PHILOSOPHIE DES JEUX VIDÉOS (03/02/2013)

Mathieu Triclot propose une réflexion autour de l’expérience vidéoludique. L’ouvrage se compose de huit chapitres pouvant être divisés en trois parties.

SIDE_3629626_7_apx_470_.jpgDans la première, l’auteur présente les "Play Studies" qui seraient "tournées vers la fabrique des expériences, les positions de sujets avec lesquelles jouent les jeux" (p. 25), en référence et par opposition aux « Game Studies » anglo-saxonnes et, notamment, aux travaux de Jesper Juul (e. g. A clash between game and narrative, thèse en théorie des jeux vidéo, it Université de Copenhague, 1999). L’auteur se réfère à la distinction anglaise, entre game et play, qui renverrait à une distinction entre le jeu en tant que structure et le jeu en temps qu’attitude. L’argument est alors que les Game Studies s’intéressent surtout à la structure de jeu, notamment le courant ludologique, et que cela est insuffisant pour caractériser les expériences vidéoludiques.

Pour cela, l’auteur souhaite proposer une théorie qui tiendrait compte des sujets et non seulement des objets. Il renvoie aux travaux de Jacques Henriot, et à son premier ouvrage, Le jeu (Paris, Presses universitaires de France, 1969), dans lequel le philosophe propose une théorie dans laquelle il distingue l’attitude et la structure ludique. Dans le second chapitre, Mathieu Triclot revient principalement sur la théorie de Roger Caillois (Les jeux et les hommes, Paris, Gallimard, 1958) et sur sa classification des jeux – entre agôn ("compétition"), alea ("hasard"), mimicry ("simulacre") et ilinx ("vertige") – qu’il explique et discute au regard des son propre objet d’étude. Cependant, les théories de Roger Caillois sont présentes dans les études sur les jeux vidéo depuis longtemps et ont déjà été discutées à maintes reprises...

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