Café philo décembre 100e
Philosophie et football
Mathias Roux est professeur agrégé de philosophie. Auteur d'un essai sur le football Socrate En crampons, il explique en quoi le football peut-être sujet à disserter. Il évoque l'arbitrage vidéo, la violence dans les stades et les nombreux débats qui agitent le monde du foot. Un entretien très instructif.
Chronofoot: A quand remonte votre premier souvenir de fan de foot ?
Mathias Roux: Les premiers flashs sont ceux de l'Euro 84, mais ma grande Coupe du monde c'est celle de 1986. On peut faire le parallèle avec l'amour. On dit qu'on a qu'un seul grand amour, et bien je pense qu'on a également qu'une seule Coupe du monde dans la vie. Pour moi c'est Mexico 86 et les vignettes Panini. Après on est toujours dans la nostalgie. Il y a également les grandes victoires du PSG en Coupe d'Europe et le début de l'ère Canal.
Comment voyez-vous le foot à travers votre œil de philosophe ?
J'évite d'avoir une caractérisation du football qui aurait pour but d'avoir des valeurs positives. Le football est ce qu'on en fait et ce qu'on y investit. Pour moi, le foot entretient un rapport à l'enfance. Si on veut y introduire de l'agressivité ce sera les hooligans du PSG, si on veut y ajouter une dimension politique, c'est également possible. Ou même religieux, je pense au duel entre le Celtic et les Glasgow Rangers...