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  • Alain : Le non

    Penser, c’est dire non. Remarquez que le signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que l’apparence. En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je consens, c’est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c’est que je respecte au lieu d’examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C’est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu’il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien.

    Alain

    Photo : Pexels - Vie Studio

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  • Alain : Le doute

    Le doute est le sel de l’esprit : sans la pointe du doute, toutes les connaissances sont bientôt pourries. J’entends aussi bien les connaissances les mieux fondées et les plus raisonnables. Douter quand on s’aperçoit qu’on s’est trompé ou que l’on a été trompé, ce n’est pas difficile : je voudrais même dire que cela n’avance guère ; ce doute forcé est comme une violence qui nous est faite ; aussi c’est un doute triste : c’est un doute de faiblesse ; c’est un regret d’avoir cru, et une confiance trompée.

    Le vrai c’est qu’il ne faut jamais croire, et qu’il faut examiner toujours. L’incrédulité n’a pas encore donné sa mesure.

    Croire est agréable. C’est une ivresse dont il faut se priver. Ou alors dites adieu à liberté, à justice, à paix.

    Alain

    Photo : Pexels - RDNE Stock Project

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  • Descartes : Vivre sans philosopher ?

    J’aurais voulu premièrement y expliquer ce que c’est que la philosophie, en commençant par les choses les plus vulgaires, comme sont : que ce mot philosophie signifie l’étude de la sagesse, et que par la sagesse on n’entend pas seulement la prudence dans les affaires mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme peut savoir, tant pour la conduite de sa vie que pour la conservation de sa santé et 1’invention de tous les arts ;  et qu’afin que cette connaissance soit telle, il est nécessaire qu’elle soit déduite des premières causes, en sorte que pour étudier à l’acquérir, ce qui se nomme proprement philosopher, il faut commencer par la recherche de ces premières causes, c’est-à-dire des principes ; et que ces principes doivent avoir deux conditions :  l’une, qu’ils soient si clairs et si évidents que l’esprit humain ne puisse douter de leur vérité lorsqu’il s’applique avec attention à les considérer, l’autre, que ce soit d’eux que dépende là connaissance des autres choses, en sorte qu’ils puissent être connus sans elles, mais non pas réciproquement elles sans eux ; et qu’après cela il faut tâcher de déduire tellement de ces principes la connaissance des choses qui en dépendent, qu’il n’y ait rien en toute la suite des déductions qu’on en fait qui ne soit très manifeste. Il n’y a véritablement que Dieu seul qui soit parfaitement sage c’est-à-dire : qui ait l’entière connaissance de la vérité de toutes choses ; mais on peut dire que les hommes ont plus ou moins de sagesse à raison de ce qu’ils ont plus ou moins de connaissance des vérités plus importantes. Et je crois qu’il n’y a rien en ceci dont tous les doctes ne demeurent d’accord.

    J’aurais ensuite fait considérer l’utilité de cette philosophie, et montré que, puisqu’elle s’étend à tout ce que l’esprit humain peut savoir, on doit croire que c’est elle seule qui nous distingue des plus sauvages et barbares, et que chaque nation est d’autant plus civilisée et polie que les hommes y philosophent mieux ; et ainsi que c’est le plus grand bien qui puisse être en un État que d’avoir de vrais philosophes. Et outre cela que, pour chaque homme en particulier, il n’est pas seulement utile de vivre avec ceux qui s’appliquent à cette étude, mais qu’il est incomparablement meilleur de s’y appliquer soi-même ; comme sans doute il vaut beaucoup mieux se servir de ses propres yeux pour se conduire, et jouir par même moyen de la beauté des couleurs et de la lumière, que non pas de les avoir fermés et suivre la conduite d’un autre ; mais ce dernier est encore meilleur que de les tenir fermés et n’avoir que soi pour se conduire. C’est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ; et le plaisir de voir toutes les choses que notre vue découvre n’est point comparable à la satisfaction que donne la connaissance de celles qu’on trouve par la philosophie ; et, enfin, cette étude est plus nécessaire pour régler nos mœurs et nous conduire en cette vie, que n’est l’usage de nos yeux pour guider nos pas. Les bêtes brutes, qui n’ont que leur corps à conserver, s’occupent continuellement à chercher de quoi le nourrir ; mais les hommes, dont la principale partie est l’esprit, devraient employer leurs principaux soins à la recherche de la sagesse, qui en est la vraie nourriture ; et je m’assure aussi qu’il y en a plusieurs qui n’y manqueraient pas, s’ils avaient espérance d’y réussir, et qu’ils sussent combien ils en sont capables. Il n’y a point d’âme tant soit peu noble qui demeure si fort attachée aux objets des sens qu’elle ne s’en détourne quelquefois pour souhaiter quelque autre plus grand bien, nonobstant qu’elle ignore souvent en quoi il consiste. Ceux que la fortune favorise le plus, qui ont abondance de santé, d’honneurs, de richesses, ne sont pas plus exempts de ce désir que les autres ; au contraire, je me persuade que ce sont eux qui soupirent avec le plus d’ardeur après un autre bien, plus souverain que tous ceux qu’ils possèdent.

    René Descartes, Principes de la Philosophie (1644)

    Photo : Pexels - Doina Gavrilov

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  • Russell : La valeur de la philosophie

    La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère incertain même. Celui qui n’a aucune teinture de philosophie traverse l’existence, prisonnier de préjugés dérivés du sens commun, des croyances habituelles à son temps ou à son pays et de convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de la raison.

    Pour un tel individu, le monde tend à devenir défini, fini, évident ; les objets ordinaires ne font pas naître de questions et les possibilités peu familières sont rejetées avec mépris. Dès que nous commençons à penser conformément à la philosophie, au contraire, nous voyons, comme il a été dit dans nos premiers chapitres, que même les choses les plus ordinaires de la vie quotidienne posent des problèmes auxquels on ne trouve que des réponses très incomplètes. La philosophie, bien qu’elle ne soit pas en mesure de nous donner avec certitude la réponse aux doutes qui nous assiègent, peut tout de même suggérer des possibilités qui élargissent le champ de notre pensée et délivre celle-ci de la tyrannie de l’habitude. Tout en ébranlant notre certitude concernant la nature de ce qui nous entoure, elle accroît énormément notre connaissance d’une réalité possible et différente ; elle fait disparaître le dogmatisme quelque peu arrogant de ceux qui n’ont jamais parcouru la région du doute libérateur, et elle garde intact notre sentiment d’émerveillement en nous faisant voir les choses familières sous un aspect nouveau.

    Bertrand Russell, Problèmes de Philosophie (1968)

    Photo : Pexels - Yaroslav Shuraev

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  • Freud : L'inconscient

    freud.jpgOn nous conteste de tous côtés le droit d'admettre un psychique inconscient et de travailler scientifiquement avec cette hypothèse. Nous pouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de l'existence de l'inconscient. Elle est nécessaire parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires ; aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience. Ces actes ne sont pas seulement les actes manqués et les rêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symptômes psychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade ; notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d'idées qui nous viennent sans que nous en connaissions l'origine et dont l'élaboration nous demeure cachée. Tous ces actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu'il faut bien percevoir par la conscience tout ce qui se passe en nous en fait d'actes psychiques ; mais ils s'ordonnent dans un ensemble dont on peut montrer la cohérence, si nous interpellons les actes inconscients inférés. Or, nous trouvons dans ce gain de sens et de cohérence une raison, pleinement justifiée, d'aller au-delà de l'expérience immédiate. Et s'il s'avère de plus que nous pouvons fonder sur l'hypothèse de l'inconscient une pratique couronnée de succès, par laquelle nous influençons, conformément à un but donné, le cours des processus conscients, nous aurons acquis, avec ce succès, une preuve incontestable de l'existence de ce dont nous avons fait l'hypothèse.

    Sigmund Freud, Métapsychologie (1915)

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  • Alain : L'apparence et la raison

    alain.jpgOn soutient communément que c'est le toucher qui nous instruit, et par constatation pure et simple, sans aucune interprétation. Mais il n'en est rien. Je ne touche pas ce dé cubique. Non. Je touche successivement des arêtes, des pointes, des plans durs et lisses, et réunissant toutes ces apparences en un seul objet, je juge que cet objet est cubique. Exercez-vous sur d'autres exemples, car cette analyse conduit fort loin, et il importe de bien assurer ses premiers pas. Au surplus il est assez clair que je ne puis pas constater comme un fait donné à mes sens que ce dé cubique et dur est en même temps blanc de partout, et marqué de points noirs. Je ne le vois jamais en même temps de partout, et jamais les faces visibles ne sont colorées de même en même temps, pas plus du reste que je ne les vois égales en même temps. Mais pourtant c'est un cube que je vois, à faces égales, et toutes également blanches. […] Revenons à ce dé. Je reconnais six taches noires sur une des faces. On ne fera pas difficulté d'admettre que c'est là une opération d'entendement, dont les sens fournissent seulement la matière. Il est clair que, parcourant ces taches noires, et retenant l'ordre et la place de chacune, je forme enfin, et non sans peine au commencement, l'idée qu'elles sont six, c'est-à-dire deux fois trois, qui font cinq et un. Apercevez-vous la ressemblance entre cette action de compter et cette autre opération par laquelle je reconnais que des apparences successives, pour la main et pour l'œil, me font connaître un cube ? Par où il apparaîtrait que la perception est déjà une fonction d'entendement […] et que l'esprit le plus raisonnable y met de lui-même bien plus qu'il ne croit.

    Alain, Chapitres sur l'esprit et les passions (1917)Alain 

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  • Descartes : "Je pense donc je suis"

    descartes.jpgSi la formule "Je pense, donc je suis" est restée célèbre, c'est qu'elle marque une rupture dans l'histoire de la philosophie. Pour connaître soi et le monde, il faut, comme le souligne Descartes, partir de la conscience de soi et non de l'expérience du monde – voir ainsi le sujet pensant comme première certitude.

    Je ne sais si je dois vous entretenir des premières méditations que j'ai faites ; car elles sont si métaphysiques et si peu communes, qu'elles ne seront peut-être pas au goût de tout le monde. Et toutefois, afin qu'on puisse juger si les fondements que j'ai pris sont assez fermes, je me trouve en quelque façon contraint d'en parler. J'avais dès longtemps remarqué que, pour les mœurs, il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu'on sait être fort incertaines, tout de même que si elles étaient indubitables, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, mais, pource [parce] qu'alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu'il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point, après cela, quelque chose en ma créance, qui fût entièrement indubitable. Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu'il n'y avait aucune chose qui fût telle qu'ils nous la font imaginer. Et pource qu'il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes, jugeant que j'étais sujet à faillir, autant qu'aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j'avais prises auparavant pour démonstrations. Et enfin, considérant que toutes les mêmes pensées, que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir quand nous dormons, sans qu'il y en ait aucune, pour lors, qui soit vraie, je me résolus de feindre que toutes les choses qui m'étaient jamais entrées en l'esprit n'étaient non plus vraies que les illusions de mes songes.

    Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette vérité : je pense donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.

    René Descartes, Discours de la MéthodeDesc (1637)

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  • Prochain Café philo à la Médiathèque, le 31 mai 2024

    Merci aux participants à la séance du samedi 16 mars 2024, au Hangar de Châlette-sur-Loing.

    La prochaine séance aura lieu le vendredi 31 mai, 19 heures, à la Médiathèque de Montargis.

    Très bientôt, nous vous informerons du sujet.

    A bientôt !

     

    Affiche Café Philo mai 2024

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  • Merci aux participants de la séance du samedi 16 mars

    Entre 60 et 70 personnes participaient à la séance du samedi 16 mars au hangar de Châlette-sur-Loing.

    Le Café Philosophique de Montargis s'inscrivait dans le cadre de l'événement "Fâme(s)" consacré au féminisme et à l'égalité hommes-femmes. 

    Merci aux participants et participantes.

    La prochaine séance aura lieu à la Médiathèque de Montargis, le vendredi 31 mai prochain, à 19 heures.

    Photo - Pexels - Lisa Fotios

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  • "Les figures de l'ombre"

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  • "Jacky au Royaume des Filles"

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  • "Man! I Feel Like A Woman!"

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  • "L'Événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune"

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  • Gaulme : "Les femmes de pouvoir sont dangereuses"

    51vEDwYROcL._SX195_.jpgLes femmes sont-elles vraiment meilleures gouvernantes que les hommes ? Ou ne serait-ce qu'en raison des difficultés qu'elles éprouvent d'aller jusqu'au sommet, seules les plus exceptionnelles y parviennent ? Comme l'écrivait Françoise Giroud : " La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important , on désignerait une femme incompétente.

    Dominique Gaulme, Les femmes de pouvoir sont dangereuses (2020)

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  • "Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"

    Après avoir fêté dignement sa 100e séance en janvier dernier, le Café philosophique de Montargis est de retour, cette fois au Hangar de Châlette-sur-Loing pour une séance qui aura exceptionnellement lieu un samedi, le 16 mars, à 18 heures.

    Pour cette soirée spéciale, l’animation philosophique de Montargis s’inscrit dans la journée intitulée "F’âme(s)" consacrée aux femmes, à l’égalité femmes-hommes et aux droits des femmes. Le Café Philosophique de Montargis, partenaire de cette journée faite de rencontres, de conférences, de concerts, d’expositions, d’ateliers et de stands, proposera un débat s’inscrivant dans le cadre de cet événement. Le débat portera sur cette question : "Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"

    Les participants du café philo seront invités à débattre sur notre société contemporaine et sur le patriarcat qui semble toujours régir son fonctionnement. Quel rôle la femme peut-elle et doit-elle y tenir ? Les organisateurs et organisatrices du Café Philosophique proposeront de parler du matriarcat, de sa possibilité et de ses enjeux. Est-il pensable ou peut-il être considéré comme une utopie ? Et dans ce cas, quelles places pourraient avoir les hommes ? Il sera aussi question du regard que chacun et chacune peut avoir sur les hommes et sur les femmes. La question du "female gaze" pourra être abordée comme celle du féminisme et de ses combats.  

    Voilà autant de points qui pourront être débattus par les participants du Café Philosophique de Montargis. Rendez-vous au Hangar, 5 rue de la Forêt à Chalette-sur-Loing, le samedi 16 mars 2024 à 18 heures pour cette nouvelle séance.

    La participation sera libre et gratuite.

    "Une cité sans hommes est-elle souhaitable ?"
    Séance au Hangar de Châlette-sur-Loing, 5 rue de la Forêt
    Samedi 18 mars 2024, 18H

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  • "Comme un garçon"

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  • "Baron Noir, extrait "La répartie présidentielle"

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  • Malmose : Borgen, une femme au pouvoir

    - Détournements de fonds ? " Birgitte s'énervait elle aussi. Elle avait entendu ce genre de rumeurs un nombre incalculable de fois, au sujet de pratiquement tous les ministres, depuis qu'elle était à Borgen. Tout comme les rumeurs d'alcoolisme, d'homosexualité, d'infidélité, de violence conjugale, et autres accusations diverses et variées circulant sur à peu près toutes les personnalités connues, royales... et élues.
    " Oui, ou abus de pouvoir... Ou quel que soit le putain de nom que ça porte. En tout cas, c'est illégal.
    - Tu n'as aucune idée de ce qui s'est passé. C'est peut-être un malentendu, dit Birgitte, fatiguée.
    - Le type se sert dans les caisses de l'Etat ! s'énerva Kasper, en écartant les bras.
    - Et tu me proposes de lui foutre la pression ? Le Premier ministre vient de perdre son plus proche conseiller. Tu crois que je suis si ignoble que ça ? "
    Birgitte était partagée entre l'indignation et la colère.
    " La politique est ignoble, bordel ! cria Kasper. On est en guerre ! Tu vas devoir te retirer ! Tu peux pas laisser passer une chance pareille, bon sang. " Que Birgitte n'accepte pas sa proposition en faisant des courbettes le mettait hors de lui. Il ne prenait même pas la peine de le cacher.
    Birgitte ne s'embarrassait plus de convenances non plus. " Je ne pourrais plus me regarder dans un miroir si j'accédais au pouvoir de cette façon ", lança-t-elle, furieuse.
    La réponse de Kasper tomba sans attendre.
    " Alors je doute que tu y parviennes un jour. "

    Jesper Malmose, Borgen : Une femme au pouvoir (2013)

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