Café philo décembre 100e
Riger : Les délices d'Eve
Je passe les trois jours suivants cloîtrée à la maison, à regarder la télé en mangeant des biscuits. D’habitude, quand je déprime, je cuisine. Mais l’École reste fermée pendant trois jours en signe de deuil et je me dis que la moindre des choses, c’est de faire pareil. Sébastien va et vient, ravi de ces jours de vacances inattendus, et en profite pour faire la fête. Je m’en fiche, les cuisiniers n’ont pas de cœur, c’est bien connu. Il me tire la langue. Et les pâtissiers pas de cerveau.
Emilie Riger, Les délices d'Eve (2017)