'un qui s'asseye auprès de lui quand il est malade, qui lui porte secours quand il est jeté dans les fers ou privé de ressources", mais pour avoir quelqu'un auprès de qui lui-même s'asseye quand il est malade, qu'il libère lui-même quand des ennemis le gardent prisonnier. Celui qui ne regarde que lui et, pour cette raison, s'engage dans une amitié, pense mal. Il finira comme il a commencé : il s'est procuré un ami destiné à lui prêter appui contre les fers; au premier cliquetis de chaînes, il s'en ira...

    "Il ne s'agit pas, dis-tu, pour l'instant, de savoir si l'amitié doit être ou non recherchée pour elle-même". Mais si, c'est avant tout ce que l'on doit prouver; car, si elle doit être recherchée pour elle-même, peut aller vers elle celui qui se contente de lui-même. "Comment donc va-t-il vers elle ?" Comme vers une chose très belle, sans être pris par le goût du lucre ni terrorisé par les variations de la fortune; on retire à l'amitié sa majesté, quand on se la procure pour profiter de bonnes occasions.

    "Le sage se contente de lui". Cette phrase, mon cher Lucilius, la plupart des gens l'interprètent de travers : ils écartent le sage de partout et le confinent à l'intérieur de sa peau. Or, on doit distinguer le sens et la portée de cette parole : le sage se contente de lui pour vivre heureux, non pour vivre; dans ce dernier cas, en effet, il a besoin de beaucoup de choses, dans le premier, seulement d'une âme saine, redressée et regardant de haut la fortune...

    Donc, quoiqu'il se contente de lui-même, il a besoin d'amis; il désire en avoir le plus possible, non pas pour vivre heureux; car il vivra heureux même sans amis. Le souverain bien ne demande pas de moyens à l'extérieur; il se cultive à domicile, il vient tout entier de soi; il commence à être assujetti à la fortune s'il demande au dehors une partie de soi.

    "Quelle est, cependant, la vie qui attend le sage, s'il se trouve abandonné sans amis, qu'il ait été jeté en prison ou bien isolé en pays étranger, ou bien retenu dans une longue navigation, ou échoué sur une rive déserte ?" Elle sera comme celle de Jupiter, lorsque, une fois le monde dissous et les dieux confondus en un seul être, la nature se relâche un peu, il se repose, livré à lui-même dans ses pensées. Le sage fait quelque chose comme cela : il se cache en lui-même, il reste avec lui-même.

    Tant que, bien entendu, il lui est permis d'arranger ses affaires selon son propre jugement, il se contente de lui et prend femme; il se contente de lui et a des enfants; il se contente de lui et, cependant, il ne saurait vivre s'il était destiné à vivre sans son semblable. Ce qui le porte à l'amitié, ce n'est aucun intérêt personnel, mais un instinct naturel; car, comme il en existe en nous pour d'autres relations, il existe une douceur innée de l'amitié. De même qu'il existe une aversion pour la solitude et une recherche de la vie en société, de même que la nature concilie l'homme avec l'homme, de même il existe dans cette relation-là aussi un aiguillon pour nous faireSé rechercher des amitiés.

    Sénèque, Lettres à Lucilius, I, 9 (Ier s.)

    Photo : Pexels - Phil Nguyen

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  • Maupassant :"Elle n’aurait pas pu être plus heureuse"

    Je la contemplais, triste, surpris, émerveillé par la puissance de l’amour ! Cette fille riche avait suivi cet homme, ce paysan. Elle était devenue elle-même une paysanne. Elle s’était faite à sa vie sans charmes, sans luxe, sans délicatesse d’aucune sorte, elle s’était pliée à ses habitudes simples. Et elle l’aimait encore. Elle était devenue une femme de rustre, en bonnet, en jupe de toile. Elle mangeait dans un plat de terre sur une table de bois, assise sur une chaise de paille, une bouillie de choux et de pommes de terre au lard. Elle couchait sur une paillasse à son côté.

    Elle n’avait jamais pensé à rien, qu’à lui ! Elle n’avait regretté ni les parures, ni les étoffes, ni les élégances, ni la mollesse des sièges, ni la tiédeur parfumée des chambres enveloppées de tentures, ni la douceur des duvets où plongent les corps pour le repos. Elle n’avait eu jamais besoin que de lui ; pourvu qu’il fût là, elle ne désirait rien.

    Elle avait abandonné la vie, toute jeune, et le monde, et ceux qui l’avaient élevée, aimée. Elle était venue, seule avec lui, en ce sauvage ravin. Et il avait été tout pour elle, tout ce qu’on désire, tout ce qu’on rêve, tout ce qu’on attend sans cesse, tout ce qu’on espère sans fin. Il avait empli de bonheur son existence, d’un bout à l’autre.

    Elle n’aurait pas pu être plus heureuse.

    Guy de Maupassant, "Le bonheur", Contes (1884)

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  • Image de bonheur

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  • "L'Art d'être heureux"

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  • Sully Prudhomme : "Ils se disent heureux, et le monde les voit"

    Va, ne nous plaignons pas de nos heures d'angoisse. 
    Un trop facile amour n'est pas sans repentir ; 
    Le bonheur se flétrit, comme une fleur se froisse 
    Dès qu'on veut l'incliner vers soi pour la sentir.

    Regarde autour de nous ceux qui pleuraient naguère 
    Les voilà l'un à l'autre, ils se disent heureux, 
    Mais ils ont à jamais violé le mystère 
    Qui faisait de l'amour un infini pour eux.

    Ils se disent heureux ; mais, dans leurs nuits sans fièvres, 
    Leurs yeux n'échangent plus les éclairs d'autrefois ; 
    Déjà sans tressaillir ils se baisent les lèvres, 
    Et nous, nous frémissons rien qu'en mêlant nos doigts.

    Ils se disent heureux, et plus jamais n'éprouvent 
    Cette vive brûlure et cette oppression 
    Dont nos cœurs sont saisis quand nos yeux se retrouvent ; 
    Nous nous sommes toujours une apparition !

    Ils se disent heureux, parce qu'ils peuvent vivre 
    De la même fortune et sous le même toit ; 
    Mais ils ne sentent plus un cher secret les suivre ; 
    Ils se disent heureux, et le monde les voit !                

    René-François Sully Prudhomme, Poèmes (1888)

    Photo : Pexels - Kristin Groth

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  • Solidarité pour aider

    Mardi 29 octobre dans l'après-midi un terrible incendie a ravagé la grange et l'écurie de Claire et Thierry à Cortrat, entre Montargis et Gien (45). Toute la famille se porte bien malgré un passage aux urgences pour Claire et Evan.

    Tous les animaux, chevaux, ânes et chèvres sont sains et saufs mais le foin et les granulés prévu pour l'hiver ainsi que l'ensemble du matériel est parti en fumée.

    La perte matériel est totale : (tracteur, 500 litres de fioul, gros équipement d'écurie, 12 tonnes de foin, 40 sacs de granulés, tout le matériel de sellerie, électrificateur, piquets, matériel d'attelage, matériel de camping).

    Mais l'atelier a aussi été dévasté avec la perte de tout les outils du tournevis à la perceuse (compresseur, tout les outils portatif, nettoyeur à haute pression, 2 groupes électrogène, débrousailleuse, etc.)

    Mais la famille a aussi perdu les vélos, étagères, boites de rangement, cantine en fer, armoires, friteuse, congélateur, etc.).

    En gros Il ne reste plus rien que les murs.

    Nous relayons cette info et incitons les internautes à aider par solidarité ces propriétaires. une cagnotte Leetchi a été mise en place. Merci pour eux ! Et tous nos soutiens !

    Cagnotte Litchee
    Article de la République du Centre

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  • Schopenhauer : "On ne peut être vraiment soi qu'aussi longtemps qu'on est seul"

    On ne peut être vraiment soi qu'aussi longtemps qu'on est seul ; qui n'aime donc pas la solitude n'aime pas la liberté, car on n'est libre qu'étant seul. Toute société a pour compagne inséparable la contrainte et réclame des sacrifices qui coûtent d'autant plus cher que la propre individualité est plus marquante. Par conséquent, chacun fuira, supportera ou chérira la solitude en proportion exacte de la valeur de son propre moi. Car c'est là que le mesquin sent toute sa mesquinerie et le grand esprit toute sa grandeur ; bref, chacun s'y pèse à sa vraie valeur. En outre un homme est d'autant plus essentiellement et nécessairement isolé, qu'il occupe un rang plus élevé dans le nobiliaire de la nature. C'est alors une véritable jouissance pour un tel homme, que l'isolement physique soit en rapport avec son isolement intellectuel : si cela ne peut pas être, le fréquent entourage d'êtres hétérogènes le trouble ; il lui devient même funeste, car il lui dérobe son moi et n'a rien à lui offrir en compensation. De plus, pendant que la nature a mis la plus grande dissemblance, au point de vue moral comme au point de vue intellectuel, entre les hommes, la société, n'en tenant aucun compte, les fait tous égaux, ou plutôt, à cette inégalité naturelle, elle substitue les distinctions et les degrés artificiels de la condition et du rang qui vont souvent diamétralement à l'encontre de cette liste par rang telle que l'a établie la nature.

    Arthur Schopenhauer, Aphorismes sur la sagesse dans la vie (1851)

    Photo : Pexels - Engin Akyurt

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  • Grimaldi : Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie

    CVT_Le-parfum-du-bonheur-est-plus-fort-sous-la-pluie_149.png– Vous n’avez plus à craindre le malheur. C’est au plus fort de son étreinte que l’on apprécie le plus les choses positives. Lorsque le bonheur est normal, on ne le remarque pas.
    – C’est quand on est à l’apogée du malheur que l’on apprécie le plus le bonheur.
    Nous observons en silence les gouttes qui ruissellent sur la vitre. J’ai compris le message. Je ne dois plus avoir peur des orages. Le parfum du bonheur et plus fort sous la pluie.

    Virginie Grimaldi, Le parfum du bonheur est plus fort sous la pluie (2018)

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  • Nietzsche : Les bonheurs

    Dans le plus petit comme dans le plus grand bonheur, il y a toujours quelque chose qui fait que le bonheur est un bonheur : la possibilité d'oublier, ou pour dire en termes plus savants, la faculté de se sentir pour un temps en dehors de l'histoire. L'homme qui est incapable de s'asseoir au seuil de l'instant en oubliant tous les évènements passés, celui qui ne peut pas, sans vertige et sans peur se dresser un instant tout debout comme une victoire, ne saura jamais ce qu'est un bonheur et ce qui est pareil ne fera jamais rien pour donner du bonheur aux autres. Imaginez l'exemple extrême: un homme qui serait incapable de rien oublier et qui serait condamné à ne voir partout qu'un devenir; celui la ne croirait plus en soi il verrait tout se dissoudre en une infinité de points mouvants et finirait par se perdre dans ce torrent du devenir. Finalement en vrai disciple d'Héraclite il n'oserait même plus bouger un doigt. Tout acte exige l'oubli comme la vie des êtres organiques exige non seulement la lumière mais aussi l'obscurité. Un homme qui ne voudrait rien voir qu'historiquement serait pareil à celui qu'on forcerait à s'abstenir de sommeil ou à l'animal qui ne devrait vivre que de ruminer et de ruminer sans fin. Donc, il est possible de vivre presque sans souvenir et de vivre heureux, comme le démontre l'animal mais il est impossible de vivre sans oublier. Ou plus simplement encore, il y a un degré d'insomnie, de rumination, de sens historique qui nuit au vivant et qui finit par le détruire, qu'il s'agisse d'un homme d'une nation ou d'une civilisation.

    Friedrich Nietzsche, Secondes considérations intempestives (1874)

    Photo : Pexels - Ferdinand Studio

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  • Gavalda : "Je crève de solitude"

    CVT_10029_1060582.pngJe crève de solitude, se répétait-elle tout bas, je crève de solitude...
    Aller au cinéma peut-être? Pff... Et avec qui parler du film ensuite? A quoi ça sert les émotions pour soi tout seul ?

    Anna Gavalda, Ensemble, c'est tout (2013)

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  • "Le bonheur est pour demain"

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  • "Good Vibrations"

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  • Épicure : Propos sur la vie, la mort et le bonheur

    Maintenant habitue-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et la mort est absence de sensation. Par conséquent, si l'on considère avec justesse que la mort n'est rien pour nous, l'on pourra jouir de sa vie mortelle. On cessera de l'augmenter d'un temps infini et l'on supprimera le regret de n'être pas éternel. Car il ne reste plus rien d'affreux dans la vie quand on a parfaitement compris qu'il n'y a pas d'affres après cette vie. Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu'elle serait un événement pénible, mais parce qu'on tremble en l'attendant. De fait, cette douleur, qui n'existe pas quand on meurt, est crainte lors de cette inutile attente !

    Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n'est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n'est pas là et lorsque la mort est là nous n'existons pas. Donc la mort n'est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu'elle n'a pas d'existence pour eux, et elle n'est rien pour les morts, puisqu'ils n'existent plus. Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux et tantôt l'appellent comme la fin des maux. Le philosophe ne craint pas l'inexistence, car l'existence n'a rien à voir avec l'inexistence, et puis l'inexistence n'est pas un méfait.

    Épicure, Lettre à Ménécée (IVe s. av JC)

    Photo : Pexels - Jonathan Borba

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