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  • Formes d'Histoire aux Tanneries d'Amilly

    Le café philosophique de Montargis donne rendez-vous le 23 juin prochain aux Tanneries d'Amilly pour un rendez-vous de "Philo sous les arbres." Cette séance de clôture exceptionnelle se fera dans le cadre de l'exposition temporaire aux Tanneries, "Formes d'Histoire"

    Si l’exposition inaugurale Histoire des formes privilégiait l’approche formaliste et silencieuse de l’œuvre d’art, Formes d’histoires est à découvrir comme un retournement qui place le récit au cœur de l’œuvre, vers la forme d’histoire qu’elle contient dans ses coutures, ses replis, ses accidents de matière.

    Figure tutélaire de cette exposition, Erik Dietman parlait ainsi de "panser les choses", comme pour les préserver d’une lecture trop directe et autoritaire, les libérer d’un réel réducteur pour leur imaginer une nouvelle renaissance, une inscription dans le merveilleux et le féérique, le mystérieux et le grotesque, la poésie et le secret.

    L’oeuvre devient un corps mouvant, façonnée de l’intérieur par de multiples formes d’histoires qui sont aussi les nôtres.

    En déjouant la question du goût, les étiquettes réductrices du laid et du beau, les "formes dansées" de Javier Pérez rejoignent ces glissements dietmaniens. Elles introduisent aux registres interprétatifs de la métamorphose et de la transformation, qui depuis les célèbres Métamorphoses d’Ovide font du travail de la langue, de l’imaginaire et des mythes un outil de compréhension du réel.

    Chez Marion Baruch, Marie-Ange Guilleminot et Vanessa Schindler, le corps est abordé par le prisme d’un vêtement officiant comme une nouvelle peau. Ainsi, la forme se pare d’une "allure", c’est à dire de cette façon d’apparaître, de se montrer, indissociable de celle de se mouvoir, insaisissable, dans l’éventail du sens et de son activation.

    La forme d’histoire dont ces objets sont "parés", travaillés, agités, façonnés s’assimile parfois à une charge (Céline Cléron, La mort du petit cheval). Ce poids de l’histoire se porte aussi parfois à dos d’homme (François Merelle), il apparaît comme un aveu de notre part d’animalité. Et lorsque cette histoire ne trouve plus où s’exprimer, elle vibre à fleur de peau (Marion Verboom) et se boursoufle dans la beauté obscène de ses intérieurs, comme libérée dans sa chair même (Anne Ferrer, Les carcasses). Chez Cathryn Boch, la surface épidermique se lamine et s’abrase, nourrie par des sucs qui émoussent la fibre et la libère. De cette charge, le récit s’empare également en faisant migrer le sujet vers des identités d’emprunt. Dans Le révolutionnaire Blagoy Füssad Moz, Erik Dietman assemble sur un banc d’école – là où l’esprit encore malléable s’éduque et se dompte, s’échappe et vagabonde par ennui – les figures de Blake, Goya, Fusslï, Sade et Mozart. Ailleurs, le corps s’étale comme une dépouille, il se fait toile et la toile se fait corps (Amandine Guruceaga, Jean-François Lacalmontie).

    L’exposition pourrait ainsi se lire comme un tableau de chasse, dans le sens métaphorique que lui donnait Jean Renoir avec La Règle du jeu ; la poursuite et la quête de ce qui apparaît subrepticement de réel dans un monde en représentation constante. Lieu de transformation de la matière vivante, les tanneries s’explorent également symboliquement sous l’angle de cette réécriture sensible de l’existant.

    Formes d’histoires aux Tanneries d'Amilly, du 28 avril au 2 septembre 2018
    http://www.lestanneries.fr

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  • Merci aux participants de la séance du 18 mai 2018

    tenor.gifLe café philosophique de Montargis se réunissait le vendredi 18 mai 2018 pour un débat qui portait autour de ce sujet : "Qu'est-ce qu'être normal?"

    Environ 40 personnes étaient étaient présentes pour ce débat. Merci aux participants et au café Le Belman pour son accueil.

    Le café philo fixe son prochain rendez-vous au Belman le vendredi 22 juin au Belman, à partir de 19 heures. Le débat portera sur cette question : "La liberté a-t-elle un prix?"

    Notez aussi que le café philo se réunira une dernière fois cette saison, le samedi 24 juin aux Tanneries pour une "Philo sous les arbres."

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  • Qu’est-ce qu’être normal ?

    Café philo ou café psycho ? La question se pose s’agissant du prochain débat du café philosophique de Montargis, qui aura lieu au Belman, le vendredi 18 mai, à 19 heures. Le débat portera en effet sur ce sujet : "Qu’est-ce qu’être normal ?"

    Cette interrogation semble rythmer notre vie, jusqu’à nous angoisser : "Docteur, suis-je normal ?", "Mon enfant est-il normal ?" ou "Est-ce normal que je vive ainsi ?" Il semblerait qu’une norme pèse sur nous et nous impose des comportements, des habitudes ou des pensées. Pourquoi sortir de la normalité paraît-elle souvent problématique ? Ne pas être normal serait-ce prendre le risque de tomber dans une forme de folie ? Que risquerions-nous, en tant qu’individus singuliers et uniques, à gommer nos particularités pour nous fondre dans un groupe et à être "comme les autres" ? Peut-on se construire soi-même en nous fondant dans une norme collective ?

    Ce sont autant de points qui pourront être débattues lors de la séance du vendredi 18 mai 2018, à partir de 19 heures au café Le Belman, boulevard des Belles Manières, à Montargis.

    La participation sera libre et gratuite.

     

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  • Compte-rendu du débat: "Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir?"

    Le vendredi 13 avril, le café philosophique de Montargis se délocalisait exceptionnellement à la Médiathèque de Montargis pour un nouveau débat qui avait pour thème : "Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir ?" L’équipe de la médiathèque avait mis les petits plats dans les grands pour accueillir un public d’une soixantaine de personnes venus débattre.

    Ce sujet est capital en philosophie, comme le disait en substance Albert Camus. Pour un premier participant, la question du débat semblerait poser problème dans sa formulation. Deux autres intervenants abordent le sujet de ce soir comme un appel à avoir en finalité notre mort future, sans perdre de vue pour autant cette vie qui nous est donnée et dont nous devons tirer profit. Si "philosopher c’est apprendre à mourir" comme le disait Montaigne, cela ne doit pas être une obsession ni nous empêcher d’agir – dans la mesure de nos moyens – choisir nos actions à entreprendre, avec le minimum d’impacts sur notre planète.

    La question du débat de ce soir interpelle une autre personne du public. "Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir ?" : le "comme si" interpelle. C’est un "comme si" qui implique une forme de mensonge ou d’illusion puisque de toute manière nous mourrons tous un jour.

    Par ailleurs, pour une autre personne du public, la question ne se pose pas au conditionnel : quand on naît, on vit et il y a par la suite un instinct de vie qui nous fait avancer lorsque nous sommes enfants. La pensée de la mort viendrait après – et en tout cas pas.

    Finalement, est-il encore dit, dans la question de ce soir, "Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir ?", chacun de ces termes pose problème, et, mis bout à bout, nous serions hors-sujet. La proposition de ce soir, intervient un animateur du café philo, est aussi celle que nous propose la société de consommation dans laquelle nous sommes. Dans des temps plus anciens, la mort était par contre plus présente qu’aujourd’hui, ne serait-ce que parce que les guerres étaient plus présentes.

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    Lien permanent Catégories : =>Saison 9, Comptes-rendus des débats, [71] Café philo à la Médiathèque : Penser la mort Imprimer 0 commentaire Pin it!