Café philo décembre 100e
Compte-rendu du débat "Dépend-il de nous d'être heureux?"
Le 18 novembre 2019, le café philosophique de Montargis se réunissait pour débattre autour du sujet "Dépend-il de nous d’être heureux ?"
Après avoir annoncé la prochaine séance, se tenant à la médiathèque de Montargis le 6 décembre, le débat commence. On se demande d’abord ce qu’est le bonheur. Une première intervenante prend la parole : le bonheur est individuel, non universel ni linéaire ; chacun étant heureux individuellement, selon ses propres critères, il est impossible de donner une définition unique du bonheur.
Bruno propose à l’auditoire de partager un souvenir heureux, permettant d’approcher une définition au moins opérationnelle du "bonheur". Plusieurs "souvenirs" sont évoqués : la naissance d’un enfant ; la première sculpture monumentale réalisée et exposée ; le plaisir du théâtre ; un voyage en Corse ; le contentement pour la réussite d’un élève difficile. Ce qui ressort de ce petit tour de table, c’est que le bonheur se donne sous forme de satisfactions éphémères.
Une intervenante revient sur la question du bonheur "individuel" : s’il est vrai que chacun définit le bonheur selon ses propres critères, est-ce vraiment possible d’être heureux dans la solitude ? Autrui ne joue-t-il pas un rôle dans mon bonheur ? Peut-on être réellement heureux, alors que les autres ne le sont pas ? Ce questionnement mène la personne du public à donner une première réponse à la question : en général, le bonheur ne dépend pas de nous, mais de toute une série de conditions objectives et largement aléatoires, que nous ne maîtrisons pas. Cependant, certaines personnes semblent plus capables de tirer du profit des petites choses de l’existence. Ainsi dira-t-on que, du point de vue des conditions objectives, le bonheur ne dépend pas de nous ; d’un point de vue plus subjectif, le bonheur peut dépendre de nous – et notamment, de notre capacité à tirer du profit des petites choses de l’existence. Cette idée reviendra dans la suite au débat : on parlera alors d’"aptitudes", de "prédispositions" différentes au bonheur.