Café philo décembre 100e
AUJOURD'HUI, UN NOUVEAU CAFÉ PHILOSOPHIQUE
Le café philosophique de Montargis donne rendez-vous pour sa prochaine séance le vendredi 24 juin 2011 à la brasserie du centre commercial de la Chaussée. Le débat proposé aura pour sujet : "Pensées sectaires : où s’arrête ma liberté ?" Pour cette séance, les animateurs, Claire et Bruno, ont convié une spécialiste, Catherine Armessen, à venir partager ses connaissances sur la manipulation mentale et les sectes. Catherine Armessen est médecin mais également écrivain, auteure entre autres du roman Manipulation (éd. Cheminements) qui a obtenu le prix Littré en 2008.
En s’intéressant aux dérives sectaires, le café philosophique entend lancer une discussion sur le thème de la liberté. Rappelons que c’est sur ce sujet qu’a débuté cette animation de la Chaussée il y a deux ans ("Autrui, obstacle à ma liberté ?"). Le 24 juin, la notion du libre choix sera au centre des débats, avec entre autres cette question : à partir de quand peut-on dire que je suis contraint d'adopter des pensées sectaires ?
Le mot "secte" renseigne suffisamment sur le champ polémique qu'il ouvre. On peut en effet s'interroger sur son étymologie. Si on connaît le latin secare qui désigne la scission, on oublie trop souvent que sequi désigne simplement le fait de suivre. Dès lors, la secte est d'abord une doctrine se distanciant des dogmes religieux "classiques", de l'Église catholique par exemple. Pourtant, le concept de "dérive sectaire" impose de penser la secte comme dangereuse, comme transgressant la morale, au point d'enlever à celui qui la suit sa dignité d'homme. Alors, puis-je librement adhérer à des pensées sectaires et surtout, en toute liberté, puis-je choisir de me mettre de cette manière en marge ? A contrario, autrui est-il capable de me manipuler mentalement et si oui, comment cette manipulation fonctionne-t-elle ?
Ce sont toutes ces questions, et certainement bien d'autres, que les participants du café philosophique du 24 juin vont se poser et poser à notre invitée, Catherine Armessen.