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Spinoza : De l'utilité de la colère publique

9782080270740.jpgSi dans une Cité les sujets ne prennent pas les armes parce qu’ils sont sous l’empire de la terreur, on doit dire, non que la paix y règne, mais plutôt que la guerre n’y règne pas. La paix en effet n’est pas la simple absence de guerre, elle est une vertu qui a son origine dans la force d’âme car l’obéissance est une volonté constante de faire ce qui, suivant le droit de la cité, doit être fait. Une Cité (...) où la paix est un effet de l’inertie des sujets conduits comme un troupeau et formés uniquement à la servitude, peut être appelée "solitude", plutôt que "Cité".Quand nous disons que l’État le meilleur est celui où les hommes vivent dans la concorde, j’entends qu’ils vivent d’une vie proprement humaine, d’une vie qui ne se définit point par la circulation du sang et l’accomplissement des autres fonctions communes à tous les autres animaux.

Baruch Spinoza, Traité politique (1677)

Lien permanent Catégories : =>Saison. 15, Documents, Textes et livres, [104] "Y a-t-il des colères saines?" Imprimer 0 commentaire Pin it!

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