Sujets du Bac Philo (16/06/2025)

Les sujets en filière générale
- Notre avenir dépend-il de la technique ?
- La vérité est-elle toujours convaincante ?
- Explication de texte : un extrait de Théorie de la justice de John Rawls (1971) :
Tous les citoyens devraient avoir les moyens d’être informés des questions politiques. Ils devraient pouvoir juger de la façon dont les projets affectent leur bien-être et quels sont les programmes politiques qui favorisent leur conception du bien public. De plus, ils devraient avoir une juste possibilité de proposer des solutions nouvelles dans le débat politique. Les libertés qui sont protégées par le principe de la participation perdent une bonne partie de leur valeur quand ceux qui possèdent de plus grands moyens privés ont le droit d’utiliser leurs avantages pour contrôler le cours du débat public. Car, finalement, ces inégalités rendront les plus favorisés capables d’exercer une plus grande influence sur le développement de la législation. Au bout d’un certain temps, ils risquent d’acquérir un poids prépondérant dans le règlement des problèmes sociaux, du moins en ce qui concerne les questions sur lesquelles ils sont habituellement d’accord, c’est-à-dire celles qui renforcent leur position privilégiée. Il faut alors prendre des mesures de compensation pour préserver la juste valeur des libertés politiques égales pour tous. On peut pour cela utiliser divers moyens. Par exemple, dans une société qui autorise la propriété privée des moyens de production, on doit maintenir une large répartition de la propriété et de la richesse, et les subventions gouvernementales doivent être régulièrement distribuées pour développer les moyens d’un débat public libre.

Les sujets en filière technologique
- Sommes-nous libres en toutes circonstances ?
- Avons-nous besoin d’art ?
- Explication de texte : un extrait de Théorie des sentiments moraux, d’Adam Smith (1759) :
La société peut se maintenir entre différents hommes comme entre différents marchands, à partir du sens de son utilité, sans aucun lien réciproque d’amour ou d’affection. Et quoique l’homme qui en est membre ne soit lié par aucune obligation, ni par aucune forme de gratitude vis-à-vis d’autrui, la société peut toujours être soutenue par l’échange mercenaire de bons services selon des valeurs convenues. La société, toutefois, ne peut subsister entre ceux qui sont toujours prêts à se nuire et à se causer du tort. Dès que surviennent les préjudices, dès que s’installent le ressentiment réciproque et l’animosité, tous les liens de la société sont déchirés, et les différents membres en quoi elle consistait sont, en quelque sorte, disséminés et dispersés à l’entour par la violence et l’opposition de leurs sentiments discordants. S’il y a une société entre des brigands et des assassins, ils doivent au moins, selon l’observation commune, s’abstenir de se voler ou de s’assassiner les uns les autres. La bienfaisance est donc moins essentielle à l’existence de la société que la justice. La société peut se maintenir sans bienfaisance, quoique dans un état qui ne soit pas le plus confortable ; mais la prédominance de l’injustice la détruira absolument.

Photo : Pexels - Anastasiya Gepp

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