UNE SEULE FEMME PHILOSOPHE AU PROGRAMME : EST-CE BIEN SÉRIEUX? (23/08/2014)

polygamie.jpgAriane Baillon a 17 ans. Juste bachelière, elle témoigne sur le site de Rue89Bordeaux de la découverte fabuleuse qu'elle a fait l'an passé au lycée : la philo!

"Quelle ne fut pas ma joie à la rentrée de me voir remettre un épais manuel de philosophie, présage d’une initiation intense à l’exercice de la pensée et aux combats des préjugés" écrit-elle. J'avoue, en lisant cette phrase, que je me suis un peu revue à son âge (et même d'ailleurs toujours aujourd'hui, une vingtaine d'années après l'obtention de mon bac). Comme Ariane, j'ai eu le coup de foudre (et dure l'idylle) pour cette discipline de la pensée critique, qui étreint et entrelace la culture, la logique et l'imaginaire afin de s'aider soi-même à comprendre le monde, de questionner avec d'autres ses visions, de faire de tout ce qui chagrine, dérange, enthousiasme ou laisse perplexe un motif de réflexion par delà les préconçus et les opinions trop simplistes pour être honnêtes. Et de grandir, à l'infini, en s'enrichissant de la lecture de tous ces grands auteurs, qui depuis l'Antiquité, éclairent ce qui interroge (dans) la réalité : l'autre, l'amour, la nature, le pouvoir, le travail, la justice, la science, le langage, l'histoire...

L'an dernier, Ariane s'est passionnée, à raison, pour les écrits de "Platon, Épicure, Descartes, Pascal, Kant, Nietzsche, Foucault"… Mais elle s'est étonnée aussi de ne voir qu'un nom de femme parmi les auteur-es au programme de sa terminale, celui d'Hannah Arendt...

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